Née à Paris en 2003 de la rencontre entre trois chercheurs reconnus dans leur spécialité et des hommes d'affaires, Bioquanta est à un moment clef de son histoire. Après avoir développé une solution originale pour la validation des molécules thérapeutiques, cette société de biotechnologie va pouvoir commercialiser des offres de services et ses premiers brevets.Les scientifiques sont partis d'un constat : pour améliorer le processus de création d'une molécule de médicament, il est nécessaire d'éliminer le plus tôt possible et à moindre coût celles présentant des défauts, ce que les outils actuels ne savent pas faire. Grâce à une approche globale et transversale, Bioquanta a développé une solution informatique innovante de prédiction de toxicité, combinant modélisation et biochimie. Cette plateforme permet d'identifier en quelques jours les molécules thérapeutiques non satisfaisantes, avec un taux de fiabilité inégalée de 95 %, là où il faut actuellement plusieurs années et des millions d'euros.Après avoir développé, éprouvé et validé cette technologie, Bioquanta est désormais à même de découvrir et de modéliser en un temps record (moins de 24 mois là où il faut normalement plus de 48 mois) une molécule thérapeutique répondant à un besoin précis. Cette capacité, à en croire Jean-Michel Mauclaire, PDG et fondateur de cette société cotée sur le Marché Libre d'Euronext, va accélérer significativement son chiffre d'affaires (500.000 euros). Selon ses prévisions, celui-ci devrait atteindre 80 millions d'euros d'ici 5 ans. Bioquanta compte commercialiser, sous forme de brevets, des kits de diagnostics plus fiables et moins coûteux. Les deux premiers kits sont en cours de finalisation.Par ailleurs, souligne le PDG, à l'heure où les acteurs des secteurs de la chimie, de l'agroalimentaire et de la cosmétique ont l'obligation réglementaire de prouver l'innocuité de leurs molécules, Bioquanta se pose comme une alternative fiable et peu onéreuse. Alors même que les expérimentations animales seront totalement interdites dans l'UE à partir de mars 2013. Jacques Nédellec

latribune.fr

24 Nov 2010, 23:22

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