Le Fonds européen de secours est réduit de près de moitié...

La bonne nouvelle tout d'abord: le Fonds de secours européen mis en place en mai par les européens pour faire face à une éventuelle nouvelle crise de la dette d'un État de la zone euro, après les difficultés de la Grèce, bénéficie de la meilleure note possible de la part des trois grandes agences de notation, soit le fameux « AAA ». Moins rassurant est toutefois un détail qui transpire de l'analyse de ces mêmes agences: le montant que le Fonds pourra prêter à un Etat en difficulté est loin d'être aussi élevé qu'annoncé. Sur le papier les pays de la zone euro et le Fonds Monétaire international (FMI) mettent à disposition 750 milliards d'euros pour faire face à toute éventualité de non remboursement de sa dette publique par un pays membre de la zone. De ce montant de 440 milliards d'euros apportés par le Fonds européen de stabilité financière (l'EFSF, dirigé par l'Allemand Klaus Regling), seuls 250 milliards d'euros sont réellement à disposition pour accorder une ligne de crédit à un ou des États en difficulté. D'après les calculs de l'agence de notation Standard and Poor's « le montant que le fonds EFSF peut prêter serait plus bas » que les 356 milliards d'euros qui peuvent être émis comme emprunts effectifs. L'EFSF doit, de plus, garder en liquidité plus d'argent qu'espéré car tous les pays européens participant ne bénéficient pas eux-mêmes de la bonne note AAA. Le montant réel à prêter tomberait ainsi à environ 250 milliards d'euros. Ce qui, en soit, n'est pas une mince somme. Cela devrait suffire à aider un pays comme l'Irlande et le Portugal, en cas de besoin. Mais pour des candidats plus sérieux, avec une dette publique plus imposante, comme l'Espagne et l'Italie, le Fonds européen serait largement insuffisant. Mais Klaus Regling argumente « que ce cas d'urgence ne se matérialisera pas et que nous ne devrons pas emprunter pour reprêter à un État en difficult頻. Il doit espérer que la situation se normalise d'ici à juin 2013. À cette date, son Fonds ne doit plus exister. Et les problèmes de dette publique de la zone euro non plus... Frank Paul Webe
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