Le RSA-jeunes instauré pour dynamiser l'insertion des moins de 25 ans

Le 1er septembre, les jeunes de moins de 25 ans auront accès au revenu de solidarité active (RSA), sous conditions d'activité. La mesure, annoncée en septembre 2009, cherche à améliorer l'accompagnement des jeunes vers l'emploi et leur autonomie financière. Elle vise aussi à mettre fin à une discrimination qui existe depuis la création du RMI en 1988 : les moins de 25 ans n'avaient accès à aucun minima sociaux. Mais le RSA-jeune reste soumis à une condition d'activité, contrairement au RSA classique. Il faudra ainsi pouvoir justifier d'au moins deux ans d'activité salariée sur les trois dernières années. Un jeune qui aurait besoin du RSA comme un complément d'activité, pourra, comme avec le RSA classique, bénéficier d'une allocation mensuelle d'un montant moyen de 157 euros. S'il s'agit d'un jeune qui ne travaille plus et qui est arrivé au terme de ses allocations chômage, alors son allocation moyenne mensuelle sera de 422 euros. Dans les deux cas, les montants varient en fonction des revenus et de la composition du foyer. Sont éligibles également les jeunes en contrat d'apprentissage ou d'alternance, mais en sont exclus les stagiaires et les volontaires au service civique. La dotation budgétaire pour la mise en place de la mesure est de 80 millions d'euros pour 2010, soit 240 millions en année pleine. Une évaluation soumise à une inconnue de taille : le nombre de bénéficiaires sur lequel Marc-Philippe Daubresse, ministre de la Jeunesse et des Solidarités actives, n'a pas voulu s'avancer. « Ce n'est surtout pas une mesure d'assistanat », a martelé mercredi ce dernier. Le but affiché est de redynamiser l'insertion professionnelle des jeunes ; chaque jeune bénéficiaire sans activité sera suivi par un référent unique, conseiller de Pôle Emploi qui doit lui permettre de retrouver un travail. amortir la criseL'ambition du RSA-jeunes est donc aussi d'amortir la crise qui a gravement affecté les jeunes, toujours plus pauvres et encore très nombreux à pointer au chômage. Au plus fort de la crise, fin 2009, le chômage des jeunes atteignait 24,2 %. Même si les chiffres de l'Insee publiés ce mercredi laissent entrevoir un mieux (lire ci-dessus), Marc-Philippe Daubresse prévoit de faire des propositions fin septembre pour tenter de remédier à cette situation. Aglaé de Chalu
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.