De l'extérieur, la voiture, une Toyota Prius hybride, ressemble à une automobile de tous les jours. À l'intérieur, elle présage du véhicule de demain : à l'avant et à l'arrière, des écrans tactiles individuels pour les passagers avec navigateur Internet, services de vidéo à la demande, lecteur multimédia ; un système de reconnaissance vocale pour que le conducteur puisse commander le système de navigation installé sur le tableau de bord sans lâcher le volant ; un réseau interne en Wi-Fi qui permet de connecter un PC ou une console de jeux ; le tout à très haut débit (plus de 17 mégabits par seconde), grâce à une connexion au réseau de téléphonie mobile LTE ou 4G.divertissement et sécurité Imaginé et conçu par un consortium dirigé par Alcatel-Lucent, composé de groupes d'électronique ou d'éditeurs de logiciels, ce « connected car » montre tout ce qu'il sera possible de faire avec cette nouvelle technologie de téléphones mobiles de quatrième génération. Du divertissement, bien sûr, pour occuper les enfants à l'arrière, mais aussi toute une série d'applications de sécurité innovantes. La voiture peut ainsi envoyer en direct vers un serveur des informations sur l'état de la chaussée (neige, verglas, présence de nids de poule?) afin de faciliter et accélérer l'intervention des services de l'équipement et prévenir les véhicules présents dans la zone. En cas d'accident, la liaison à très haut débit assurerait également un appel rapide des secours. Avec, pourquoi pas, une connexion vidéo pour appréhender la gravité de l'accident. Autre exemple : la connexion permettrait au constructeur de connaître précisément l'état du véhicule, de prévoir les réparations, d'indiquer le garage le plus proche, de gérer son stock de pièces détachées?Cette voiture du futur pourrait rouler sur les autoroutes dans les trois ou quatre prochaines années. « Les consommateurs interrogés se disent prêts à payer environ 2.000 euros pour disposer de ce type d'options dans un véhicule vendu entre 30.000 et 35.000 euros. Ce budget est tenable pour le constructeur automobile et les fabricants de tout le système », indique Alain Sanchez, directeur marketing chez Alcatel-Lucent. Compte tenu de la taille du parc automobile ? plusieurs dizaines de millions d'unités ?, les opérateurs télécoms se montrent également très intéressés pour connecter les véhicules avec ce type de système. En espérant vendre un abonnement et des nouveaux services à ce qui ressemblera à un smartphone roulant.

latribune.fr

25 Jan 2010, 23:45

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