Les forces et les faiblesses du groupe automobile français

STRONG>Les points forts1. Alliance avec Nissan. Grâce au contrôle de Nissan, Renault réalise des économies d'échelle qui sont parmi les plus efficaces de l'industrie mondiale. Ainsi, les deux constructeurs se partagent la conception des moteurs. Renault se réserve celle des mécaniques à gazole, Nissan les motorisations à essence. Mêmes échanges dans les transmissions, les trains roulants. Le vaste programme voiture électrique est typiquement le fruit de cette alliance. Depuis avril 2009, 100 % des achats sont gérés en commun. Synergies industrielles et commerciales ont été aussi mises en oeuvre. 2. Coopérations avec Daimler. Renault est très fier d'avoir noué l'an dernier une alliance complémentaire avec le constructeur allemand, avec échange de participations. Daimler était demandeur. Renault va fournir à son partenaire des utilitaires Kangoo dès 2012, des moteurs, sa technologie électrique. Il assemblera en Slovénie des Smart à quatre places. 3. Projet russe. La crise a failli compromettre l'ambitieux projet russe de Carlos Ghosn. Mais, aujourd'hui, celui-ci est reparti sur des bases plus saines. Le constructeur français a pris le contrôle d'Avtovaz (Lada), numéro un local dont les ventes ont bondi de 48 % en 2010, à 517.000 unités. 4. Bonne implantation sur certains marchés. Grâce à Renault Samsung, l'ex-Régie dispose d'une bonne base de production en Corée avec une part de marché de 13 %. Avec Dacia, il est aussi bien implanté en Europe de l'Est. Il jouit de fortes positions en Turquie, en Afrique du Nord. Il améliore sa présence au Brésil (6 %).5. Pari de la qualité gagné. Peu fiables, mal finies, les Renault traînent une sale réputation, justifiée jusqu'à... ces dernières années. Mais, aujourd'hui, changement de décor, grâce notamment aux méthodes Nissan. La preuve : Daimler va acheter des véhicules français pour sa marque Mercedes ! Les dernières Twingo, Clio, Mégane, Laguna sont désormais bien notées dans les enquêtes auprès des consommateurs. Les Dacia, très simples, sont aussi reconnues fiables.Les points faibles1. Volumes stagnants. En arrivant chez Renault dans les années 1990, Carlos Ghosn le constatait déjà : il n'y a pas de croissance. Et, depuis, le groupe Renault lui-même n'a pas progressé. Il engrange annuellement entre 2,3 et 2,5-2,6 millions de ventes. En 1999, Renault vendait déjà 2,3 millions d'unités ! 2. Impasses géographiques. Si Nissan s'est fortement implanté en Chine, Renault n'a toujours pas d'usine dans l'ex-empire du Milieu. Il se borne à importer quelques milliers de véhicules « made in Korea ». Marginal. En Inde, il a raté son entrée avec le constructeur local Mahindra. Une nouvelle offensive est prévue, mais à petite échelle. C'est Nissan qui règne en maître sur l'usine de Chennai. Renault souffre également d'une présence toujours symbolique en Asie-Pacifique. Et, malgré des velléités au début des années 2000, il reste absent des États-Unis, où Nissan occupe les premiers rangs. 3. Bonnes voitures sans brio. Le design osé, puis de plus en plus excentrique, des années 1990 et du début de la précédente décennie, a fait long feu. Les dernières Renault arborent un style extérieur et intérieur trop lisse, passe-partout, sans charme, selon les études auprès des automobilistes (Twingo II, Mégane III, Laguna III, Koleos, Latitude). Un manque de séduction évident. Un nouveau patron du design vient toutefois d'arriver. Sa tâche : refaire des « voitures à vivre » aguicheuses. Renault est donc conscient de cette faiblesse. 4. Ratage en haut de gamme : voir ci-après.
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