Un pied en France, un pied en Chine, une extension au Mexique

150.000 personnes se sont inscrites en octobre sur Tianji, le réseau social chinois professionnel filiale de Viadeo. Le groupe vient d'ouvrir ses services au Mexique.

Après la France, l'Espagne, l'Italie, la Grande -Bretagne et la Chine, Viadeo, le résedau social professionnel, vient d'ouvrir au Mexique.«

C'est la poursuite de notre stratégie Europe plus pays émergents

, explique Dan Serfaty, le co-fondateur de la société.

Nous venons de lancer la monétisation sur les pays européens à la fois sur les services B2C que B2B professionnels

». Par B2C, il faut comprendre un moyen de gérer une carrière sur le long terme. «

Le cadre qui s'inscrit sur Viadeo sait qu'il a besoin de visibilité, de contacts, d'être chassé, d'être recommandé, c'est-à-dire de tout ce qu'un réseau social peut apporter

, précise Dan Serfaty. Pour avoir accès à ce type de service, il prend un abonnement de 5 à 6 euros par mois. Nous venons donc d'ouvrir le service en Italie, Grande Bretagne et Espagne. On ne peut lancer un tel service que lorsque la base de membres devient importante. En Grande Bretagne, on atteint 150.000 membres, en Espagne 250.000 et en Italie, on parvient à 300.000 ». Alors que Viadeo avait acheté le réseau social ICT pour s'implanter en Espagne, l'Italie a enregistré la plus forte croissance organique de tous les pays européens. «

Visiblement, on ne peut pas faire grand-chose en Italie sans réseau

», juge Dan Serfaty.

L'ouverture de Viadeo au Mexique est une suite logique de sa stratégie. L'Europe doit être la vache à lait du groupe -la France l'est déjà- qui doit permettre de financer des prises de positions dans les pays BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine). Viadeo, qui est déjà rentable en France, pense dépasse le point mort dans les pays européens l'année prochaine. Le groupe est déjà en Chine grâce au rachat de Tianji il y a deux ans. «

Le Mexique est notre porte d'entrée vers l'Amérique du Sud

», souligne Dan Serfaty.

Comment voit-il l'arrivée de l'américain Linkedin en France ? «

Linkedin a traduit son réseau en Français mais ne s'est pas installé en France pour autant

, souligne-t-il.

Ils ont également traduit en espagnol mais n'ont pas fait l'Espagne. C'est une stratégie américaine classique qui imagine que Londres est la capitale de l'Europe. Cela peut fonctionner pour ceux qui recherchent des contacts internationaux. Chez Viadeo, nous voulons offrir des services locaux au 80% des professionnels qui recherchent des services locaux. Nous sommes donc obligés d'avoir des bureaux locaux et des accords locaux, notamment avec les universités

».

Et la Chine ?

«

Ca explose. Lorsque tout vas bien, les gens s'amusent sur Facebook et partagent leurs photos de vacances. Lorsque les temps sont durs, ils pensent aux meilleurs moyens de gérer leur carrière à long terme. Au niveau B2C, cela cartonne. En octobre, nous avons recruté 150.000 nouveaux membres et dépassé le nombre de 2 millions d'inscrits

». Reste bien sûr à monétiser cette base. Cependant, fort de ses résultats en Chine, il ne serait pas étonnant que Viadeo s'intéresse maintenant à l'Inde. Depuis sa création, l'entreprise a levé 10 millions d'euros. Elle devrait terminer l'année en cours sur un chiffre d'affaires d'une quinzaine de millions d'euros, soit le double de 2007.

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