Une part du grand emprunt pour numériser la culture

umériquePas d'économie numérique sans contenus. Sur les 4 milliards d'investissement dans la société numérique proposés par la commission Juppé-Rocard sur le grand emprunt, la moitié doit être consacrée à l'accélération de la France au passage au très haut débit. Mais l'autre moitié doit revenir « aux services et contenus [qui] représentent la finalité même de l'économie numérique », indique le rapport remis la semaine passée au gouvernement. Sur ces 2 milliards, le ministère de la Culture a chiffré à 753 millions la numérisation de l'ensemble du patrimoine. Avec, par exemple, environ 130 millions d'euros pour les livres, journaux, manuscrits de la Bibliothèque nationale de France, 93 millions pour poursuivre la sauvegarde, sous forme numérique, des archives de la télévision et de la radio conservées à l'Institut national de l'audiovisuel. Ou encore 175 millions d'euros pour des catalogues d'environ 13.000 films et 70.000 heures de création audiovisuelle.À cet effort public, qui représenterait deux tiers de ce chantier de numérisation du patrimoine du cinéma, s'ajouterait la participation de détenteurs de catalogues comme la Cinémathèque, TF1, M6, Studio Canal, Roissy Films, Gaumont qui ont adressé une initiative commune en ce sens à la commission du grand emprunt. Les collections des grands musées, comme le Louvre, Orsay, le Quai Branly font également partie de l'inventaire. L'objectif est de rendre accessible ce patrimoine en ligne, par exemple, pour les musées, par le biais de visites virtuelles, ou encore, pour les films d'en faciliter l'exportation sur les marchés internationaux. Dans sa demande au grand emprunt, en octobre, le ministère avait prévu une enveloppe de 70 millions d'euros pour l'archivage numérique des données et la création d'un portail unifié pour leur diffusion. Mais les formes que prendra la communication du patrimoine numérisé restent à définir.La commission du grand emprunt suggère de créer « un fonds de numérisation de la sociét頻 doté de 2 milliards d'euros, géré par une nouvelle agence pour le numérique. Ce fonds devrait aussi financer des projets public-privé dans le domaine d'applications comme le télétravail, l'e-santé, l'e-administration, l'e-éducation. Isabelle Repito
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