Anticipant de moindres revenus, Société Générale allume les « warning »

Dans un environnement difficile, les activités de marché et de courtage accusent le coup. Contraignant la banque au logo rouge et noir à abaisser ses projections financières à l'horizon 2012.
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La nouvelle a fait l'effet d'une bombe sur les marchés. Ce mercredi, avant la présentation de ses résultats semestriels, Société Généralecute; Générale a lancé un avertissement sur ses résultats (« profit warning »), annonçant que l'objectif d'un résultat net part du groupe (RNPG) de 6 milliards d'euros à horizon 2012 ne pourra pas être tenu. La réaction boursière a été à la hauteur de la déception : à la clôture, l'action de la banque s'est effondrée de 8,97 %.

Au deuxième trimestre 2011, Société Généralecute; Générale a dégagé un RNPG de 747 millions d'euros, en baisse de 31,1 % par rapport au deuxième trimestre 2010.

La faute à un environnement économique et financier défavorable, impacté par la crise des dettes souveraines selon la banque. « L'objectif fixé pour 2012 avait été décidé dans un tout autre environnement », justifie Frédéric Oudéa, PDG du groupe, lors de la présentation des résultats. Un environnement qui a bon dos, alors que Société Généralecute; Générale confirmait encore au moment de la publication de ses résultats du premier trimestre, il y a tout juste trois mois, ses objectifs dans un contexte économique déjà très perturbé... Même retraité de l'impact de la dépréciation des titres d'Etat grecs, le RNPG s'élève à 737 millions d'euros, toujours en baisse de 19,6 % par rapport au deuxième trimestre 2010. « Le groupe doit se demander pourquoi il a ce problème d'efficacité opérationnelle » confiait un analyste à l'AFP .

Si la banque de détail en France publie des résultats satisfaisants, les réseaux internationaux sont encore inconstants (voir ci-dessous). Plus décevants ont été les résultats de la banque de financement et d'investissement (BFI), qui représente 31,5 % du produit net bancaire, et des branches gestion d'actifs et services aux investisseurs.

Pour la première, les activités de taux, changes et matières premières ont particulièrement grevé les comptes. Dès lors, pour cette branche, les projections à 2012 semblent bien ambitieuses. Elles portent sur un RNPG compris entre 2,3 et 2,8 milliards d'euros, alors qu'il a plafonné à 1,04 milliard d'euros au premier semestre. « Nous pensons que la génération de revenus de la BFI sera plus faible que prévu. L'objectif nous paraît difficile à tenir, compte tenu d'une moindre activité des investisseurs et des entreprises », précise Frédéric Oudéa.

Concernant les métiers de gestion d'actifs et service aux investisseurs, les résultats sont en chute libre. « L'activité a été impactée par le faible courtage de nos clients. Cela a pesé sur le taux de marge sur actifs », explique Didier Valet, directeur financier du groupe. Ainsi le courtage a dégagé un résultat net en chute de 90,3 %. Point de satisfaction, l'objectif à 2012 du ratio de fonds propres dur (« core tier one ») a quant à lui été dépassé : prévu à 8 %, il atteint les 9,3 % à fin juin.

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