Les Complémentaires santé ont la cote auprès des Français

ersonne n'envisage de se soigner moins bien dans l'avenir. Reste à savoir qui, de la Sécurité sociale, des assurances complémentaires santé ou des ménages, va payer et dans quelle proportion. Aujourd'hui, la Sécu finance 76,9 % des 170,5 milliards de dépenses de soins (chiffres des comptes nationaux de la santé 2008), les complémentaires 13,7 % et les ménages 9,4 %. Mais le coût global supporté par ces derniers, soit directement en l'absence de remboursement, soit par le biais de leur cotisation d'assurance complémentaire, pèse de plus en plus lourd dans leurs revenus. Les Français sont-ils prêts à payer davantage et sous quelle forme ?À cette question, le baromètre réalisé par l'institut CSA pour le cabinet conseil Jalma, qui présente aujourd'hui son « Panorama 2009 de l'assurance sant頻, apporte quelques réponses surprenantes. Les personnes interrogées dans ce sondage jugent ainsi à 65 % que le montant de leur cotisation d'assurance santé complémentaire est raisonnable. Mieux encore, lorsqu'on leur signale que le prix a pratiquement doublé depuis 2000, 47 % des personnes interrogées estiment que cette hausse est justifiée. Et parmi les solutions envisagées pour réduire le déficit de la Sécurité sociale, le déremboursement de certaines dépenses pour les transférer aux mutuelles (« ce qui conduira à augmenter les cotisations d'assurance santé complémentaires » précise la question) a la préférence des sondés (30 %) loin devant une augmentation des impôts « tels que la CSG » (18 %).Pour Mathias Matallah, président de Jalma, ces réponses sont cohérentes car les personnes interrogées estiment en parallèle à 62 % que le déficit de l'assurance-maladie est dû à « une mauvaise organisation du système de soins » et à seulement 31 % à un manque de moyens financiers. À l'inverse, les complémentaires bénéficient d'une bonne image auprès des assurés. services reconnusLes efforts des assureurs et mutuelles ces dernières années pour améliorer la rapidité des versements et l'information avec la création de plates-formes téléphoniques semblent avoir porté leurs fruits : 84 % des sondés se disent satisfaits des remboursements des complémentaires. Il est donc logique, selon Mathias Matallah, que les Français optent pour ce qu'ils perçoivent comme « la moins inefficace des solutions », à savoir le déremboursement par la Sécurité sociale de certaines dépenses transférées aux complémentaires.Reste que « s'il y a une certaine acceptation des déremboursements, les Français n'ont pas une notion claire de l'amplitude qui serait nécessaire », tempère le président de Jalma. Les déremboursements de médicaments à plus faible utilité médicale seraient une solution à envisager pour 69 % des sondés, l'augmentation de la participation aux frais hospitaliers n'obtient l'approbation que de 39 % des répondants et la réduction de la prise en charge à 100 % des affections de longue durée arrive loin derrière avec 20 %.Or c'est sur ce dernier poste, très coûteux pour la Sécurité sociale, que pourraient porter les débats les plus importants et les plus difficiles dans l'avenir.
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