Les dates qui ont compté

STRONG>1er avril : le DAX efface ses pertes post-LehmanLes investisseurs croient d'abord à un poisson d'avril. Mais le retour du Dax 30, l'indice de référence de la Bourse de Francfort, à ses niveaux précédant la chute de Lehman Brothers est bien réel. En clôture, il cote 6.235,89 points. Les poids lourds de l'industrie allemande des biens d'équipements s'exportent bien en Asie et stimulent les cours. C'est surtout grâce à eux que le DAX gagnera ensuite ses galons de meilleur élève européen en pleine tourmente des dettes souveraines. Notamment face à Paris où le CAC devra progresser d'environ 10 % pour effacer les stigmates de la crise financière. 7 mai : le taux des obligations à 10 ans grecques culmine à 12,5 %En ce mois de mai 2010, la tension sur les marchés obligataires est à son comble. Malgré l'annonce, le 2 mai, d'un plan de soutien de 110 milliards d'euros à la Grèce, les spéculateurs continuent à parier sur une aggravation de la crise. Le 7 mai, le taux des obligations à 10 ans grecques atteint le record ahurissant de 12,46 %, plus du double de son niveau de janvier. Ce n'est qu'une semaine plus tard, avec l'adoption d'un fonds de stabilisation européen de 750 milliards d'euros et le lancement des achats d'obligations par la BCE (voir ci-contre) qu'un calme momentané reviendra sur les marchés. 10 mai : la BCE se convertit aux achats de titres de dette souveraineFace à l'ampleur de la crise de la dette souveraine, la Banque centrale européenne a brisé un nouveau tabou : elle a levé son objection au rachat de titres de la dette publique des pays en détresse de la zone euro. À commencer par la Grèce. Pour n'être pas accusée de faire marcher la planche à billets, la BCE a fait en sorte que ces rachats soient neutres en termes de liquidités en circulation, en stérilisant ces achats auprès du système bancaire. Depuis cette date, la BCE a acheté 73,5 milliards d'euros de titres de dette. 20 mai : excès de nervosité à Wall StreetOutre-Atlantique, la tension est à son comble. La Grèce est menacée de défaut de paiement, provoquant une poussée de mercure du baromètre de la peur de Wall Street. Ainsi, l'indice VIX qui mesure la volatilité du S&P 500, crève le plafond de 45 % pour atteindre 45,79 %. C'est certes 35 points de moins que son record historique de 80,46 % le 20 novembre 2008 au moment où le marché prenait le parti du pire deux mois après la faillite de Lehman Brothers. Mais cela reste tout de même supérieur de 25 points à la moyenne de l'indice depuis sa création en 1990. 15 juillet : le cacao européen aux mains d'un seul acteurEn détenant jusqu'à 241.000 tonnes des stocks de cacao européens, soit suffisamment pour remplir cinq « Titanic », Anthony Ward, l'expert du cacao de la société de trading Armajaro, fait beaucoup parler de lui. Mais le marché se retourne : malgré la concentration des stocks, les cours du cacao ont chuté de 30 % au second semestre. 15 septembre : la Banque du Japon tente de freiner la hausse du yenL'intervention de la Banque du Japon (BoJ) pour limiter l'envolée du yen était dans l'air depuis plusieurs semaines, après une absence de six ans. Elle a frappé le 15 septembre, juste après un nouveau record de quinze ans du yen face au dollar, à 82,90. La BoJ a poursuivi ses ventes tout au long de la journée, déversant 2.000 milliards de yens (près de 25 milliards de dollars) sur le marché des changes. Un record absolu dans l'histoire des interventions de banques centrales, qui n'a pas empêché le yen de poursuivre son ascension jusqu'à 80,20 le 20 octobre. 18 novembre : GM fait un retour triomphal en BourseUn an et demi après avoir été mis en faillite, General Motors, l'un des plus emblématiques fleurons industriels du capitalisme américain fait un retour triomphal en Bourse. Envisagée d'abord comme la plus grosse IPO de l'histoire américaine, l'opération sera finalement la plus grosse IPO de l'histoire, tout court. En faisant jouer l'option de surallocation, GM a levé la bagatelle de 23,1 milliards de dollars, devançant l'introduction de 22,1 milliards de dollars d'Agricultural Bank of China en juillet. 26 novembre : les taux irlandais atteignent des sommetsC'est au tour de l'Irlande de subir les foudres des marchés financiers. Le 26 novembre, le taux des obligations d'État irlandaises à 10 ans grimpe jusqu'à 9,549 %, un niveau jamais vu depuis 1993 qui tranche singulièrement avec celui de 2,70 % des titres allemands. Malgré l'officialisation de l'aide européenne à Dublin le week-end suivant, les tensions sur les obligations irlandaises n'ont que très modérément reflué depuis. 21 décembre : le S&P 500 retrouve ses niveaux pré-LehmanLe solstice d'hiver a réchauffé les investisseurs cette année. Le S&P 500 a retrouvé, ce jour, les niveaux de valorisation auxquels il évoluait plus de deux ans avant - le 12 septembre 2008 précisément, juste avant la faillite de Lehman Brothers. Ce vendredi-là, l'indice américain clôturait à 1.251,7 points. Porté aujourd'hui par le rally de Noël, le S&P 500 franchit à la hausse ce seuil symbolique à 9h46. Comme si la page de la crise financière venait d'être tournée. Plus de deux ans auront été nécessaires pour panser cette plaie béante.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.