« Les banques allemandes sont robustes et résistantes ». Les déclarations du gouvernement fédéral étaient triomphantes vendredi soir. Sans surprise, treize des quatorze groupes bancaires allemands ont réussi l'examen. Seule Hypo Real Estate (HRE) a échoué avec un ratio de solvabilité Tier 1 qui se situe dans le cas des deux scénarios utilisés largement sous les 6 %. Mais ce cas n'inquiète pas les autorités, car la banque munichoise, spécialisée dans le financement des collectivités territoriales et de l'immobilier, est nationalisée et en cours de restructuration. Début juillet, une structure de défaisance a été créée et doit accueillir près de 60 % de son bilan, soit 210 milliards d'euros d'actifs. Le président de la BaFin, Jürgen Sanio, peut donc proclamer que les « banques allemandes, en dehors de HRE, n'ont pas besoin de capitaux nouveaux ». C'est notamment vrai pour les Landesbanken qui passent toutes l'épreuve avec succès. Les banques régionales frappées par la crise, comme HSH Nordbank, LBBW ou BayernLB, affichent des ratios Tier 1 supérieurs à 8 % dans le scénario le plus sévère. Ces banques bénéficient de l'injection de quelques 18 milliards d'argent public. L'exercice a cependant révélé des fragilités. Malgré une recapitalisation et la création d'une « bad bank », WestLB voit son ratio Tier 1 fondre de moitié dans le scénario le plus sévère, à 7,1 %. De même, certaines Landesbanken qui n'ont pas fait l'objet de recapitalisation se montrent fragiles, notamment NordLB qui, dans le scénario le plus sévère, passe près de la correction avec un ratio Tier 1 de 6,2 % en raison de son exposition aux crédits aux PME. Parmi les banques privées, Postbank est tout juste au-dessus de la barre des 6 %. Romaric Godin, à Francfort

latribune.fr

26 Juill 2010, 15:29

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