Chypre : le plan d'aide en partie voté, la taxe pourrait aller jusqu'à 25%

La course contre la montre se poursuit. Le Parlement chypriote, réuni en session extraordinaire, a adopté vendredi soir une loi sur la restructuration du système bancaire, dans le cadre du plan de sauvetage que Nicosie doit conclure avant lundi avec ses partenaires européens pour éviter la banqueroute. Plusieurs mesures restent à adopter. Notamment une taxe de 15% sur les dépôts bancaire au-delà de 100.000 euros, ce que voulait au départ l\'Union européenne mais que continue à rejeter la Russie.Les députés ont ensuite levé la séance peu avant minuit sans fixer de date ou d\'heure pour l\'examen ces autres textes de loi. Selon un député chypriote interrogé par Reuters, le Parlement ne se réunirait pas avant le réunion de l\'Eurogroupe, qui doit se tenir dimanche en fin d\'après-midi à Bruxelles. Le gouvernement devait décider d\'un éventuel départ du président Nicos Anastasiades à Bruxelles, à l\'issue d\'une réunion avec la troïka (BCE-UE-FMI) ce samedi.Jusqu\'à 25% ?Selon Reuters qui rapporte les propos du ministre chypriote des Finances, la taxe pourrait même monter à 25% pour les dépôts supérieurs à 100.000 euros détenus à la Bank of Cyprus, le principal prêteur du pays. Michael Sarris a précisé à la presse que d\'\"importants progrès\" avaient été accomplis avec les représentants de la troïka et que les discussions pourraient s\'achever ce samedi soir.Signe de l\'importance du dossier pour l\'Union européenne, le sommet UE-Japon prévu la semaine prochaine a été officiellement reporté.La restucturation des banques adoptéeLa loi sur la restructuration des banques, la plus disputée des trois votées vendredi soir, a été adoptée par 26 voix pour, deux contre et 25 abstentions.Ce texte avait été présenté par la Banque centrale chypriote dans le but de séparer des bonnes dettes des mauvaises au sein des banques menacées, en particulier de la Popular Bank (Laiki en grec), deuxième banque commerciale du pays.Averof Neophytou, chef en exercice de Disy, le parti du président Nicos Anastasiades, a assuré que ce texte permettait de garantir tous les dépôts à hauteur de 100.000 euros, même si ceux dépassant ce montant pourraient devoir attendre des années avant de récupérer tout leur argent.Fonds de solidaritéLe fonds de solidarité voté vendredi soir doit utiliser en particulier les liquidités des fonds de retraites de la fonction publique, et pourrait également être garanti sur les revenus à venir dégagés par l\'exploitation, encore à l\'étude, du gaz naturel récemment découvert au large des côtes de l\'île.Un autre texte approuvé par les députés vendredi soir prévoit de limiter les mouvements de capitaux pour éviter une trop forte pression sur les banques à leur réouverture, prévue mardi.>> Lire aussi : Chypre prépare un inévitable contrôle strict des capitauxCes mesures font partie d\'un \"Plan B\" que le gouvernement peine à mettre en place après le rejet mardi par le Parlement d\'un accord avec les bailleurs de fonds internationaux prévoyant une taxe exceptionnelle allant jusqu\'à 9,9% sur tous les dépôts bancaires en contrepartie d\'une aide de 10 milliards d\'euros.Chypre doit trouver d\'ici lundi 7 milliards d\'euros -- plus du tiers de son PIB annuel --, pour débloquer l\'aide internationale et obtenir que la Banque centrale européenne (BCE) continue de fournir des liquidités d\'urgence aux banques chypriotes.>> Lire aussi : La BCE lance un ultimatum à Chypre  
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