La Foncière Lyonnaise (SFL) tient ce lundi son assemblée générale. L'occasion pour le nouveau patron de la foncière, Bertrand Julien-Leferrière, de faire le point sur la stratégie qu'il compte insuffler à ce groupe au passé récent assez mouvementé, en raison de son actionnariat espagnol. Inmobiliaria Colonial qui détient 53 % du capital a effectivement été entièrement repris en mains par ses banques créancières après de sérieuses difficultés financières. « Mon objectif est de développer au maximum notre spécificité, à savoir celle d'un "pure player" sur l'immobilier de bureau de première catégorie en centre parisien, avec une importante offre de service et ce, dans le cadre très strict des nouvelles normes environnementales », soutient Bertrand Julien-Laferrière.

L'exercice 2010 a donné lieu à plusieurs événements exceptionnels, comme la renégociation de baux mais aussi la prise de participation de 30 % dans une autre foncière, SIIC de Paris, en échange de l'apport de deux immeubles. « 2011 s'annonce assez actif avec plusieurs projets d'envergure comme la commercialisation de l'immeuble de la rue Saint-Honoré qui abritera principalement le nouvel Hôtel Mandarin Oriental. Deux autres opérations débutent et seront livrées en 2013 et 2015, la première dans l'ouest parisien et l'autre rue de Richelieu à Paris », précise le numéro un de SFL.

Regain d'intérêt

Projets et perspectives qui semblent du goût des agences de notation puisque Standard and Poor's vient de replacer le groupe en « investment grade ». Celui-ci compte d'ailleurs très rapidement profiter de ce regain d'intérêt pour lancer une émission obligataire.

Récemment, Unibail-Rodamco a créé la surprise en annonçant avoir acquis 7,25 % de SFL. « Une belle opération pour Unibail au regard de son prix d'achat et de la valorisation de notre groupe », soutient Bertrand Julien-Laferrière qui n'imagine pas une OPA de la part de la foncière compte tenu de la structure de son actionnariat. Pour l'heure, le patrimoine de SFL est valorisé 3 milliards d'euros pour une capitalisation bourière de 1,9 milliard et ce, malgré la hausse de 22 % du titre depuis le début de l'année. Le patron vise à terme un patrimoine de 5 milliards d'euros.