Un parcours boursier sous le signe de la résurrection

Tout un symbole. En prenant en séance mercredi jusqu'à 4,43 % et en touchant les 49,99 euros l'action, le titre Renault flirte à nouveau avec les 50 euros. La dernière fois, c'était à la baisse, le 22 septembre 2008, une semaine jour pour jour après la faillite de Lehman Brothers.Au moins, d'un point de vue boursier, Renault est donc sur le point de tourner la page de la crise financière. Ce, à la faveur d'un rebond initié en 2009 à l'occasion du rally boursier mondial, époque où les investisseurs plébiscitaient les valeurs cycliques dites « à la casse ». Ces derniers ne se sont pas arrêtés en si bon chemin, jouant en 2010 la « recovery » (le redressement) de certains secteurs cycliques au premier rang duquel celui de l'automobile. Et pour cause. De part et d'autre de l'Atlantique, cette industrie a été la première à profiter des plans d'aide gouvernementaux. Résultat, les ventes ont redécollé, comme les cours de Bourse. Le cas de Renault est en soi emblématique : depuis le 9 mars 2009, date de l'amorce du rally boursier, la marque au losange a rebondi de 364 % en Bourse, affichant sur cette période la deuxième plus forte hausse du CAC 40 !Catalyseurs positifsSi le titre est encore loin de son plus-haut historique de 121,38 euros atteint le 3 juillet 2007, son potentiel d'appréciation reste important, selon les analystes. Credit Suisse a d'ailleurs relevé mercredi son objectif de cours sur le titre de 43 à 60 euros. Barclays qui est passé à « surpondérer » sur la valeur avec un objectif de cours de 58 euros (contre 38 euros auparavant) estime que le groupe bénéficie de plusieurs catalyseurs. À commencer par sa marque à bas coût Dacia et son alliance avec le russe Avtovaz qui lui permettent de profiter du redressement des marchés d'Europe de l'Est et de la Russie.La banque note, par ailleurs, qu'il y a encore des synergies potentielles à attendre de l'alliance avec Nissan. Si l'on ajoute à cela qu'à 7,8 fois les résultats attendus sur 2011, le titre ne se paie pas cher en Bourse, Renault pourrait avoir les moyens cette année de tirer son épingle du jeu dans un secteur qui doit désormais apprendre à vivre sans le soutien des primes à la casse. Gaël Vaut
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