Depuis combien de temps travaillez-vous chez SAP ?
Je suis rentré en 1996. J'ai lancé les places de marché électroniques qui ont rencontré beaucoup de succès mais qui n'ont pas résisté à l'explosion de la bulle Internet. Puis j'ai travaillé avec Shai Agassi et je suis passé au marketing. Finalement, l'année dernière, j'ai fait du lobbying avec des collègues pour que nous puissions considérer le développement durable de manière plus stratégique. Léo Apotheker (patron de SAP) nous a beaucoup soutenu.
En quoi consiste votre travail ?
J'ai deux casquettes. D'une part, je m'assure que SAP opère dans les canons du développement durable au niveau de l'environnement et des aspects sociaux. De l'autre, je fais en sorte que SAP puisse aider nos clients à atteindre les mêmes objectifs.
Pour vous donner une idée, l'empreinte carbone de SAP est de 470.000 tonnes par an (chiffre de 2008). Cette empreinte est mille fois plus petite que celle du centre de données de nos clients. Si on prend en compte tous les process de nos clients, notre empreinte est 10.000 fois plus petite. De tels chiffres montrent que nous pouvons avoir un fort effet de levier chez nos clients.
Aujourd'hui, le développement durable est l'une des trois priorités de SAP avec le chiffre d'affaires et les marges.
Quelle va être l'évolution de votre empreinte carbone ?
En mars 2009, nous avons décidé de la ramener au niveau de 2000, c'est-à-dire de la réduire de moitié. Nous voulons montrer l'exemple pour que nos clients puissent nous imiter. Nous comptons y parvenir en investissant de manière intelligente. Nous tentons d'éliminer les voyages aériens en ouvrant une vingtaine de sites de téléprésence. Nous essayons d'avoir une flotte de véhicules moins gourmands en essence et nous optimisons nos centres de données avec des techniques comme la virtualisation.
Comment faites-vous pour montrer l'exemple à vos clients ?
Nous avons mis en ligne notre rapport sur le développement durable. Il n'a pas vocation à être publié mais c'est un rapport interactif qui montre comment nous pouvons diminuer notre empreinte carbone. Nous montrons aussi les solutions que nous pouvons mettre en œuvre. C'est une sorte de feuille de route pour le développement durable.
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