Guy Wyser-Pratte n'abandonne pas son combat contre Lagardère

Guy Wyser-Pratte ne lâche pas l'affaire dans son combat contre Lagardèrerave;re. Le financier franco-américain avait tenté de faire passer deux résolutions lors de l'assemblée générale du 27 avril, mais avait recueilli des scores très insuffisants?: 23,7 % pour assouplir le statut de commandite du groupe; et 22 % pour son élection au conseil de surveillance, alors qu'il lui en fallait plus de 50 % et qu'il s'attendait à 30-35 %. Lettre sans réponse à l'AMFDésormais, le raider affirme que les votes à cette AG ont été mal comptabilisés et se base pour cela sur les déclarations de la société ayant supervisé l'AG. « Le jour de l'AG, la société Arlis (filiale de BNP Paribas), teneur de registre pour le compte de Lagardèrerave;re, m'a indiqué, cinq minutes avant l'AG, qu'une partie importante des votes par correspondance de Guy Wyser-Pratte ne serait pas prise en compte pour des raisons techniques. Le problème a été réglé sur le champ. [Mais] Arlis a indiqué que cet incident n'était pas isolé, et que de nombreux autres votes exprimés n'avaient très probablement pas été pris en compte. Elle expliquait cette situation par les problèmes techniques, émanant essentiellement des intermédiaires américains », affirme Éric Albert, avocat du raider, dans une lettre à l'AMF. La lettre, envoyée le 8 juin, n'a obtenu aucune réponse. Le 2 juillet, Guy Wyser-Pratte a donc écrit à la SEC, en citant les intermédiaires impliqués?: JP Morgan, UBS, Citibank et BNP Paribas. L'ex-marine accuse aussi la société américaine Broadridge Financial, qui centralise et transmet les votes par correspondance lors des AG, en particulier ceux des investisseurs institutionnels internationaux. Ce jour-là, Broadridge avait centralisé 28 % des droits de vote. Guy Wyser-Pratte estime que « la plupart » de ces 28 % devaient lui être favorables. En effet, les « zinzins » suivent en général les recommandations de vote des cabinets de conseil comme le français Proxinvest ou les américains RiskMetrics (propriétaire d'ISS) et Glass Lewis. Or ceux-ci soutenaient les deux résolutions du raider (Glass Lewis s'était juste opposé à son élection). Interrogé, Lagardèrerave;re n'a pas répondu. J. H.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.