L'avenir des chômeurs âgés en suspens

La question n'est pas évoquée dans le projet de loi sur les retraites, mais elle se pose avec de plus en plus d'acuité. De quelles ressources disposeront, demain, les seniors qui perdront leur emploi et ne pourront prétendre au versement de leur retraite?? Le problème n'est pas nouveau, mais il devrait s'amplifier avec la réforme actuelle.Plusieurs effets négatifs devraient, en effet, se conjuguer. Tout d'abord, le recul de l'âge légal de départ de 60 à 62 ans risque d'accroître le nombre de chômeurs âgés en fin de droits. Aujourd'hui, un salarié licencié à 57 ans peut être indemnisé jusqu'à 60 ans par l'assurance chômage puisque la convention prévoit une durée maximale d'indemnisation de 36 mois pour les quinquas. Demain, il ne pourra que se tourner vers l'allocation spécifique de solidarité (ASS) ou le revenu de solidarité active (RSA), soit 460 euros par mois pour une personne seule. Autre problème, la question des chômeurs qui ont cotisé suffisamment mais n'ont pas atteint l'âge légal de départ. Actuellement, ils sont pris en charge par l'État, via l'allocation équivalent retraite (AER). Mais ils risquent, au fil du passage à 62 ans, d'être de plus en plus nombreux. Or, François Fillon a, le 9 septembre, renvoyé la responsabilité vers les partenaires sociaux. « Le gouvernement n'a pas pris le temps de la réflexion sur ces catégories de gens qui vont se retrouver dans une situation inextricable », regrette Gaby Bonnand, le président (CFDT) de l'Unedic, qui attend une étude chiffrée précise des impacts de la réforme sur l'assurance chômage. A. L.
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