Paris critique Bruxelles sur les matières premières

Le dossier des matières premières divise Bruxelles et la présidence française du G20. Lundi, Nicolas Sarkozy a critiqué vertement un rapport que la Commission devait publier mercredi, qui établit que la spéculation n'est pas la principale raison de la hausse des cours. A contrario, le président français juge qu'il est indispensable de réguler les marchés de dérivés des « commodities ». Il va confier au président russe une mission de réflexion en ce sens. Pourtant, Dmitri Medvedev a l'été dernier interdit les exportations de blé pour privilégier son marché local, ce qui a eu pour effet de provoquer une flambée des prix due à la spéculation, et entraîné des émeutes de la faim dans les pays les plus pauvres, une situation que le G20 veut éviter. Nicolas Sarkozy préconise également « la création d'une base de données commune », outil qui permettra de « prévenir les crises alimentaires ». Paradoxalement, le président veut s'inspirer du pétrole, domaine où les données sont sujettes à controverse. ProtectionAutre axe de travail, confié à Pierre Jacquet, l'économiste en chef de l'Agence française de développement (AFD), une réflexion sur les moyens pour les pays pauvres de s'assurer contre la forte fluctuation des prix des denrées. Or, les marchés à terme offrent cette protection, c'est même leur rôle premier. Le Mexique vient de se couvrir sur le maïs. Enfin, une autre piste vise à bloquer une part importante du montant d'une transaction pour réduire la spéculation. Aujourd'hui, seul un appel de marge de quelques pourcentages est exigé. Robert Jules, avec Yan Antony Noghès, à Bruxelle
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