Philippe Leroy chez Oxatis : « évangéliser » l'e-commerce

Il a appris que « la vente est un jeu » chez Xerox. Puis l'entrepreunariat et la force du marketing chez Microsoft. Et plus tard, la façon de faire du business dans une PME chez EBP, éditeur de logiciels de gestion dédiée aux PME-TPE. Philippe Leroy a rejoint cet été Oxatis, première plate-forme de commerce en ligne en Europe avec 6.500 clients attestés. Il en est directeur général. Il retrouve l'esprit start-up, qu'il a connu chez EBP, et qu'il avait connu chez Microsoft France à ses débuts. « Je ne suis pas un homme d'appareil. Je suis un tempérament développeur. Chez Oxatis, il y a beaucoup de choses à construire, créer et développer », souligne t-il. Il avait déjà rencontré son président, Marc Schillaci, il y a une dizaine d'années. Fondé en 2001, Oxatis a jusqu'à aujourd'hui créé 7.000 sites en France (5 millions de produits gérés), soit 10 % de part du marché de la création de sites e-commerce. Son chiffre d'affaires s'élève à 130 millions d'euros. « Une position qui reste à consolider. Nous voulons jouer un rôle pilote dans la conduite de l'évangélisation du marché de l'e-commerce, en plein bouillonnement », souligne le directeur général d'Oxatis. En juin 2010, la société a réalisé une levée de fonds de 4 millions d'euros. « J'aime m'entourer de gens qui ont une forte personnalité et venant d'environnements différents. C'est très enrichissant. Je suis réfractaire aux démarches monolithiques », confie ce père de trois enfants, âgé de 48 ans. Culture différenteAprès des études commerciales à l'université de Leeds en Angleterre « pour l'ouverture sur une culture différente » puis son service militaire en Allemagne, il entre en 1986 chez Xerox, une « très bonne école de vente ». Pendant cinq ans, il découvre la fonction commerciale et y prend « un très grand plaisir ». Il vend des imprimantes et des photocopieurs à des TPE et à une clientèle « mid-market ». Mais il a envie de se rapprocher du monde informatique. C'est alors qu'une « petite start-up du nom de Microsoft » cherchait des profils commerciaux. Il passera dix années « exceptionnelles, magiques, fantastiques » chez Microsoft. Il découvre le monde des réseaux de distribution, participe au lancement de Windows 3 et d'Excel. Il structure l'activité grossistes pendant trois ans puis la division grand public. Il embauche des commerciaux. Puis il lance les jeux et intègre la maison d'édition Microsoft Presse. Autant de nouveaux métiers à son arc. Microsoft passe de 100 à 1.000 personnes. La mentalité change. « Je ne m'y retrouvais plus. »En 2000, il prend un congé sabbatique de six mois. Il a alors 36 ans. Il rejoint EBP, une PME de 150 personnes. Il pensait y rester trois ans. Il y restera dix ans. EBP verra son chiffre d'affaires tripler, sa part de marché passer de 20 % à 45 % et son effectif doubler. « Je me suis efforcé de prendre ce qui est bien dans le modèle américain, extrêmement performant et efficace, et de le concilier avec le pragmatisme et la souplesse du modèle français », explique ce passionné d'équitation, de footing et de balades en forêt.
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