EADS ? : une gestion patrimoniale

À la différence de son père, artisan du mariage entre Matra-Defense Espace et le groupe public Aerospatiale, Arnaud Lagardèrerave;re n'a jamais fait mystère de son peu d'intérêt pour son pôle d'aéronautique et de défense, devenu la partie française du groupe EADS, maison mère d'Airbus. Il en est pourtant le premier actionnaire français privé, grâce à cet apport d'actifs (en parallèle avec l'État français), en face de l'allemand Daimler. Lagardèrerave;re comme Daimler, jugeant cette participation non stratégique, ont noué en 2005 des accords de retrait progressif d'EADS, à des prix convenus. Mais ces accords ont été conclus juste avant les révélations sur les retards du gros porteur A380 qui ont fait plonger le titre EADS. D'où les soupçons de délit d'initié, portés aussi contre les principaux dirigeants d'EADS et d'Airbus qui avaient exercé leurs stock-options avant que ces retards soient connus. Arnaud Lagardèrerave;re a bénéficié fin 2009 d'un non-lieu de la Commission des sanctions de l'AMF, le gendarme de la Bourse. Pour se défendre, il avait utilisé en 2006 une phrase devenue célèbre?: « J'ai le choix entre passer pour quelqu'un de malhonnête ou d'incompétent, qui ne sait pas ce qui s'est passé dans ses usines, j'assume cette deuxième version. » Une formule qui s'est révélée calamiteuse en termes médiatiques. O. P.
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