"L'immobilier de bureaux devrait attirer un nombre croissant d'investisseurs"

Le patron de la Foncière des régions estime que la consolidation de son secteur est plus que jamais inéluctable. Il demeure confiant sur ses perspectives.
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Vous aviez prévu de vous rapprocher de la Foncière Paris France en juillet et vous venez d'annoncer que vous renonciez à cette opération. Que s'est-il passé ?

Cette société correspondait en effet parfaitement à notre stratégie orientée vers un recentrage sur l'immobilier de bureaux avec son portefeuille de 700 millions d'euros d'actifs. Malheureusement, la baisse des cours de l'été, a mécaniquement fait évoluer la valorisation des instruments financiers (BSA et OSRA), rendant impossible la mise en oeuvre de l'opération dans les conditions annoncées le 27 juillet 2011.

Est-ce à dire que vous renoncez à l'idée d'un rapprochement avec une autre foncière ?

Pas du tout. En cette période de turbulences des marchés, il n'est pas évident de finaliser un projet de rapprochement. Dès que la situation se sera stabilisée, nous recommencerons à chercher des opportunités. Car la consolidation de notre secteur est inéluctable.

Votre titre, comme ceux des autres foncières cotées, est attaqué en Bourse depuis le début de l'année. Pensez-vous que l'immobilier, comme le secteur bancaire, est en passe de connaître des difficultés ?

Notre activité est parfois considérée comme une activité financière. Et la baisse de notre titre est clairement liée à cet aspect depuis le début de l'été. Au cours des six premiers mois de l'année, notre cours a surement été affecté par la vente de l'essentiel de la participation de Batipart dans Foncière des RégionsRégions. Cela étant, sur le marché de l'investissement physique, il est intéressant de noter que dans ce contexte particulièrement chahuté où les investisseurs recherchent des placements pas trop volatils et relativement sûrs, l'immobilier de bureaux leur semble tout à fait judicieux. Et plusieurs d'entre eux nous ont fait part de leur intention d'accroître leur exposition sur ce secteur.

Ressentez-vous déjà un certain ralentissement ? Allez-vous revoir vos perspectives de résultats 2011 ou 2012 ?

Les foncières commencent à avoir l'habitude de s'adapter rapidement aux cycles, ceux-ci étant de plus en plus courts. Pour l'heure, notre activité ne subit pas encore le contrecoup du marasme financier de ces derniers jours. En outre, nous avons sécurisé fortement nos financements puisque nous avons refinancé un milliard d'euros de dette au premier semestre. Nous avons aussi réalisé 200 millions d'euros d'investissements sécurisés. Enfin, notre pipe line de 1,2 milliard d'euros sera mis en oeuvre en fonction de la commercialisation des projets et la durée moyenne résiduelle ferme de nos baux est aujourd'hui supérieure à 6 années. Nous sommes donc relativement confiants pour 2011 et 2012 même s'il ne faut pas se voiler la face et que l'activité locative risque de se détériorer si le contexte de panique sur les marchés se poursuit. Il n'y a aucune raison, pour l'heure, de revoir nos projections ni notre stratégie axée sur les grands comptes et dont l'objectif est de consolider notre statut de première foncière de bureaux en Europe.

 

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