La crise conforte Serac dans ses axes de développement

Fin 2008, début 2009, ça a été dramatique en termes de prise de commandes, mais globalement, avec le recul, on se dit que nous nous en sortons bien. » Directeur général de Serac, Wilfrid Marie a effectivement de quoi être satisfait. La société basée à La Ferté-Bernard (Sarthe), spécialiste du conditionnement dont les machines de remplissage-bouchage sont reconnues dans le monde entier, va boucler son prochain exercice sur un chiffre d'affaires de 85 millions d'euros, à rapporter aux 75 millions d'euros réalisés en 2007.Pour autant, Serac n'a pas échappé à la crise. Pour les seuls États-Unis, la baisse d'activité a été de 30 %. « Il y a trois ans, on y réalisait 20 millions de dollars de chiffre d'affaires », souligne Wilfrid Marie. Le marché européen a aussi été fortement impacté. Mais la société (près de 400 salariés de 19 nationalités) a pu compter à la fois sur sa dimension très internationale, sa souplesse et sa réactivité pour faire face et maintenir l'activité. « Des zones se sont développées de façon organique, telles que l'Amérique du Sud, l'Asie du Sud-Est ou encore l'Inde.  » Les sites d'assemblage de SÃo Paõlo et Kuala Lumpur ont ainsi vu leur personnel augmenter. Par ailleurs, le bureau chinois a été converti en filiale, « une façon de confirmer notre intérêt pour la zone », estime Wilfrid Marie qui était, il y a encore deux ans, très réservé.actionnariat stablePar ailleurs, Serac a su s'adapter à des secteurs plus porteurs que d'autres. Ainsi, dans les produits alimentaires, la crise du lait a eu un impact fort sur les investissements des producteurs et donc les ventes de l'entreprise. « On a compensé cette baisse en nous renforçant sur l'agrochimie. Aujourd'hui, la répartition est de 15 % pour la pharmacie, beauté, 40 % pour l'industrie et 45 % pour l'agroalimentaire. Il y a encore deux ans, ce dernier pôle pesait à lui seul 65 % des ventes. « Mais on devrait revenir à une répartition plus classique », pronostique Wilfrid Marie.Enfin, dernier point fort de l'entreprise, l'adaptation de sa stratégie de développement de produits. « La crise a accéléré la mise au point de machines plus abordables, notamment pour les pays en voie de développement », relève le directeur général. Avec un spectre plus large, le volume des investissements en R&D a été maintenu. « La période nous a permis de mettre en valeur notre capacité d'absorption des vicissitudes du march頻, analyse Wilfrid Marie. Mais il attribue également cette bonne tenue à un actionnariat familial, stable, capable d'une vision à long terme. n
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.