Nous l'avons tant attendue... Pas seulement parce que la commercialisation de la DS9 a eu entre six et neuf mois de retard à cause de la crise du Covid. Mais aussi parce que l'industrie automobile française attend depuis plusieurs décennies son retour sur le segment des grandes berlines premium. Et au vu de la qualité du produit... Cela valait le coup d'attendre.
Le remède anti-premium allemand
Sur le design, d'aucuns vous diront que la DS9 n'a aucune originalité. Pis : qu'elle copie honteusement les berlines allemandes. Selon nous, cette berline, de 4,94 mètres de long tout de même, dispose d'une vraie personnalité absolument distincte des standards auxquels les allemands nous ont habitués. Ses lignes, certes classiques, sont très élégantes et tranchent avec la tonalité austère des berlines teutonnes. Le subtil équilibre des proportions tiraillé entre l'horizontalité qui la rapproche d'une limousine et la verticalité qui muscle sa silhouette, lui confère une allure de voiture statutaire reconnaissable partout. Quant à cette baguette chromée sur le capot, c'est la petite touche inattendue qui sublime le raffinement de cette voiture résolument premium et à la personnalité unique.
A l'intérieur, c'est un confort premium sans discussions possibles. L'habitacle est généreux à l'avant et, et surtout, à l'arrière. Idéal pour des voitures VIP officielles. L'acoustique, la qualité de l'assise, ce cuir travaillé, la qualité du son Focal Electra... La DS9 coche toutes les cases. Toutes ? Pas tout à fait... On regrette cette planche de bord déjà obsolète avec cet écran tactile tout autour criblé de boutons et raccourcis disgracieux. Dommage, mais loin d'être rédhibitoire.
Un agrément de conduite au top
On oublie vite ce détail une fois qu'on a pris les commandes de la DS9. On prend alors la mesure du saut qualitatif de cette berline. Avec sa motorisation 225 chevaux, elle assure un agrément de conduite de très haute qualité. La boîte automatique huit rapports passe les rapports sans à-coups et avec une excellente fluidité. Les suspensions assurent un parfait confort pour le conducteur et ses passagers. Mais pour plus d'émotions, il faut aller sur la version E-Tense, hybride rechargeable avec transmission intégrale. Cette fois, la DS9 devient un jouet avec ses 520 Nm de couple moteur cumulés (puissance d'accélération) pour encore plus de dynamisme. Un vrai bonheur !
La DS9 n'a rien à envier à ses concurrentes les plus directes (BMW Série 5, Audi A6, Mercedes Classe E). Certes, elle ne jouit pas encore du prestige du nom de ces allemandes qui règnent sans partage sur ce segment depuis des décennies, et la DS9 a encore tout à prouver. Mais les faits sont là : voiture très bien dessinée à l'extérieur comme à l'intérieur, des prestations de confort de très haut niveau et une position premium cohérente avec le niveau d'équipement et de qualité perçue. Son prix, d'ailleurs, assume sans complexe cette ambition puisqu'à 47.700 euros, il se situe à quelques encablures de ses concurrents directs.
DS assoit sa légitimité premium
DS ne s'est pas contenté de tenir sa promesse d'une voiture qui incarne le raffinement à la française. La marque a poussé le niveau de prestations de la DS9 au meilleur niveau qu'on puisse attendre d'un produit premium. Cette réussite technique et design ne laisse plus aucun doute sur la légitimité de DS à incarner une nouvelle approche du haut de gamme automobile.
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