La Mairie de Paris espère compter 1.000 chambres d'hôtes d'ici deux ans dans la capitale. Elle est aujourd'hui à mi-chemin de cet objectif, avec 500 adresses référencées. Pour Jean-Bernard Bros, l'adjoint au maire de Paris en charge du Tourisme, l'objectif est de faire découvrir Paris autrement aux touristes et d'offrir une alternative originale aux hôtels. La ville a organisé ce week-end un salon des chambre d'hôtes pour promouvoir ce mode d'hébergement. L'objectif est aussi de canaliser l'essor d'une offre de location touristique non encadrée, voire non déclarée. Pour être sélectionnées par la ville de Paris et inscrites sur un site dédié créé par la mairie, les chambres d'hôtes parisiennes doivent obligatoirement remplir certains critères. Les propriétaire doivent s'engager à servir un petit déjeuner et parler plusieurs langues. Enfin, la chambre doit offrir une surface de plus de dix mètres carrés. « Par cette démarche, nous voulons aussi améliorer l'image des Parisiens, souvent injustement décriée, auprès des touristes », souligne une porte-parole de la mairie.Cette initiative surfe sur le succès des Gîtes de France, créés il y a près de 60 ans. Ce réseau réunit aujourd'hui 46.000 propriétaires et 70.000 gîtes et chambres d'hôtes. Fort de sa réussite à la campagne, ce dernier veut lui aussi développer son offre en villes. « Nous avons défini la charte de ce produit, plutôt positionné sur le haut de gamme de notre offre, et nous commençons les recrutements », explique Jérôme Monteil, directeur général des Gîtes. Cette offre, réunie sous l'appellation City Break, vise à recruter 8.000 à 10.000 nouveaux propriétaires en 5 ans. L'offre de chambres d'hôtes en milieu urbain représentera alors 20 % de l'offre nationale des Gîtes de France. Elle permettra aussi de séduire une nouvelle clientèle, plus internationale et haut de gamme, ainsi qu'une clientèle d'affaire lassée des séjours en hôtels. Les appartements sélectionnés devront donc répondre aux plus hauts critères de qualité des Gîtes de France (classement en 5 épis). Paris n'est pas la priorité des Gîtes de France car la capitale s'annonce « très concurrentielle ». La fédération s'intéresse aussi aux villes du littoral et aux stations de montagnes. Mais pas question de devenir un simple loueur de meublés touristiques. L'accueil par les propriétaires, principe fondateur des Gîtes de France, restera un impératif. Héléna Dupuy

latribune.fr

28 Mars 2010, 23:18

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