Pénurie de médecins : à qui la faute ?

Les pénuries de médecins se multiplient. Pourtant, les effectifs se situent dans la moyenne des pays industriels. Une question d'organisation. par Mehdi Mejdoubi, médecin Chef de Pôle

Rarement la pénurie de médecins en France n'aura autant été visible des directeurs d'hôpitaux. De leur côté, les Français observent tous les jours la difficulté à obtenir un rendez-vous dans des délais raisonnables - il faut, à certains endroits, atteindre 6 mois pour consulter un spécialiste (hors urgences).

Une pénurie qui va s'aggraver

Cette pénurie va s'aggraver avec le départ à la retraite de la génération du baby-boom et être maximale dans les 10 prochaines années. Même si le numerus clausus à l'entrée des études de médecine a été largement augmenté dans les années 2000 (passage de 3500 en 1990 à plus de 7500/an en 2013), cette augmentation a un impact décalé lié à l'exceptionnelle durée des études (de 9 à 11 ans, parfois plus) et à des changements de comportement professionnel (féminisation, exercice temporaire, …).

Cette pénurie va augmenter le phénomène de désertification médicale dans certaines zones et altérer les comptes d'hôpitaux publics qui seront pris en étau entre la perte d'activité d'un côté, et le besoin de recourir à des intérimaires de l'autre (500 millions d'Euros/an de surcoût d'après le rapport Véran). Pour les citoyens, les délais de rendez vous risquent de s'allonger et cela peut, dans certains endroits, faire courir des risques de santé publique.

Cette pénurie traduit d'abord un problème d'organisation

Pourtant la France n'a jamais compté autant de médecins en activité (215 000 en 2013), et elle présente un effectif médical qui se situe dans la moyenne des pays de l'OCDE (Panorama de la santé 2013) - ce qui montre qu'au-delà des chiffres, la pénurie est également causée par des défauts d'organisation de notre système de santé. Autrement dit, il serait possible d'y faire face sans augmenter les coûts du système de santé, en agissant notamment sur les 3 leviers suivants :

1)     Aligner la carte du système hospitalier sur celle des besoins. Malgré les rapports répétés et circonstanciés sur les dangers des petites structures (notamment obstétricales et chirurgicales), les autorités publiques ont des difficultés à les fermer face à la mobilisation des populations environnantes. L'argument invoqué par les défenseurs de ces structures est celui de la proximité et surtout par le souci de préserver l'emploi dans des zones souvent sinistrées. 

Mais peut-on mettre en balance ces arguments face à la mise en danger réelle des patients lorsque des structures ne réalisent que un à deux « actes » par jour alors qu'il est scientifiquement prouvé qu'on ne fait bien que ce que l'on fait souvent.

Du reste, la fermeture de certaines petites structures n'est pas la seule alternative, un regroupement entre sites peu éloignés géographiquement est souvent réalisable avec une spécialisation différente des sites. Mais la symbolique liée à certaines activités (maternité par exemple) reste importante dans certaines petites communes. Mais, à nombre de médecins constant, il faut bien comprendre que garder des structures peu productives revient à créer une pénurie artificielle là où ces médecins seraient réellement utiles…

2)     Développer la délégation de fonctions et de compétences aux professions paramédicales. La formation médicale est un levier coûteux et long à actionner, alors que la formation paramédicale (en général d'une durée de 3 ans) peut s'actionner plus aisément. Certes, transférer des compétences initialement dévolue aux médecins, peut toucher l'égo de certains médecins et contribuer à transférer les revenus y afférents.

Mais est-ce réellement valoriser le rôle du médecin que de lui confier des actes qui nécessitent des formations plus courtes dans les autres pays du monde ? Après tout, la plupart des accouchements sont du ressort de sages-femmes. Dans de nombreux pays, la prescription de lunettes et de lentilles est (très bien) réalisée par des techniciens. Aux USA et au Canada, ce sont des « paramedics » qui interviennent dans l'équivalent du SAMU alors qu'en France on mobilise des médecins qui seraient (parfois) mieux employés ailleurs. 

Un pharmacien serait mieux utilisé à donner des conseils sur la rationalisation des ordonnances plutôt que sur la vente de produits parapharmaceutiques.

Les avantages en termes de coût sont évidents : un médecin hospitalier coûte en France l'équivalent de 100.000 euros contre 50.000 pour du personnel paramédical. Actuellement, les rares délégations se font sous l'étroit contrôle de médecins, ne réglant pas suffisamment le problème du délai d'attente, et ne permettant pas une réelle économie (car partageant des revenus). Réclamer l'avis d'un médecin pour tout n'a pas plus de sens que de réclamer systématiquement l'avis d'un médecin spécialiste au lieu d'un généraliste.

Or, il est devenu obligatoire depuis 2005 de passer par son généraliste avant de solliciter un spécialiste, sans que cela n'altère la prise en charge des patients. De même, pour certains actes, il faudrait passer par un praticien paramédical plutôt que par un médecin.

3)    Revoir la distribution de l'offre de soins, trop concentrée sur les grandes villes et les régions côtières (notamment du sud), laissant « désertique » certaines parties du territoire. Les solutions contraignantes sont complexes à mettre en œuvre tellement les situations sont variables et les spécialités médicales nombreuses (plusieurs dizaines). Plus efficace, l'incitation donnée aux médecins peut être financière avec une sur-rémunération (comme dans certains territoires d'outre-mer), basée sur l'offre de postes publics (en diminuant les postes publics dans les zones bien couvertes par le privé et vice versa), basée sur la formation (en accroissant les postes formateurs dans les régions déficitaires) ou être basée sur le mode de travail (regroupement des praticiens dans des maisons de santé).

Une réforme globale est nécessaire

Il est donc possible, si nous le souhaitons vraiment, d'éviter sans surcoût les effets de la pénurie médicale, et de ses conséquences pour les patients -un système de santé dans lequel les riches passeront devant les autres dans des files d'attentes qui iront croissantes. Mais les solutions à cette pénurie médicale requièrent de réformer l'organisation, aux études et aux statuts des professions médicales et paramédicales.

Si l'on part du principe que notre système de santé continuera à avoir des moyens contraints dans les années qui viennent, les décideurs qui auront, aujourd'hui, fait le choix du statu quo seront, demain, responsables de la dégradation de l'accès des français au système public de santé.

 

Dr Mehdi MEJDOUBI, médecin et Chef de pôle, pour l'Observatoire du Long Terme

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 94
à écrit le 31/12/2021 à 11:25
Signaler
Certes les gouvernements successifs ont fait de la medecine un tableau comptable ,et c'est d'autant plus regrettable que EUX ne sont pas concernes a savoir une prise en charge VIP aux urgences ,mais a ce jour il n'est pratiquement plus possible de se...

à écrit le 28/12/2017 à 21:06
Signaler
Oui, nous sommes révoltés de toutes ces erreurs commises par les politiques depuis 20ans. Pour les privilégiés d’ état , il n’y a pas de problème, c’est la France d’en haut qui s’octroie ces privilèges, mais pour le commun des mortels français, c’est...

à écrit le 28/12/2017 à 19:56
Signaler
Depuis combien d’annees, les experts et politiques de tout genre ce sont penchés sur ce problème, le numerus clausus doit être supprimé en médecine humaine comme en médecine animale, c’est un privilège qui ne doit plus être accepté. Les plus compéten...

à écrit le 24/04/2014 à 8:09
Signaler
Pénurie de médecin ? Pourtant le numerus clausus n'augmente pas !!! Quand on voit le nombre d'etudiant réussissant leur première année mais qui ne peuvent pas passer en seconde car le quotat est limité !!! Alors , il ne faut pas se plaindre !!! Et p...

à écrit le 23/04/2014 à 16:01
Signaler
Je me ris dessus ! à coté on a de bons médecins français a diplôme étranger (et à formations complémentaires dans nos universités françaises et donc reconnues) qui consacrent des années à l'exercice bénévole de la médecine dans nos hôpitaux et ne peu...

à écrit le 01/04/2014 à 11:56
Signaler
La pénurie dans le secteur médical concerne quasiment tous les métiers de ce secteur !

à écrit le 13/03/2014 à 15:54
Signaler
Ici en ZRR les patients sont des rois et les Médecins sont à la disposition des patients souvent capricieux, comme j'ai pu le constaté avec mon Médecin venu s'installé en ZRR, je peux vous dire qu'il déchante, il y a des pressions que vous n'imagine...

à écrit le 13/03/2014 à 15:35
Signaler
Je suis scandalisée de constater comment les Médecins sont traités en France et surtout en zone zrr les personnes voudraient avoir un Médecin par patient, vous rendez vous compte que cela et une aberration? en zrr il font venir des Médecins et après...

à écrit le 23/01/2014 à 16:37
Signaler
ce sont des enfants gâtés, avec un beau statut social. On devrait les obliger au début de carrière à travailler en équipe et à 10 ans dans une zone défavorisée, car tous ses messieurs dames lisent dans les boules de cristal pour leur diagnostics et s...

le 28/01/2014 à 10:21
Signaler
Que de bêtises pouvons nous lire dans les commentaires. Très souvent les réponses sont des paroles sans fondement juste par simple but de dénigrer ..... C'est triste mais il ne faut pas s'étonner de la multiplication des déserts médicaux après cela ....

à écrit le 19/01/2014 à 19:33
Signaler
y a t'il manque de médecins ou trop de personnes qui vont voir le médecin au moindre bobo ! Exemple vécu: une voisine commerçante boulangère qui est à la CMU et OUI et qui me dit qu'elle va chez le médecin pour avoir une ordonnance prescrivant une ...

le 20/01/2014 à 10:22
Signaler
Vous touchez du doigt la problématique française, l'irresponsabilité du patient encouragée, le manque de médecins, donc de plus en plus de médecins étrangers, et des remboursements systématiques, quelque soit l'état du patient.

le 27/01/2014 à 14:51
Signaler
encore des préjugés, cette personne au CMU peut vous dire ce qu'elle veut vous ne connaissez rien de sa vie! cessez de juger! je suis au CMU, et j'allais voir mon dentiste et médecin, 1 fois l'an, j'ai arrêter de les voir, ils me donnaient trop de mé...

à écrit le 19/01/2014 à 17:13
Signaler
Les médecins n'ont pas aggravé le numerus clausus...c'est uniquement la politique débile de ces 30 dernières années!....1 femme medecin sur 2 ne s'installe pas : ça va être facile de les obliger à le faire!

le 19/01/2014 à 20:07
Signaler
Ne pas oublier que dans les années 1998, des primes ont été données aux médecins pour partir . décret du 31 8 98 JO DU 5 9 / MONTANT DE LA PRIME pour mes médecins de 64 ans 192 853 FRANCS

à écrit le 19/01/2014 à 13:55
Signaler
Et oui, d'accord avec cet article. Je pense qu'il faudrait une sortie dans les études de médecine au niveau concours d'internat. Créer légalement un intermédiaire entre les infirmiers même spécialisés; et les médecins.D'autant plus que les études de ...

à écrit le 18/01/2014 à 13:48
Signaler
Je suis vraiment d'accord avec cet article, très intéressant et réaliste. Travaillant dans ce monde de la santé, je constate que Vichy est toujours là, qui a mis les médecins comme des notables ayant tous les pouvoirs. Il faut revenir à un Etat démoc...

le 20/01/2014 à 10:42
Signaler
Décentralisez le ministère de la santé, comme n'importe quel autre ministère, et vous vous trouverez dans le même pépin qu'ici dans l'Espagne. Ruinés á vie. Tirez la leçon des voisins!

à écrit le 18/01/2014 à 10:11
Signaler
réglons le problème facilement une installation de médecin idem au pharmacien un médecin pour un nombre d habitants sinon pas remboursement de la sécu les médecins font du cinéma se sont des fonctionnaires ils n ont qu un client la sécu le vrai ...

le 18/01/2014 à 11:06
Signaler
Complétement en phase avec les propos de Christophe. Et effectivement il faut donner certains actes aux infirmières ou autres professions médicales et en m^me temps leur revaloriser leur salaire. Ces hommes et femmes s'avèrent souvent plus utiles que...

le 18/01/2014 à 11:44
Signaler
L évidence n est pas dans le language des énarques mon cher !

le 18/01/2014 à 15:03
Signaler
Obligeons le peu d'interne qui choisissent l'exercice libéral, contraignons les....  Les pharmaciens, à la fin de leurs études, exercent majorité en libéral et cela n'est pas le cas des médecins.... Renseignez vous Quand un interne de médecine géné...

le 19/01/2014 à 12:46
Signaler
Un médecin sur 10 qui choisit l'exercice libéral : C'est une fiction entretenue inexplicablement. Aujourd'hui, la quasi totalité des spécialistes et beaucoup de généralistes font un post-internat d'au moins 2 ans à l'hôpital. C'est le cursus quasi...

le 19/01/2014 à 13:32
Signaler
Un post doctorat de 2 ans pour quasi tous les généralistes ? D'où cela sort il ? C'est du ressenti ça ? La part des médecins choisissant l’exercice libéral lors de leur première inscription au tableau de l’Ordre reste modeste : seuls 9,8% des jeune...

le 19/01/2014 à 14:09
Signaler
Je parle des Omnipraticiens, vous parlez des médecins toutes spécialités confondues..... Le problème n'est pas le même pour un cardiologue que pour un médecin generaliste, je rejoins les statistiques sus nommés. Ne pas se rendre compte de la désaffec...

à écrit le 18/01/2014 à 8:30
Signaler
La faute est aux médecins eux memes , qui ne veulent pas une augmentation du N.Clausus (Cf syndicat des internes) . Résultat : les medecins Roumains ,entre autres, viennent en France . En un mot la politique du pire , pour conserver la taille du gat...

à écrit le 18/01/2014 à 3:05
Signaler
La faute c'est celle des villes non accueillantes ! Je donne des exemples : Le maire n'accueille aucune entreprise, aucune usine, peu d'emplois créées. Le maire ne développe pas les transports. Les écoles collèges lycées ont un niveau moyen mauva...

le 18/01/2014 à 12:04
Signaler
Vos "explication logiques" sont d'une simplicité désarmante. Apparemment, chez vous les maires sont êtres avec "des super pouvoirs". Vous dites "ils n'accueillent aucune entreprise, aucune usine". Sachez que la première chose que souhaite un Maire...

à écrit le 17/01/2014 à 18:52
Signaler
Nos gourvernements n'ont pas pense a former des jeunes et maintenant nous manquons de mèdecins !!!!!!!

le 17/01/2014 à 20:00
Signaler
Nous ne manquons pas de médecins : nous en avons plus qu'avant. Mais les médecins ne veulent plus s'installer en campagne (pb du travail du conjoint, des activités culturelles, sorties le soir et week end, des bons lycées et classes prépa pour les en...

le 18/01/2014 à 12:08
Signaler
Tout à fait "Pas exact" . Vous avez tout résumé. Les médecins qui ont grandi dans des zones urbaines denses ne s'imaginent pas de s'installer dans des "déserts" culturel, économique et éducationnel. Et si pour certains médecins qui ont grandi à la ca...

à écrit le 17/01/2014 à 18:46
Signaler
8 MOIS de délai pour un rendez-vous chez mon ophtalmo habituel, que je vois tous les 4 ou 5 ans.

à écrit le 17/01/2014 à 18:44
Signaler
Le lobby médical a imposé depuis 30 ans un numérus clausus très bas pour qu'il n'y ait pas de concurrence et pour pouvoir imposer des dépassements d'honoraires

le 17/01/2014 à 20:04
Signaler
Comme les médecins qui partent en retraite actuellement ont restreint numerus clausus après eux, ils se trouvent maintenant plus de médecins qui partent que d'entrants. Depuis une dizaine d'années ils ont fait du lobbying pour ré augmenter le numerus...

le 17/01/2014 à 22:18
Signaler
le numerus clausus a été mis en place au début des années 80 sous Mitterand avec comme objectif de limiter le cout de la santé en limitant l'offre......

le 18/01/2014 à 10:26
Signaler
Le numerus clausus date de 1971. Il a été mis en place suite a une forte augmentation des étudiants en médecine en 1968, qui a posé des difficultés pour trouver suffisamment de places de stages dans les hôpitaux. Il a ensuite effectivement été utilis...

le 18/01/2014 à 10:43
Signaler
Dans l'économie si l'offre augmente par rapport à la demande, les prix diminuent. J'ai du mal à comprendre ces réflexions...

le 18/01/2014 à 15:35
Signaler
LOL Vous informer est une nécessité avant de vous exprimer... Plus aucune patientèle ne se vend actuellement.....

le 22/01/2014 à 16:24
Signaler
ce n'est pas mitterand qui a crée le numerus clausus c Pompidou en 1971

à écrit le 17/01/2014 à 18:16
Signaler
Ce matin à la radio : un papa de 3 enfants qui a rendez vous lundi avec les huissiers car sa maison doit être évaluée avant saisie et vente car il est au chômage et ne touche que 600 euros ( soit 3 fois moins que la sainte famille léonarda en son tem...

à écrit le 17/01/2014 à 17:42
Signaler
Rien que le terme me fait hurler de rire. Champion mondial de la consommation de médoc, désert médicaux et attente biblique pour un simple RDV chez le dentiste ou ophtalmo, de plus en plus de gens qui retardent ou annulent leur soin car les dépasseme...

à écrit le 17/01/2014 à 16:45
Signaler
Je croyais que l'on avait le meilleur système de santé du monde...et qu'en Angleterre....

le 17/01/2014 à 18:23
Signaler
On l'avait...on ne l'a plus...

le 18/01/2014 à 3:08
Signaler
ça eut payé, mais ça ne paye plus :)

à écrit le 17/01/2014 à 16:22
Signaler
compte tenu de la durée des études, on peut déjà affirmer que les derniers gouvernants portent une nouvelle fois une très lourde responsabilité. Ils ont choisi de flatter leur électorat, en limitant le nombre de nouveaux médecins et donc favoriser le...

à écrit le 17/01/2014 à 14:07
Signaler
Ce qui est assez dommage c'est que le niveau des études médicales a tendance a diminuer comparativement a ce qui prevalait au moment du numerus clausus bas car la sélection est moins sévère que dans les années 90 avec beaucoup trop d'étudiants par pr...

le 17/01/2014 à 14:34
Signaler
Certes. Vu l'état du marché du travail et l'évolution des conditiosn de travail de cadre, le métier de médecin qui offre du sens, un garantie d'avoir un emploi et un contact humain est loin d'être le pire choix. L'époque des traders est fini, bienven...

à écrit le 17/01/2014 à 13:55
Signaler
Les médecins sont absorbés par le système hospitalier qui est une usine à gaspillage, et découragés de s'installer en libéral, où il faut travailler deux fois 35 heures par semaine pour gagner confortablement sa vie. On peut fermer sans problème 30...

le 17/01/2014 à 15:17
Signaler
On peut sans problème diviser par deux le nombre de médecins libéraux dans certaines régions et diviser par deux le nombre de visites de confort remboursées par la sécu pour leur permettre de vivre. Les médecins "libérés" se répartiront plus harmonie...

le 17/01/2014 à 20:07
Signaler
"Il faut travailler deux fois 35h pour gagner confortablement sa vie" : vous croyez que vous allez faire pleurer dans les chaumières ?? Un médecin a 35h gagne déjà beaucoup plus que la majorité des gens (3100 € a mi tempos et 6200 € a temps plein) L...

le 18/01/2014 à 1:13
Signaler
Un lit d'hôpital = 1000 euro = 1 patient Un médecin libéral = 800 euro = 10 a 40 patients .. Des qu'un patient est tiré d'affaire et peut se nourrir et dormir au domicile il doit y retourner. C'est loin d'être le cas. Personne ne s'installe dans ...

à écrit le 17/01/2014 à 13:53
Signaler
On oublie aussi de dire que maintenant, les toubibs ne le sont plus par pure vocation, mais aussi par intérêt financier. Ce qui d'ailleurs peut se concevoir, 9 à 11 ans d'études. Faudrait aussi peut-être revenir à des études plus courtes. Il y a q...

le 17/01/2014 à 20:50
Signaler
Les années supplémentaires correspondent à l'internat pendant lequel les médecins font tourner l'hôpital publique pour le smic horaire. C'est donc au contraire une aubaine pour les comptes des hôpitaux ! Et vous avez discuté avec tous les anciens ...

le 18/01/2014 à 1:26
Signaler
60€ pour une nuit de garde ? 1000€ pour un mois et des semaines de 70h? C'est même pas le SMIC.... Je connais peu d'internes qui conseille le métier aux ados qui leurs demande conseil.

à écrit le 17/01/2014 à 13:50
Signaler
Longtemps les bons élèves faisaient médecine pour le prestige de la profession ce qui n'est pls le cas aujourd'hui, un élève brillant fera une prépa et une école d'ingé ou de commerce pour les revenus et moindre contraintes ....il n'y a qu'à voir l...

le 17/01/2014 à 16:27
Signaler
C'est exactement l'inverse. Il y a 30 ans, les meilleurs élèves de terminale partaient en prépa et peu se dirigeaient vers la médecine . Maintenant, c'est beaucoup moins vrai et nombreux sont ceux qui, parmi les meilleurs en terminale, choisissent mé...

le 17/01/2014 à 17:08
Signaler
J'ai passé p1 en 1984, dans le creux du numerus clausus (2 fois moins de places que maintenant), je ne suis pas certain que ce soit plus difficile aujourd'hui mis à part le poids grandissant des prépas privées. Par contre je suis pessimiste pour les ...

le 17/01/2014 à 17:42
Signaler
numerus le plus bas il y a20 ans..nombres de places multipliées au moins par 2 actuellement, les conditions sont elles particulièrement inhumaines: promotion gigantesque, disparates dans les orientations

à écrit le 17/01/2014 à 13:39
Signaler
Ma fille, qui a obtenu un bac S avec mention TB et qui a toujours voulu faire médecine, se retrouve avec plus 1 000 étudiants tout aussi motivés qu'elle en première année à Orsay. Pour 1 000 étudiants admis au 2ème semestre il n'y a que 130 places e...

le 18/01/2014 à 10:21
Signaler
"... pourquoi il y a plus de filles en médecine que de garcons : et la réponse est évidente : car elles sont meilleures et plus courageuses." votre commentaire est ridicule, Elles ont tendance a etre plus serieuses/travailleuses peut etre mais cer...

à écrit le 17/01/2014 à 12:58
Signaler
Pour ce qui est des petits établissements dangereux et coûteux il s'agit plus de l'action des maires que de la population. En effet l'hôpital et ses emplois est une mine gratuite (c'est la Sécu qui paye et pas la commune) de clientélisme auquel il es...

le 17/01/2014 à 13:32
Signaler
En parlant de résultats, publions AUSSI les chiffres du privé qui montrent que ce secteur prend en priorité les pathologies les plus rentables et surtout pas les cas trop graves.

à écrit le 17/01/2014 à 12:47
Signaler
"Un pharmacien serait mieux utilisé à donner des conseils sur la rationalisation des ordonnances plutôt que sur la vente de produits parapharmaceutiques." En avez-vous parlé avec un pharmacien..?? Car c'est ce qui rapporte le plus...

le 17/01/2014 à 14:32
Signaler
C'est bien le problème !!! Il faut changer le systeme pour que ce qui soit le plus utile rapporte le plus, ou interdire le reste...

le 17/01/2014 à 14:37
Signaler
Vous avez raison, mais les monopoles dépendent du législateur (dans la santé comme ailleurs)

à écrit le 17/01/2014 à 12:45
Signaler
Il n'y a pas encore si longtemps, mon généraliste se déplaçait le week-end quand il sentait que le cas était limite dangereux. Oui, les Médecins sont devenus comme tout le monde...

le 19/01/2014 à 0:17
Signaler
Un burn out plus tard, je confirme que mon objectif est d'avoir un mode de vie qui ressemble un peu plus à celui de tout le monde. Et les nostalgiques, qui ne rêvent que d'un dévouement sans faille et surtout sans retour, je les invite à aller voir a...

à écrit le 17/01/2014 à 12:13
Signaler
Utiliser la même règle que pour les pharmaciens pour l'installation des médecins (1 médédecins pour x habitants)

à écrit le 17/01/2014 à 11:47
Signaler
Cher Monsieur, Je vais vous dire ce qu'il faut faire : 1. Privatiser la plupart des hôpitaux avec une golden share pour l'Etat, donc mettre fin au usines de formation des technocrates de la gestion hospitalière, un échec cuisant pire que l'URSS 2. ...

le 17/01/2014 à 12:43
Signaler
Privatiser la Médecine est obtenir ce qui existe aux US : les pauvres peuvent aller mourir. Certes, une bonne solution pour vous qui vous croyez riche.

à écrit le 17/01/2014 à 11:46
Signaler
Ne raisonner qu'en terme de nombre d'actes est pervers ; l'on dégrade la qualité. Depuis des années, ce critère fait "cavaler"après toujours plus d'acte dans le moins de temps possible. Le généraliste est comme un chef de gare vers des spécialistes à...

le 17/01/2014 à 14:45
Signaler
Les travers du paiement à l'acte sont reconnus. Mais il faut savoir que l'Assurance maladie rémunère mieux certaines consultations longues et difficiles (et donc leur alloue plus de temps). Le système est moins rigide qu'il n'y paraît.

le 17/01/2014 à 18:21
Signaler
Puisse la réalité correspondre à cette possibilité. Du jamais vu, semble-t-il. La chaîne hyper segmentée et déresponsabilisée conduit à des patients que l'on n'écoute pas, ni ses proches, celui-ci pouvant rester débranché six heures en service surve...

à écrit le 17/01/2014 à 11:23
Signaler
Il ne faut pas sous estimer la place du corporatisme non plus. En disant que les numérus clausus ont fortement augmenté, vous montrez bien qu'ils sont restés notoirement insuffisant pendant les années 90, alors même que les prévisions de pénurie étai...

le 17/01/2014 à 14:41
Signaler
Oui, un corporatisme existe chez les médecins mais comme dans toute profession en France. Il est de la responsabilité du politique d'arbitrer sans rechercher à tout prix un consensus (surtout en période de crise)

à écrit le 17/01/2014 à 10:56
Signaler
Cette pénurie de médecins dans les zones rurales ou dans certains bassins d'emplois sinistrés est du à plusieurs facteurs. Et sans être misogyne, les femmes en sont en partie responsables. Comme le dit Komdab, il y a de plus en plus de femmes médecin...

le 17/01/2014 à 13:45
Signaler
...et les enfants ...plus facile d'être à Toulouse plutot qu'à Gourdon ( lot) pour leurs études !!!!

le 17/01/2014 à 14:23
Signaler
Tout à fait Pol . Pour les études, les enfants sont obligés de s'"exiler" quand leur parents s'installent dans la campagne.

le 17/01/2014 à 20:53
Signaler
Chez les jeunes il n'y a pas de différence de temps de travail entre les hommes et les femmes. Elle a bon dos la féminisation !

à écrit le 17/01/2014 à 10:51
Signaler
Personne n'aborde le vrai problème, de peur d'être taxé de misogyne sans doute. Le vrai problème de la pénurie de médecin est le fait que de plus en plus de femme font des études de médecine. Parfois elles ne vont pas au bout, préférant se marier et ...

le 17/01/2014 à 11:09
Signaler
Il faut donc .... quoi ? interdire les études de médecine aux femmes ? ou au contraire en former beaucoup plus ?

le 17/01/2014 à 11:45
Signaler
les étudiants s'orientent vers les école d'ingé ou de commerce en espérant mieux gagner leur avec moins de contraintes et laissent la place ainsi aux filles !!!

le 17/01/2014 à 13:42
Signaler
S'il y plus de femmes médecin c'est que les hommes s'en détournent pour aller vers les écoles d'ingé ou de commerce !!! Ne nous faites pas croire que les types se font font piquer la place !!

le 17/01/2014 à 14:36
Signaler
Je ne vois pas le rapport. Effectivement si les medecins - hommes ou femmes - veulent moins travailler celà n'enleve rien aux idées de l'artcile pour améliorer l'accès à la santé sans augmenter les moyens...

à écrit le 17/01/2014 à 10:40
Signaler
D'après mes souvenirs d'étudiant, des amis tentaient le concours de médecine 2 fois, et se retrouvaient sur d'autres voies (ou aucune) avec un sentiment d'échec. Maintenant on s'aperçoit qu'on aurait bien besoin d'eux, et on va recruter à l'étranger ...

le 17/01/2014 à 11:37
Signaler
Absolument exact, alors qu'ils ne viennent pas aujourd'hui se plaindre et pleurnicher concernant cette pénurie.

le 22/01/2014 à 9:32
Signaler
et ceux qui l avaient se faisaient virer en fin de 1 ere annee ,et on accepte les medecins tinisiens et marocains ......dont on connait la valeur des etudes a monastir et a rabat !!

à écrit le 17/01/2014 à 10:35
Signaler
Personne n'aborde le vrai problème, de peur d'être taxé de misogyne sans doute. Le vrai problème de la pénurie de médecin est le fait que de plus en plus de femme font des études de médecine. Parfois elles ne vont pas au bout, préférant se marier et ...

à écrit le 17/01/2014 à 10:20
Signaler
il suffit de donner plus deresponsabilite aux infirmieres pour des soins genre grippe ,vaccins ect ,une infirmiere avec 20 ans d exercice vait bien un medecin ....!

à écrit le 17/01/2014 à 10:15
Signaler
Pareil, a quoi bon exiger l'ordonance d'un ophtalmologiste pour le remboursement de l'achat d'une paire de lunettes.

à écrit le 17/01/2014 à 10:12
Signaler
la faute aux employeurs, écoles, etc...qui demandent une justification à chaque absence. la faute à ceux qui consultent des que le nez coule un peu ou à chaque pet de travers......

à écrit le 17/01/2014 à 10:11
Signaler
Monsieur, certaines phrases me font réagir au-delà de votre article intéressant.L'argumentation me semble un peu bancale pour la fermeture des petites structures. Vous dites que la mobilisation de médecins/chirurgiens dans ces structures est improduc...

à écrit le 17/01/2014 à 10:10
Signaler
Il y a par ailleurs d'autres pistes : 1- la formation des médecins n'a pas que pour but de les former, mais aussi de les sélectionner. Or, dans la pratique, cela se fait dans 2 ans ou le contenu des cours est assez éloigné la pratique (même si il y ...

le 17/01/2014 à 16:26
Signaler
Analyses tres justes

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.