SCAF, faut-il persévérer dans l’erreur ?

CHRONIQUE. "Une réflexion sur la pérennité de la coopération bilatérale franco-allemande pourrait s'imposer si les revendications fantaisistes de Berlin devaient perdurer", estime le groupe de réflexions Mars. Car le SCAF met à l'épreuve la solidité du couple entre Berlin et Paris. Par le groupe de réflexions Mars.
L'enseignement à tirer de cette expérience n'est pas que la France doive avancer seule. La coopération dans les développements industriels et techniques est fondamentale, tant pour des questions financières que de partage d'expérience, de savoirs et d'approche (Le groupe de réflexions Mars).
"L'enseignement à tirer de cette expérience n'est pas que la France doive avancer seule. La coopération dans les développements industriels et techniques est fondamentale, tant pour des questions financières que de partage d'expérience, de savoirs et d'approche" (Le groupe de réflexions Mars). (Crédits : Dassault Aviation / Eridia Studio / V. Almansa)

Si la France et l'Allemagne ont lancé le SCAF à l'été 2017, c'est pour échapper au piège que représente le F-35 de Lockheed Martin. Car ce système américain pose en réalité de nombreux problèmes. D'abord parce qu'il est intentionnellement construit sur une architecture fermée interdisant toute interopérabilité avec des systèmes de combat alliés, ce qui est absolument contraire aux principes de l'OTAN. N'étant interopérable qu'avec lui-même, le F-35 impose aux armées alliées de se doter de cet appareil pour être en mesure d'interagir directement avec lui, à moins de consentir à une interopérabilité en mode dégradé reposant sur un relais. C'est donc tout naturellement vers Paris que Berlin se retourne au printemps 2017 en vue de développer un système aérien européen de nouvelle génération indépendant du F-35.

Avec ce programme, les deux pays ont pour une fois eu ensemble à la fois une convergence stratégique - échapper au piège américain - et un besoin capacitaire en termes d'aviation de combat à l'horizon 2040. Ainsi, le besoin de la Bundeswehr s'exprime en deux temps : à moyen terme, il s'agit de remplacer les vieux Tornado, sur lesquels reposent la mission nucléaire et de guerre électronique de l'OTAN ; à plus long terme, ce sont les Eurofighter Typhoon qu'il faudra remplacer. Ces deux avions sont de construction européenne, avec Airbus pour la partie allemande. La France a besoin pour sa part d'envisager le renouvellement de ses Rafale à l'horizon 2040. Contrairement à ses partenaires britanniques et italiens du programme Eurofighter, l'Allemagne n'a pas choisi à ce jour d'adhérer au « club F-35 ».

SCAF, la 6e génération d'avions de combat

Pour les besoins de la communication, Airbus conceptualise alors une « 6e génération » d'avions d'armes, furtifs et surtout aptes au combat collaboratif, alors que la « 5e génération » (celle du F-35) offre une meilleure furtivité et surtout une meilleure connectivité. Le problème est que, à l'instar des drones, l'industrie aéronautique européenne a raté le virage de la 5e génération. Passer de la 4e (celle du Rafale et de l'Eurofighter) à la 6e constitue un défi technologique ambitieux, d'autant qu'Airbus a peu progressé dans le domaine de la furtivité, au contraire de Dassault et BAE Systems, qui ont développé chacun de leur côté un démonstrateur de drone de combat, constituant des briques pour le projet franco-britannique FCAS (future combat air system) lancé dans le cadre des traités de Lancaster House.

Qu'à cela ne tienne, Paris en reprend le sigle au profit d'une coopération avec Berlin d'une tout autre nature, puisqu'il s'agit cette fois de concevoir un avion de combat « habité » (et non un drone) et tout un système de combat collaboratif autour.

Les exigences allemandes

La suite du programme SCAF est connue. Lancé en même temps que le programme de système terrestre futur MGCS confié à KNDS, il est d'abord ralenti par le Bundestag qui, sous l'emprise du lobbying de Rheinmetall, impose un avancement au même rythme des deux projets, avant d'imposer la participation de Rheinmetall, ce qui rompt l'équilibre franco-allemand initial entre Nexter et KMW. Ensuite, la laborieuse répartition des responsabilités entre industriels sur chacun des « piliers » du programme achoppe sur la motorisation.

Alors que MTU n'est qu'un motoriste spécialisé dans l'entretien, sa contribution au programme TP400 de turbocompresseur pour l'avion de transport européen A400M n'ayant pas été une brillante réussite, l'Allemagne revendique pour son motoriste une charge égale à celle de Safran, le champion français héritier de la Snecma, qui rivalise avec les meilleurs motoristes mondiaux. Un accord fragile est finalement arraché in extremis au bénéfice de MTU.

Luftwaffe : du F-18 au F-35 ?

Sur ces entrefaites, faute d'alternative européenne, Berlin décide en 2020 de remplacer ses Tornado par des Boeing F-18 modernisés. En privilégiant un achat sur étagère, la Luftwaffe n'aura évidemment aucun accès aux technologies de l'appareil, alors même qu'il est de « 4e génération ». Les livraisons étant programmées plusieurs années après la commande, il ne peut pas être complètement exclu qu'en réalité, l'Allemagne finisse par accéder au « club F-35 » en confiant sa mission de bombardement nucléaire du champ de bataille à cet appareil de « 5e génération » qualifié pour emporter la bombe américaine B61-12 dans le cadre des plans nucléaires de l'OTAN.

Enfin, on apprend en ce début 2021 que l'Allemagne veut qu'Airbus développe sur son sol son propre démonstrateur sur la base de l'Eurofighter, au mépris de la logique d'optimisation initiale selon laquelle, Dassault étant leader sur ce programme, le développement d'un démonstrateur unique était de sa responsabilité. En outre, la Bundeswehr revendique la maîtrise de toutes les technologies du programme alors même qu'à ce stade du projet, il n'est pas encore question d'un quelconque engagement sur la commande d'un nombre donné de systèmes de manière à sécuriser le « business plan ». C'est pourtant une exigence essentielle à la viabilité d'un tel programme de très long terme.

Rattraper son retard en matière aéronautique

Face au risque, croissant, d'auto-exclusion de l'Allemagne du programme SCAF, la partie allemande met les « bouchées doubles » pour essayer de capter tout ce qu'elle peut en vue de rattraper son retard sur la France en matière aéronautique.

L'échec du programme SCAF impensable il y a quelques semaines ne peut plus être totalement exclu. Du point de vue français, la question de poursuivre le programme avec l'Espagne et d'autres partenaires pourrait se poser dans les prochaines semaines. Les précédents sont nombreux. Déjà, dans les années 1980, la France est finalement sortie du programme d'avion de combat européen unique, décidant de développer seule le Rafale. Ce choix, abondamment critiqué pour ses conséquences financières jusqu'au début des années 2000, s'est finalement révélé juste: le Rafale est un avion plus performant et moins coûteux que l'Eurofighter. Surtout, il correspond parfaitement aux besoins spécifiques de la France, puissance aéronavale et nucléaire. En outre, alors que chaque avion a bénéficié d'un développement initial commun, la France a livré un avion de combat doté d'une antenne active avec dix ans d'avance (1) par rapport à son équivalent européen, notamment grâce à son savoir-faire technique et programmatique.

Le retour d'expérience du programme A400M, confié à Airbus, montre par ailleurs qu'un ambitieux programme en coopération, lorsqu'il ne repose pas sur la logique de « best athlete » promue par la France, tient rarement ses coûts, le constructeur devant satisfaire a minimales exigences de chacune des parties au programme. Mais ce que l'on peut tolérer d'un avion de transport n'est pas admissible pour un avion de combat duquel dépend la crédibilité opérationnelle d'une armée.

Un partenaire qui ne tient ses engagements

En outre, l'Allemagne n'est pas un partenaire réputé pour tenir ses engagements dans la durée. La raison principale tient à son système politique, à la fois fédéral et dominé à l'échelon central par des coalitions mouvantes. Ce système de pouvoirs équilibrés et décentralisés impose des négociations permanentes en interne qui font des engagements pris vis-à-vis de l'étranger une variable en perpétuel ajustement. Le processus décisionnel est tellement laborieux dans son respect des équilibres internes qu'il ne reste plus guère de marge de négociation avec l'autre partie.

C'est ainsi que, après s'être engagée formellement en 2018 à moderniser l'hélicoptère d'attaque Tigre, conçu et réalisé par Airbus dans le cadre d'une coopération née à la fin des années 1980, Berlin est sur le point de revenir sur sa parole, après un premier écart s'agissant de l'armement principal destiné à remplacer le missile américain Hellfire, qui équipe le standard 2 du Tigre. En l'occurrence, l'Allemagne a choisi une solution israélienne déjà éprouvée afin de faire monter en compétence son missilier national Diehl. On retrouve ici la reproduction d'une politique industrielle déjà mise en œuvre dans la filière spatiale optique au bénéfice d'OHB en contradiction des engagements pris avec la France et l'Italie en termes de partage des capacités satellitaires.

S'agissant du programme Tiger Mk 3, Berlin attend vraisemblablement l'automne prochain (après les élections générales qui verra sans doute la formation d'une nouvelle coalition) pour formaliser son retrait, mais vu des états-majors, la décision semblerait déjà prise de commander à Boeing en procédure FMS des hélicoptères Apache AH-64 en lieu et place d'un Tigre rénové. La concomitance de cette décision avec le gel par la nouvelle administration Biden du retrait d'Allemagne de 10.000 militaires américains n'est sans doute pas fortuite.

Pour l'armée de terre française (et la DGA), il faut d'ores et déjà préparer le standard 3 du Tigre en coopération avec l'Espagne malgré des difficultés budgétaires. Les tribulations du Tigre offrent-elles un avant-goût de celles du SCAF ? Il serait souhaitable que la partie française tire toutes les leçons de ces retours d'expérience de la coopération franco-allemande. Comme l'a récemment rappelé la ministre des Armées Florence Parly sur un tout autre sujet (la dissuasion): «...la naïveté ne doit pas être une menace supplémentaire ».

La BITD française capable de mener seule le SCAF

En effet, en termes de technologies, la BITD française est parfaitement capable de mener à bien les développements requis sur chacun des « piliers » du programme : Dassault Aviation évidemment pour la plate-forme aéronautique et Safran pour le moteur, mais aussi MBDA pour les « effecteurs déportés » (remote carriers) et Thales pour les capteurs, l'intelligence du système (le cloud de combat) et les liaisons de données. Or, dans l'état actuel de la répartition des tâches, seul Dassault dispose de la pleine maîtrise du pilotage de son « pilier ». Les autres ne sont qu'associés à parité (Safran) ou en tant que fournisseur aux autres piliers.

Pour la sous-traitance également, le partage est douloureux. Le principe initial de la coopération consistant à choisir le « meilleur athlète » pour répondre au besoin opérationnel commun a fini par voler en éclat, la logique politique devenant prépondérante. Par conséquent, la BITD française a tout à perdre, relativement, dans cette répartition qui renforcera les concurrents européens, comme cela a été le cas avec le programme A400M, dont les difficultés ont été dues notamment à la montée en compétence de partenaires imposés par l'échelon politique.

Un outil hors du commun à protéger et à valoriser

L'enseignement à tirer de cette expérience n'est pas que la France doive avancer seule. La coopération dans les développements industriels et techniques est fondamentale, tant pour des questions financières que de partage d'expérience, de savoirs et d'approche. Mais chacun doit être conscient que la France possède une expertise et un savoir-faire techniques et programmatiques hors du commun, et que cet outil doit être protégé et valorisé, tant pour assurer la bonne conduite des programmes que pour défendre les besoins spécifiques de la défense nationale (dissuasion, autonomie stratégique, indépendance des moyens de production et de soutien des équipements de défense...)

Le corollaire est que les objectifs de coopération multilatérales et d'indépendance stratégique sont le plus facilement remplis par des approches de coopération en « tête de Mickey » : un cœur de développement commun - qui peut être otanien, européen ou multilatéral - et des oreilles représentant les spécificités programmatiques de chaque participant au programme de coopération. En focalisant nécessairement les développements communs sur les briques et les intérêts communs, ces approches assurent que la prise en compte des spécificités stratégiques, politiques, opérationnelles et industrielles de chacun se fassent au niveau national, évitant ainsi que les surcoûts de « nationalisation » soient portés par tous.

Ces approches limitent également les risques de « ponction » de la propriété intellectuelle et des savoir-faire spécifiques de chacun. Partagée de manière volontaire dans la sphère de développement commun, l'expertise nationale reste protégée dans les développements nationaux spécifiques. Or cette protection n'existe plus dans les programmes entièrement réalisés en coopération. Et dans le cas du SCAF, l'absence de protection est bien un risque : une « ponction » du savoir-faire et de l'expertise français, financés par le contribuable, par des sociétés étrangères n'ayant pas reçu le même niveau de financement et n'ayant pas de contrepartie solide à offrir.

La récente demande d'Airbus de bénéficier d'un démonstrateur spécifique, allant ainsi à l'encontre de la logique de coopération initialement agréée, tend à conforter l'idée que certains acteurs ne souhaitent développer le SCAF que pour bénéficier à moindre coût d'une remise à niveau de leur savoir-faire en « prélevant » celui du partenaire.

La France a investi largement et massivement dans les capteurs et la connectivité des vecteurs aériens, tant par des études, des moyens de tests et de simulation que par un nouveau standard du Rafale. Dans le pilier « senseurs », la DGA a mobilisé d'importantes ressources pour étudier et développer de nouveaux types de capteurs multifonctions (radar, communication, guerre électronique/détection active & passive, brouillage, soutien électronique ...) conçus notamment grâce à des moyens de simulation puissants mis à disposition par le commissariat à l'énergie atomique (CEA).

Protéger ce savoir-faire et les investissements nationaux associés est fondamental. Coopérer est essentiel. Pour le SCAF, adopter une approche en « tête de Mickey », combinant financement commun pour les briques d'intérêts communs et financements nationaux ; et sécurisant le savoir-faire, la propriété intellectuelle et la souveraineté français, semble plus que jamais nécessaire.

France et Grande-Bretagne, partenaires naturels

A cet égard, les coopérations franco-britanniques ont souvent été fructueuses. Il est probable que dès l'échec du SCAF consommé, les Britanniques abandonnent le bluff du projet « Tempest » et redeviennent un partenaire privilégié en vue du développement d'un système européen de 6e génération, car les Britanniques ne remplaceront pas leurs Eurofighter par des F-35, et les Italiens non plus. Quant aux Suédois, ils disposent également de vraies capacités aéronautiques, qui ont permis à Saab de continuer à développer un avion de combat de 4e génération.

Ce que l'on attend d'une autorité politique investie de la charge de représenter la souveraineté nationale, c'est de sauvegarder les intérêts de la nation ; à ce titre, une réflexion sur la pérennité de la coopération bilatérale franco-allemande pourrait s'imposer si les revendications fantaisistes de Berlin devaient perdurer.

1) : https://www.airbus.com/newsroom/press-releases/en/2020/06/airbus-signs-contract-for-integration-of-115-new-eurofighter-escan-radars.html

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(*) Le groupe Mars, constitué d'une trentaine de personnalités françaises issues d'horizons différents, des secteurs public et privé et du monde universitaire, se mobilise pour produire des analyses relatives aux enjeux concernant les intérêts stratégiques relatifs à l'industrie de défense et de sécurité et les choix technologiques et industriels qui sont à la base de la souveraineté de la France.

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Commentaires 69
à écrit le 24/03/2021 à 0:01
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Partager le leadership industriel sur une arme semble insensé. C'est probablement parce que ce leadership n'a pas été partagé que le Rafale est un avion réussi. Et finalement un beau succès. Coopérer, ne serait-ce pas plutôt s'entendre pour que chaqu...

le 10/06/2021 à 23:46
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C’est bien cela, les derniers développements (les 2 fameux rapports « confidentiels » allemands) confirment l’attitude abjecte de notre merveilleux partenaire outre-Rhin. L’Allemagne est bien là pour procéder au pillage maximal de notre savoir-faire....

à écrit le 22/03/2021 à 18:51
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C là que l ont voit l inutilite de l ue des pays qui s allie pour continuer a ce faire conccurence , enfin les allemands ne tienne pas leurs engagement, veulent dominer le projet alors qu ils ne sont pas foutue de faire un avion potable la la morale ...

à écrit le 22/03/2021 à 18:50
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C là que l ont voit l inutilite de l ue des pays qui s allie pour continuer a ce faire conccurence , enfin les allemands ne tienne pas leurs engagement, veulent dominer le projet alors qu ils ne sont pas foutue de faire un avion potable la la morale ...

à écrit le 06/03/2021 à 12:14
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Globalement d'accord avec l'anaylse portée, cependant je ne comprends pas cette fausse idée que les coopérations avec le RU seraient plus perreine et réussiraient davantage. Il y a nombre d'exemples qui prouvent le contraire, vous en parlez sans l'év...

le 06/03/2021 à 16:52
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Parce que tout comme la Suède, l'Allemagne, la France etc Le R.U a un savoir faire, des technologies de pointes, des grosses têtes, des spécialités et des idées pertinentes. Pour les projets ambitieux comme celui-ci, le R.U c'est justement l'un de ...

le 06/03/2021 à 17:53
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J'entends qu'ils ont les compétences qu'il faut, une meilleur BTID en aéronautique et un passif de collaboration, mais chaque problèmes rencontrés avec l'Allemagne se présenteront avec le R-U. Il est indéniable que le R-U a une meilleure industrie po...

à écrit le 03/03/2021 à 12:58
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Pourrait-on connaitre le nom des personnes qui se trouvent dans ce "groupe de réflexion Mars"?

à écrit le 02/03/2021 à 17:10
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Et que dit la presse allemande sur ce sujet ?

à écrit le 02/03/2021 à 16:59
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L'Eurodrone est mort, le SCAF ne va pas tarder à l'être, le MGCS ne va pas tellement bien... et l'on n'entend plus tellement parler du patrouilleur maritime qui doit (devrait ? aurait dû ?) remplacer ATL2 et P3 Orion. Tout va pour le mieux, donc, ave...

le 11/06/2021 à 0:05
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Le MGCS, on ne se serait pas fait avoir « bien comme il faut » par hasard?

à écrit le 02/03/2021 à 16:54
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L'Eurodrone est mort, le SCAF ne va pas tarder à l'être, le MGCS ne va pas tellement bien... et l'on n'entend plus tellement parler du patrouilleur maritime qui doit (devrait ? aurait dû ?) remplacer ATL2 et P3 Orion. Tout va pour le mieux, donc, ave...

à écrit le 02/03/2021 à 16:06
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Il faut noter que même les américains, dès 2014 titraient, "F35, 'can't turn, can't climb, can't run' ". D'ailleurs, le constat d'échec de cet avion refait surface. Il leur a quand fallu jusqu'à refaire toutes les surfaces de P.A. et autres bases po...

le 02/03/2021 à 18:13
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Je me souviens des prestations des deux démonstrateurs Rafale A et EAP dans le ciel du Salon du Bourget 1987... L'avion Anglais était franchement à la peine. Il lui fallait nettement plus de longueur de piste pour décoller et atterrir, et sa manœuvra...

le 03/03/2021 à 23:10
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« Devant le refus anglais de bien séparer les entrées d'air, point non négociable pour Dassault » Hum... Sauf erreur de ma part, le concept aérodynamique de l’Eurofighter est essentiellement germanique, quasiment la copie conforme du concept TKF90...

le 11/03/2021 à 15:19
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Concept allemand, mais refus anglais... c'est beau la coopération

le 11/06/2021 à 0:39
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Sans le Rafale notre pays serait encore plus déclassé aux yeux du monde. Pour les « basheurs » il est le meilleur en rien. Pour les vrai connaisseurs il est très bon, voire excellent en tout (même si pour chaque type de mission il ne serait jamais ...

à écrit le 02/03/2021 à 14:43
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Article très intéressant, merci. TP-400 : turbopropulseur de l'A400M (on aurait mieux fait de produire, pour plus efficace et beaucoup moins cher, de l'An-70 sous licence ou autonome, comme les Italiens ont fait avec la M-346 ex-Yak-130), et pas tur...

à écrit le 02/03/2021 à 14:21
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Dans bon nombre de commentaires on peut lire que le Royaume Unis ferait un très bon partenaire. Je ne partage pas tout à fait cette idée. Nos amis anglais sont certes tout aussi volontaire militairement que les francais mais nous n'avons pas tout à f...

le 03/03/2021 à 23:31
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Intéressant, JP. Les besoins aéronautiques militaires de la Grande Bretagne, puissance ultramarine, restent proche des nôtres. On pourrait, à l’instar du civil, développer une cellule commune et laisser les motoristes nationaux développer leur propre...

à écrit le 02/03/2021 à 13:43
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Je suis tout à fait d'accord avec cet article!

à écrit le 02/03/2021 à 13:28
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Je ne sais plus qui a dit la chose suivante ; mais il a tout dit : "Etre un couple, c'est parler d'une même voix... reste à savoir laquelle !" Et l'on serait tenté d'ajouter, dans le cas qui nous occupe que le mariage est l'art de tenter de résoudre ...

à écrit le 02/03/2021 à 11:11
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L'opinion de l'auteur peut se résumer à peu près comme ceci : Tout ce qui est français est mieux (politique, entreprises, technologie), tout ce qui est allemand est pire. Et s'il est important que la France respecte sans compromis sa souveraineté et ...

le 02/03/2021 à 12:25
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Et en matière d'aéronautique oui ce qui est français est mieux n'ayons pas peur de le dire. Eux le disent sur le bagnoles laissons les traîtres sur leur trajectoire et faisons route avec des partenaires fiables

à écrit le 01/03/2021 à 23:50
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Voilà un article intéressant, à l'image de nombreux papiers venant de ce "groupe de Mars". Ca sent le sapin depuis un bon bout de temps ce projet SCAF. Les Etats Unis veulent lancer la production d'un avion de génération "4.5", possédant les attribu...

le 02/03/2021 à 11:36
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Macron est un européiste qui veut que l'entité supranationale soit souveraine. Alorsau nom de l'UE ("Europee de son petit nom) il sera le premier à vouloir ce genre de "coopération". Macron n'a pas de patrie.

à écrit le 01/03/2021 à 22:47
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Même en cas d'échec de la coopération franco-allemande, la France serait vraisemblablement capable de produire un nouvel avion de combat bimoteur de 6ème génération, de la classe des quarante tonnes, avec un degré raisonnable de furtivité face aux ra...

le 01/03/2021 à 23:18
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Le SCAF un avion de la classe des 40 tonnes... Bigre je ne le voyais vraiment pas si gros... Vos sources? En fait le SCAF devrait furieusement ressembler à un Rafale F5 mais en beaucoup plus cher... Ah oui le Rafale est un avion de la classe 10 t...

à écrit le 01/03/2021 à 22:17
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Comme quoi, on peut être de gauche et être intelligent. C’est surprenant, mais que ça fait du bien! Beaucoup on eu de gros doutes sur l’annonce du SCAF par Macron. Comment pouvait-il croire que ça allait le faire, quand les Britanniques se sont arra...

le 01/03/2021 à 23:57
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Macron, de gauche ? Voir qu'il y en a qui y croit encore en 2021 c'est ahurissant! Les lucides avaient vu dès 2016 que le macronisme c'était de la droite néolibérale soutenue par les milliardaires, même si son gêne de coucou l'a fait naitre dans le ...

à écrit le 01/03/2021 à 22:07
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Intéressant, cette propension qu'on les commentateurs ci-dessous à reprendre le discours bidon, orienté, et manipulateur en diable du fameux Groupe de Réflexion Mars. Mais, finalement, c'est bien ça qu'on nous apprend le mieux à l'école en France : ...

à écrit le 01/03/2021 à 21:57
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"l'industrie aéronautique européenne a raté le virage de la 5e génération. Passer de la 4e (celle du Rafale et de l'Eurofighter) à la 6e constitue un défi technologique ambitieux" 1) Encore heureux vu la catastrophe incroyable de la 5°génération a...

le 02/03/2021 à 16:21
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Concernant les générations d’avions de combat, l’erreur est de confondre la publicité de Lockheed-Martin et la réalité des forces armées de l’OTAN. Selon Lockheed-Martin, les caractéristiques de la 5e génération varient en fonction de leurs intégr...

à écrit le 01/03/2021 à 21:31
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Comme le disait mon paternel (X-Pont), la réponse est dans la question! "SCAF, faut-il persévérer dans l’erreur ?" Errare humanum est, persevere diabolicum est. Bien entendu que la seule réponse est NON! Il y a d'excellentes réponses ici...

le 10/06/2021 à 23:56
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3 mois plus tard… C’est très clair, il faut que notre pays se barre au plus vite du SCAF, avec une Allemagne qui ne se cache même plus de la déloyauté la plus abjecte. « Deutschland Über Alles »… N’oubliez jamais leur devise!

à écrit le 01/03/2021 à 20:40
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La France n'as pas les moyens d'être seul sur se coups la ... ensuite pas question d'être allie avec les anglais sur se programme .... Donc fin de l'histoire .

le 01/03/2021 à 22:19
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Faux, on en démarre une vrai, sans l’Allemagne. On a tout à fait les moyens de faire un programme international intéressant. Pas besoin des allemands sur ce coup là, comme d’ailleurs sur tous les autres!

le 01/03/2021 à 22:28
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En moins de deux lignes vous venez de balayer un programme d'envergure. J'espère que les décideurs prennent un peu plus de temps pour la réflexion. La France peut financer ce programme au moins pour l'essentiel ,et finalement ce qui compte c'est de...

le 04/03/2021 à 18:55
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C'est probablement vrai. Cela étant, je ne comprends pas bien pourquoi un programme bi (ou multipartite) devrait être à part égale (50/50 dans le cas présent avec l'Allemagne). C'est notre pays qui apporte l'essentiel du savoir-faire, sur tous les as...

à écrit le 01/03/2021 à 17:09
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Excellente analyse. Remarquable article de fond comme il ne s en lit plus guerre. Félicitations à votre journaliste.

le 01/03/2021 à 20:42
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Trios diriger contre les allemands et Airbus , trops favorable au anglais . Ne donne aucune solution àu probleme actuel ...

le 01/03/2021 à 21:09
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Lors de la creation d'Eads, les français avec Aerospatiale et Matra apportaient à la corbeille la majorité des technologies fasse à Dasa. Les allemands ont obtenu, ou on leur a laissé la moitié des pouvoirs.

à écrit le 01/03/2021 à 16:07
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Bravo pour cet article, qui expose de manière très réaliste les enjeux de toute coopération aérospatiale avec une Allemagne dont les ambitions dans ce secteur sont très grandes, et qu'il serait funeste de continuer à observer avec la naïveté, pour ne...

à écrit le 01/03/2021 à 16:05
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Bravo pour cet article, qui expose de manière très réaliste les enjeux de toute coopération aérospatiale avec une Allemagne dont les ambitions dans ce secteur sont très grandes, et qu'il serait funeste de continuer à observer avec la naïveté, pour ne...

le 01/03/2021 à 20:45
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Sûrement vrais , mais s'est á nos gouvernement de Defendre lá place de nos industrie dans les programme commun d'armement ....

à écrit le 01/03/2021 à 14:54
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Allé allé, dehors les boches. "Sur ces entrefaites, faute d'alternative européenne, Berlin décide en 2020 de remplacer ses Tornado par des Boeing F-18 modernisés".... L'article ne parle pas 50 fois du Rafales et de l'eurofighter ? Des solutions euro...

à écrit le 01/03/2021 à 14:54
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"car les Britanniques ne remplaceront pas leurs Eurofighter par des F-35, et les Italiens non plus.". Cette petite phrase mérite explications. Est-ce une évidence (et pourquoi) ou un espoir ?

le 01/03/2021 à 22:30
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L’US air force divisé par 2 ses commandes de Fail 35. La marine US n’en veut pas. Les marines en sont à peine satisfait. Ce programme va doubler les coûts de R&D demandés à chaque acheteur du F35. Je vous laisse imaginer la suite: réduction des comma...

le 02/03/2021 à 15:43
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La GB et l'Italie utilisent l'Eurofighter Typhoon comme avion de suprématie aérienne tandis que le F35 A est un avion de supériorité aérienne (le F35B est le seul avion à décollage court et atterrissage vertical). Deux avions avec des rôles bien di...

à écrit le 01/03/2021 à 14:12
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Ce qui est en train de se passer est la création d’un nouveau concurrent ,avec notre participation, ce qui est quand même très fort, et un hold-up technologique légal. Tout cela a été concocté, je pense, depuis le début, par les allemands. Ils spé...

le 01/03/2021 à 20:24
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C'est bien de faire de la vente pour la grande maison Dassault, mais le Rafale français, aussi formidable soit-il, s'est beaucoup moins vendu que le Typhoon européen. C'est un fait. La rhétorique, c'est bien, mais le fric, c'est chic.

le 01/03/2021 à 22:07
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"Ce n’est pas simple de faire un moteur regardez ce que nous venons d’apprendre sur celui du F35, pourtant construit par Lockheed-Martin." Le réacteur du F35, le F135 est fabriqué par Pratt et Whitney. Ce F135 est dérivé du F119 dont une paire mot...

le 01/03/2021 à 22:52
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@ Asimon Le Typhoon ne se vend pas beaucoup en dehors des pays qui l’on conçu. 3 acheteurs externes: l’Autriche qui veut s’en débarrasser, le Quatar qui a aussi acheté des Rafales et des F15 et l’Arabie Saoudite... Pas de quoi appeler cela une histo...

le 02/03/2021 à 14:36
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@Math Typhoon vendu à Oman et au Koweit aussi. Quant la Suisse et la Finlande, elles prendront probablement du Super-Hornet (pour ce qu'ils en font...)

à écrit le 01/03/2021 à 13:49
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La première chose à faire est d’arrêter le Male avec eux et de revenir aux accords de Lancaster house et de le faire avec les British. Mais il ne faut pas croire que ce sera un long fleuve tranquille avec les British.

le 01/03/2021 à 21:20
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Le Male pour les allemands est un gros bimoteur cher destiné, avec la meilleure boule du monde, à compter les edelweys au sommet des montagnes. Pour la France, c'est un outil (économique) de renseignement avec un seul moteur, et éventuellement armé. ...

à écrit le 01/03/2021 à 13:43
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Obliger nos industriels de la défense à donner leurs technologies à l'Allemagne c'est d'une stupidité encore jamais vue ! Les Anglais sont là et ils sont plus fiables, on a déjà travaillé avec eux et ça fonctionne bien. L'Allemagne est bien trop dépe...

à écrit le 01/03/2021 à 12:52
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Comme d'habitude l'Allemagne veut toujours imposer aux autres son dictat une collaboration intelligente n'est pas possible avece.

à écrit le 01/03/2021 à 12:52
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Le dernier paragraphe de cet article est éclairant : remettre en cause la coopération bilatérale franco-allemande. Et comme il est écrit un peu plus haut que les anglais sont plus fiables ..

à écrit le 01/03/2021 à 11:11
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Les allemands nous ont fait le même sale coup avec le nucléaire civil. Ils étaient partenaires exigeants dans le REP 2000 qui s'est ensuite appelé EPR. Ils ont alors imposé les spécifications allemandes des réacteurs Konvoï en nous collant dans une n...

le 01/03/2021 à 13:45
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Vite faisons comme les Chinois ! Mettons des ingénieurs ultra qualifiés pour gérer l'industrie en France par pitié !

à écrit le 01/03/2021 à 10:00
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L' Allemagne a toujours favorisé d'abord ses intérêts industriels et commerciaux, ensuite ceux de l'OTAN. La coopération avec la GB et avec d’autres partenaires, préserverait nos intérêts.

à écrit le 01/03/2021 à 9:51
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Et hop! encore un petit argumentaire concocté dans les salons parisiens par des intellectuels de haute volée qui se cachent courageusement derrière le groupe de réflexion Mars. Très bien, cette mentalité anti-allemande revancharde qui n'a pas changé...

le 01/03/2021 à 10:25
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Si vous ne voyez pas le problème ... Alors, le seul problème se trouve entre la chaise et le clavier ;) Comme dit le proverbe : "Il n'est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir."

le 01/03/2021 à 13:34
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Tous les partenariats que tu cites sont des semi-échecs

le 01/03/2021 à 14:00
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A quoi ça sert l'union européenne ? A nous ponctionner 10 milliards par an pour les donner à des pays qui ensuite achètent US ou Russe ou Chinois ? A pondre des lois faites par des personnes non élues ? L'UE c'est bien provisoirement pour les ex pays...

le 01/03/2021 à 18:21
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Il ne s'agit pas d'esprit revanchard, mais d'un constat réaliste que chacun un tant soit peu attentif aux problèmes de défense peuvent faire ce qui n'est manifestement pas votre cas. Les allemands ont signé un accord pour la réalisation de ce program...

à écrit le 01/03/2021 à 9:48
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Tout est dit, enfin. Il est évident que l'OTAN est aussi un hall d'exposition du matériel militaire US et que les normes OTAN étant fixées par les US, leur matériel EST le standard, même quand il n'est pas le plus efficace. Il n'y a pas que de la naï...

à écrit le 01/03/2021 à 9:34
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"L'esprit allemand est une véritable indigestion, il n'arrive à en finir avec rien" Nietzsche

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