Avis de beau temps sur les semi-conducteurs

2010 sera un bon millésime pour l'industrie des semi-conducteurs. En témoignent les perspectives dévoilées par STMicroelectronics ce vendredi. Le marché mondial des semi-conducteurs devrait connaître une croissance de 15 % à 20 % cette année, alors que le groupe franco-italien misait jusqu'à présent sur une hausse de 10 % à 12 % seulement. Si STMicroelectronics se montre aujourd'hui plus optimiste, c'est parce que la société a renoué avec les bénéfices au premier trimestre, avec un résultat net de 57 millions de dollars (43 millions d'euros), contre une perte de 541 millions un an auparavant. Une performance qui fait écho aux bonnes nouvelles récemment délivrées par d'autres poids-lourds du secteur. Le bénéfice d'Intel a quadruplé au cours des trois derniers moisEn particulier l'américain Intel, premier fabricant de semi-conducteurs au monde, dont le bénéfice net a quadruplé au cours des trois premiers mois de 2010. Et que dire d'ASML, le premier équipementier mondial pour l'industrie des "semis" ! Le fabricant néerlandais de machines à lithographier des plaques de silicium affiche au terme du premier trimestre un carnet de commandes de 50 systèmes, au lieu des 43 attendus en moyenne par les analystes financiers.Une forte demande sur le marchés des PC, de l'automobile et de la téléphonieSTMicroelectronics, Intel et ASML sont unanimes. La demande est bel et bien repartie. De la part, tout d'abord, des fabricants de PC, qui voient leurs ventes grimper grâce au succès des mini-portables et à l'amorce de reprise des investissements des entreprises. A quoi s'ajoute désormais le gisement de croissance représenté par les tablettes tactiles comme l'iPad d'Apple. L'industrie automobile, grande consommatrice de semi-conducteurs, n'est pas en reste, ses ventes continuant de bénéficier de primes à la casse. Des puces moins chères pour le secteur des mobilesUne petite ombre au tableau : la téléphonie mobile. Non pas que la demande ralentisse, au contraire. Mais, au premier trimestre, elle a été très forte surtout dans les pays émergents, où les consommateurs achètent essentiellement des téléphones basiques, équipés de puces moins chères que celles des smartphones. D'où un impact négatif sur la rentabilité d'acteurs comme l'américain Qualcomm et ST-Ericsson, société commune entre STMicroelectronics et Ericsson.Intel à la recherche d'acquisitionsQuoi qu'il en soit, la téléphonie mobile est un marché qu'Intel a bien l'intention d'exploiter. Le groupe, qui réalise 90 % de son chiffre d'affaires sur le segment des PC, souhaite en effet se diversifier. Fort d'une trésorerie de 16,3 milliards de dollars, Intel ne fait pas mystère de ses velléités d'acquisitions. Cette semaine, une rumeur a couru sur les marchés financiers, selon laquelle le géant américain croquerait volontiers l'allemand Infineon. Lequel mise beaucoup sur les composants pour voitures électriques. Voilà qui changerait Intel des PC.
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