Défense : Panhard renforce Renault Trucks Défense

trong>Renault Trucks Defense (RTD), filiale du groupe suédois AB Volvo, a finalisé l’acquisition du constructeur de blindés légers français, Panhard, un groupe familial appartenant notamment à 83 % à l\'homme d\'affaires Georges Cohen. \"Le montant total de l’acquisition est de 62,5 millions d\'euros\", a précisé un communiqué de RTD. Bien loin des 80 millions euros espérés par la direction de Panhard. Annoncée en juillet, cette opération a été finalisée \"après obtention de l’accord des autorités compétentes\". Panhard, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 81 millions d\'euros en 2011 pour un résultat opérationnel de 9,4 millions d\'euros, emploie environ 300 employés. \"Cette acquisition n’a pas d’impact significatif sur les résultats du groupe Volvo ni sa situation financière\", a indiqué RTD.400 millions d\'euros de chiffre d\'affairesCette opération donnera naissance à un groupe réalisant un peu plus de 400 millions d\'euros de chiffre d\'affaires. Cette fusion entre deux groupes historiquement concurrents, puisque Panhard a appartenu à Citroën puis PSA de 1965 à 2005, renforce RTD face à son concurrent français Nexter. Panhard, connu pour sa marque d\'automobiles aujourd\'hui disparue, a une gamme d\'une vingtaine de véhicules blindés légers, de soutien et d\'appui, de combat et de renseignement. RTD est pour sa part plus porté vers les véhicules lourds. Il emploie environ 500 personnes, principalement en France, a réalisé un chiffre d\'affaires de 300 millions en 2011.Première étape de la consolidationC’est la première étape de la consolidation du secteur de l’armement terrestre. Car RTD  est ambitieux dans ce domaine alors que la maison mère vient de vendre sa filiale aéronautique, Volvo Aero. Il table sur un chiffre d\'affaires de 700 millions d\'euros de chiffre d\'affaires d\'ici à 2015, contre 300 millions d\'euros en 2011, avait déclaré mi-juin au salon de l\'armement terrestre Eurosatory son PDG, Gérard Amiel. Avec un chiffre d\'affaires d\'un peu plus de 400 millions d\'euros, cela le place juste derrière Nexter (851 millions d\'euros) mais à un niveau comparable dans le domaine des véhicules, selon Christian Mons. Mais avec 400 millions d’euros de chiffre d’affaires, la nouvelle entité reste encore loin de l’allemand Rheinmetall (2,1 milliards dans la défense) ou de Krauss-Maffei Wegmann (900 millions en 2010), sans parler des BAE Systems et autres General Dynamics.Nexter ?\"La suite logique est de s’intéresser à Nexter mais ce n’est qu’un des objectifs parmi d’autres\", expliquait en juillet une source proche du dossier. \"Il faut consolider cette industrie sinon elle va disparaître. C’est une condition essentielle pour résister face à une grosse concurrence, notamment celle des pays émergents comme les Coréens, les Sud-africains ou les Brésiliens\", estimait pour sa part Christian Mons.
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