Lagardère lâche du lest sur Presstalis

cite>Lagardèrerave;re a décidé de calmer le feu qui couve à Presstalis. Lors du conseil de gérance de vendredi, le groupe de médias a rallongé l'enveloppe initialement prévue pour aider à renflouer les ex-NMPP, qui distribue la presse en France et dont il possède 49%. Au bord de la faillite, Presstalis a besoin de 125 millions d'euros. Selon le rapport Mettling, les éditeurs sont censés apporter 20 millions d'euros et Lagardèrerave;re 49 millions d'euros au titre de son rôle d'opérateur et des redevances qu'il a touchées ces dernières années. Lagardèrerave;re a proposé l'équivalent de 30 millions d'eurosJusque là opposé à remettre au pot, le groupe a proposé de donner les 49% qu'il possède dans Mediakiosk, le réseau de kiosques à journaux parisiens, au côté de Presstalis et de Transport Presse, confirmant la Correspondance de la Presse. Le groupe évalue cette participation à 20 millions d'euros. La reprise de 100% de Mediakiosk, qui dispose une trésorerie de 9 millions d'euros, devrait permettre à Presstalis de reconstituer quelque peu ses fonds propres. Avantage pour Lagardèrerave;re, le groupe n'a pas besoin de sortir de cash. Mediakiosk bénéficie de la part de la ville de Paris d'une concession de service public "uniquement car elle appartient à l'ensemble des éditeurs", fait valoir l'un d'entre eux. Ce qui peut rendre difficile la cession à un repreneur privé. En sus, Lagardèrerave;re a concédé, selon nos informations, 12 à 13 millions d'euros supplémentaires, se rapprochant des 50 millions d'euros requis. En tant qu'éditeur, il apporterait environ 3 millions d'euros.Nouvelle réunion à Matignon début maiCette semaine, des réunions avec les éditeurs sont prévus afin d'affiner le plan de financement. Une nouvelle rencontre aura lieu à Matignon le 6 mai. Car, Presstalis n'est pas sorti d'affaires. Les comptes n'ont pas été présentés ni validés vendredi par les commissaires aux comptes. Or, s'ils ne le sont pas, Presstalis risque la procédure d'alerte et le dépôt de bilan.Les sujets qui fâchent ne sont pas abordésLa hache de guerre n'est pas enterrée pour autant entre Lagardèrerave;re et les autres éditeurs. Vendredi, on s'est gardé d'aborder le sujet qui fâche, celui du retrait de Lagardèrerave;re de Presstalis. Le groupe souhaite redevenir un éditeur comme les autres, et ne plus faire office d'opérateur, un rôle qu'Arnaud Lagardèrerave;re a même nié lors de la présentation des résultats de son groupe. Mais les éditeurs ne l'entendent pas ainsi. "Presstalis a besoin d'un opérateur solide. Ils ont profité des messageries pendant des années, et ils partiraient maintenant qu'il y a des problèmes ? C'est le système entier de distribution qui flancherait", s'offusque un éditeur.Ecarter le sujet Presstalis de l'assemblée générale tendue de Lagardèrerave;re le 27 avrilLagardèrerave;re, qui nomme notamment le directeur général, est une garantie vis-à-vis des banques. Pour certains cogérants, un comblement de passif de Presstalis en cas de faillite coûterait 200 millions d'euros à Lagardèrerave;re. Pour l'heure, le groupe estime que sa participation n'est pas valorisable. Elle n'est d'ailleurs pas mentionnée dans ses comptes. Et aucune provision n'a été passée. En cédant du terrain cette semaine, Lagardèrerave;re aurait, pour certains, eu à coeur de calmer les esprits. Afin d'écarter un sujet de polémique qui pourrait surgir lors de l'assemblée générale du 27 avril. Le groupe a déjà fort à faire pour affronter l'activiste Guy Wyser-Pratte.
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