A bâtons rompus avec Carlos Escapa (VMWare)

Carlos Escapa est le vice-président Europe du Sud de VMWare, le leader de la virtualisation des serveurs.

Comment cela se passe dans votre industrie ?

Nos clients ont des contraintes budgétaires fortes et cela impacte les projets qu'ils conduisent. Ils sont axés vers la réduction de coûts. Cela dit, les projets continuent. Nous constatons que les PME adoptent aussi les plates-formes de calcul partagé qui permettent de maximiser l'utilisation de leur système et donc d'obtenir une meilleure rentabilité des investissements informatiques.

De nombreuses entreprises réduisent leur nombre d'employés. Est-ce que cela va affecter les ventes de licence d'exploitation pour le logiciel ?

Nous sommes à l'aube d'une transformation des systèmes d'information. Ainsi, pour le transactionnel de cartes de crédit, le système est dimensionné pour la troisième semaine de décembre, qui est la semaine la plus importante en nombre de transactions. Le reste du temps, la capacité de calcul n'est pas utilisé.

Nous passons maintenant vers un modèle de calcul où les ressources sont beaucoup plus souples et mises à la disposition des applications au moment où elles ont besoin de cette puissance de calcul. Afin de mutualiser à grande échelle les centres de calcul, il faut donc transformer les architectures informatiques. Comme VMWare est leader de cette transformation, nous pouvons espérer croître dans nos marchés.

Est-ce uniquement pour les grandes entreprises ?

Non, cette tendance s'applique aussi sur les postes de travail. Cela augmente le retour sur investissement de ces solutions.

Comment peut-on calculer ce retour sur investissement ?

Généralement, nos clients constatent une diminution de 40% à 60% du coût de possession du matériel. Les technologies de cloud computing donnent une flexibilité considérable pour le déploiement de nouvelles applications. On peut réduire le temps de provisionnement de ressources informatique. Et là on parle de 90% à 95% de retour sur investissement.

Avez-vous un exemple ?

Pour qu'une banque ouvre un nouveau guichet, le process prend de 3 à 6 mois. Si on passe sur infrastructure « on demand », avec des ressources partagées dans le centre de données, on peut ouvrir un guichet en quelques semaines. Les dispositifs informatiques dédiés aux banques sont semblables à celle d'un téléphone.

Quelles sont les industries les plus avancées en matière de virtualisation ?

Les opérateurs de télécommunication, la distribution et le secteur financier et le secteur public. Dans les serveurs, les analystes estiment que le marché est pénétré à hauteur de 15%, contre 1% pour le poste de travail. Aujourd'hui, les sociétés ont virtualisé les serveurs en priorité car c'est là que les économies sont les plus tangibles. Cependant, la virtualisation du poste de travail sera fort utile pour les utilisateurs nomades. On peut aussi améliorer les services sur un parc informatique, comme la mise à jour d'une solution anti-virale. Cela peut s'effectuer en quelques secondes.

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