L'Etat veut garder plus qu'un oeil sur le dossier Tapie

L\'Etat se constituera partie civile dans l\'affaire Tapie. La démarche auprès du tribunal de grande instance de Paris pourrait avoir lieu dès la semaine suivante. Il s\'agit de \"veiller à ce que les intérêts patrimoniaux de l\'Etat ne soient pas lésés\" et \"avoir accès au dossier\", indique l\'AFP qui cite l\'entourage de Pierre Moscovici. Les services de Matignon ont demandé la préparation de cette démarche, selon l\'AFP qui confirme des informations du Canard enchaîné.\"Je n\'ai pas tous les éléments encore de cette affaire mais ce que je veux dire comme principe, et cela vaut pour toutes les situations, c\'est que l\'Etat défendra toujours ses intérêts en temps utiles et pour accéder aux informations \", avait de son côté déclaré le président de la République lors d\'une conférence de presse à l\'Elysée le 28 mai.Vers une annulation de l\'arbitrage?Bercy avait suggéré le 23 mai qu\'il  comptait s\'impliquer dans le volet non ministériel de cette affaire. Le ministère de l\'Economie pourrait demander l\'annulation du fameux arbitrage privé qui a conduit au versement de plus de 400 millions d\'euros (intérêts compris) à Bernard Tapie en guise de réglement de son conflit avec le Crédit Lyonnais à propos de la vente d\'Adidas en 1993.\"Gigantesque manipulation\"L\'engagement des pouvoirs publics dans cette affaire, une autre figure de ce dossier vieux de vingt ans l\'a appelée de ses voeux ce mercredi. L\'ancien patron du Crédit Lyonnais de 1993 à 2003, Jean Peyrelevade a jugé que \"l\'Etat d\'aujourd\'hui doit essayer de compenser les fautes de l\'Etat d\'hier\". Il a qualifié l\'arbitrage rendu en 2008 de \"gigantesque manipulation\", sur Europe 1.L\'enquête s\'est accélérée le 28 mai avec les mises en gardes à vue de l\'un des juges arbitraux, Pierre Estoup, et l\'avocat de Bernard Tapie, Maurice Lantourne. Le premier est soupçonné d\'avoir entretenu de liens avec le second de nature à faire craindre des conflits d\'intérêt. Ces interrogatoires se sont déroulées quelques jours après la longue audition de Christine Lagarde, la directrice du FMI et ancienne ministre de l\'Economie, désignée le 24 mai comme \"témoin assistée\", cette fois dans le volet ministériel de cette affaire.
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