Les normes environnementales au centre des préoccupations des investisseurs et des bailleurs

Les grands groupes immobiliers n'ont pas ménagé leurs efforts ces derniers mois pour restructurer leur situation d'endettement mais aussi leur patrimoine. En France, le parc immobilier se renouvelle généralement à hauteur de 2 % l'an. Soit un taux relativement élevé. Chez certaines foncières, ce taux est bien plus important à raison de 5 à 10 % l'an. Résultat : les entreprises cotées se retrouvent actuellement à la tête de patrimoines relativement jeunes et assez bien rénovés dans leur ensemble. Une aubaine pour tous ces acteurs à la veille d'une autre révolution : l'arrivée de nouvelles normes environnementales, essentiellement basées sur l'économie d'énergie. « Il n'est pas tellement surprenant que l'on s'appesantisse essentiellement sur l'énergie en France. L'énergie a toujours été au centre des préoccupations de nos concitoyens, ne serait-ce que depuis le premier choc pétrolier en 1973 », estime un spécialiste du secteur. Récemment, des experts ont exprimé leurs craintes vis-à-vis de cet autre challenge. Sans pour autant provoquer de panique particulière chez les professionnels de l'immobilier. D'abord parce que beaucoup estiment, de fait, que l'état de leur patrimoine ne nécessitera pas de rénovations majeures. Ensuite parce qu'ils ont bien conscience que les travaux à faire se feront progressivement au fil des changements de locataires, chaque départ étant toujours l'occasion de réaliser des rénovations et des aménagements. Impact « surévalué »Il est sûr, toutefois, que toutes ces entreprises ont bien compris que la « verdisation » de leurs immeubles et, surtout, les services associés seront les enjeux de demain pour attirer une clientèle de qualité et riche. Ces rénovations ont certes un coût, mais celui-ci pourra être répercuté sur les loyers pratiqués. Avec un avantage : les économies d'énergies réalisées par l'immeuble « verdi » pourront parallèlement être défalquées. D'autant que les professionnels de l'immobilier peuvent compter, depuis quelque temps, sur un abaissement du coût de la dette.Pour l'heure, peu de foncières fournissent des données chiffrées sur la note induite par ces rénovations environnementales. Certaines font d'ailleurs remarquer que l'impact a sûrement été « surévalué » par les professionnels du bâtiment, soucieux de renflouer leurs carnets de commandes.Au-delà, il semble que la problématique environnementale, déjà largement prise en compte dans l'immobilier résidentiel et commercial, devrait logiquement devenir essentielle pour les bureaux. Toutes les transactions actuelles sont d'ailleurs conditionnées à la mise aux normes des actifs concernés.Reste surtout à faire évoluer les esprits et les pratiques des locataires peu soucieux, parfois, d'économiser l'énergie dans leurs locaux. P. B.-B.
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