Les jeunes Français sont plus heureux au travail en 2013, même s'ils sont sous pression

 Une récente étude menée par l\'institut Regus, réalisée dans 90 pays et sur 26.000 personnes révèle que  58% des baby boomers français apprécient leur travail (en baisse par rapport à l\'an dernier), alors que 70% des jeunes actifs sondés (génération Y) se disent satisfaits (en hausse par rapport à 2012). Cela alors même que près des deux tiers des participants français à l\'enquête estiment travailler plus qu\'en 2012. Autant dire que le fait de travailler plus ne les empêche pas d\'être plus heureux au travail. Ces chiffres peuvent paraître étonnants au vu de la situation économique et sociale en France qui ne fait que s\'aggraver trimestre après trimestre ; avec un taux de chômage très élevé chez les jeunes actifs, atteignant aujourd\'hui 26.5% des actifs de moins de 25 ans.La dégradation du rapport vie privée / vie professionnelleCes chiffres encourageants cachent une réalité plus difficile : la dégradation du rapport vie privée/vie professionnelle, en France place le pays à la dernière place seulement au quatorzième rang mondial. L\'indice français sur ce rapport a perdu 9 points en un an, passant de 109 à 100 points, alors que l\'indice mondial est de 120 points. Selon le directeur de Regus, Frédéric Bleuse, il est très difficile de trouver « le juste équilibre entre vie privée et vie professionnelle [...] cet équilibre est gage de satisfaction mais aussi de performance des salariés ». Les entreprises vont donc devoir faire des efforts dans ce domaine, notamment en diversifiant les lieux de travail pour réduire les déplacements - seuls 29% des sondés considèrent que les entreprises font des efforts dans ce domaine- et en accordant plus de liberté dans le travail aux salariés, afin d\'accroitre la productivité de leurs salariés et renforcer la compétitivité de l\'entrepriseLes BRICS champions du bonheur au travailDe manière générale à l\'international, ce rapport travail/privé, un des facteurs de bonheur et d\'efficacité au travail, s\'est légèrement dégradé par rapport à 2012 : il est maintenant à 120 points (-4 points par rapport à mai 2012). Là encore, les générations les plus jeunes sont les plus satisfaites avec un indice à 123 points, tandis que les seniors doivent faire face à une augmentation de leurs problèmes de santé couplée à une prise en charge de leurs parents âgés, ce qui entraîne pour eux une diminution du temps qu\'ils souhaitent consacrer à des activités personnelles. L\'Australie accuse la plus forte baisse du classement 2013, avec une chute de 13 points de son index (de 129 à 116), le plaçant désormais sous la moyenne mondiale (120). Cette dégradation s\'explique par le fait que les Australiens ont, selon eux, une charge de travail supérieure à leurs capacités. De plus, le nombre de femmes peu satisfaites de leur travail a doublé entre 2008 et 2012, aggravant encore cette chute dans les scores. Dans le même temps, le Canada enregistre la plus forte hausse (+9 pts) de son index, le situant désormais à la 6e place mondiale. Le classement révèle également que les pays des BRICS continuent de dominer les pays développés dans ce domaine -à l\'exception du Mexique, en première position- puisque le premier pays du Nord n\'arrive qu\'en sixième place (Canada). Néanmoins, ces BRICS ont subi une baisse non négligeable de leurs indices, notamment au Brésil, où l\'indice a perdu 14 points en 1 an (de 151 à 137), causant sa rétrogradation à la troisième place du classement. Ces fortes chutes sont dues, selon le rapport de Regus, à un développement rapide du pays qui engendre des aspirations sociales de la population -en particulier les classes ouvrières- qui ne sont pas comblées. Ces aspirations sont par ailleurs à l\'origine des manifestations historiques qui secouent le Brésil depuis quelques jours.Côté bonheur au travail, les Mexicains arrivent encore une fois en tête avec 84% des sondés qui apprécient plus leur travail que l\'an passé (contre 63% en moyenne en France). Là encore, les BRICS dominent le classement, même si, à l\'échelle mondiale, les salariés travaillent plus qu\'en 2012.
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