
Le Black Friday est une tradition de soldes aux Etats-Unis qui se diffuse dans le monde entier, soit à l'identique, soit dans un esprit propre à chaque pays. Il faut dire que le principe d'un jour dédié à une grande braderie n'est pas une nouveauté et est plutôt populaire par nature. Cette année, le Black Friday, qui semble être massivement adopté en France, a provoqué chez un certain nombre de responsables politiques des réactions surprenantes.
Dans le modèle économique de base expliquant la conjoncture de court terme, modèle consensuel utilisé aussi bien par les libéraux que par les interventionnistes, l'évolution mensuelle du chômage dépend de l'évolution mensuelle de la croissance du PIB qui lui-même dépend essentiellement de la vigueur de la consommation des ménages. A court terme, un accès de pessimisme des ménages qui les amènerait à consommer moins et à épargner plus conduirait à un tassement de la croissance et une moindre création d'emplois.
La consommation des ménages vitale pour la croissance
La guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis et le ralentissement des échanges mondiaux pèsent sur les exportations nettes et l'investissement, ce qui génère un ralentissement de la croissance mondiale qui touche aussi l'économie française. Dans ce contexte, le maintien d'une croissance suffisante pour absorber les nouveaux arrivants sur le marché du travail dépend du maintien de la consommation des ménages à un bon niveau. C'est vital aux Etats-Unis mais aussi dans tous les pays du monde. La consommation intérieure doit prendre le relais de l'investissement et des exportations pour que la machine à créer des emplois continue de tourner.
La conversion médiatique d'un certain nombre de responsables politiques à l'écologisme déconnecté de l'espace-temps complique un peu la donne. En effet, elle crée un dilemme entre la création d'emplois tirée par la consommation et une décroissance fantasmée comme la solution au changement climatique accompagnée d'injonctions flétrissant le consumérisme des masses populaires manipulées, comme il se doit, par les multinationales.
Camp du bien
Dans le monde d'incantations et d'immédiateté de l'écologisme médiatique, l'innovation, les incitations et les taxes intelligentes comme la taxe carbone n'existent pas. En revanche, il existe des bons et des méchants et le camp du bien doit non seulement renoncer à prendre l'avion mais aussi interdire aux rustres sans conscience de surconsommer aux prétextes de soldes géantes à l'odieux accent yankee.
La révolte des gilets jaunes, autre sous-catégorie d'assimilés rustres consommant odieusement du gasoil, est venue en réaction à ce même type d'insensibilité face aux enjeux de pouvoir d'achat d'une part et aux enjeux d'espace-temps d'autre part, ici la mobilité dans les zones rurales.
Le succès du Black Friday est avant tout une conséquence normale d'une perception d'augmentation du pouvoir d'achat et un coup de fouet bien venu à la consommation dans une période de temps, anciennement appelé l'Avent, qui ouvre la période de Noël et l'achat des cadeaux.
Course au vert
Le problème avec ces contempteurs de rustres c'est que les vrais problèmes ne sont pas traités. Le recyclage, la diminution des emballages, l'optimisation de ce qui peut l'être ne se font pas à grand coup de condamnation mais avec des incitations appropriées venant des pouvoirs publics et en lien avec les entreprises. En effet, les firmes du secteur de la distribution et de la grande consommation savent à quel point, contrairement à ce qu'affirme l'écologisme-médiatique, les consommateurs sont devenus sensibles aux problématiques d'environnement. Les grandes firmes les plus réactives ont commencé une réflexion sur la baisse des quantités d'emballage et communiquent sur la recyclabilité de ceux-ci.
Le contexte concurrentiel, alimenté par la pression des consommateurs et des ONG, ne laisse pas d'autre choix qu'une course au vert qui devance la loi et les normes. Les entreprises cherchent d'autant plus à être ingénieuses dans cette course au vert que leurs collaborateurs les plus jeunes s'y retrouvent sincèrement et sont moins disposés à travailler dans des entreprises sans initiatives environnementales.
Restriction des libertés individuelles
Le plus grand tort qu'on puisse faire à la défense de l'environnement c'est de laisser les nostalgiques du collectivisme s'approprier le sujet. Sous l'objectif apparent de contenir le réchauffement climatique et la pollution, ils alimentent des peurs servant à justifier la restriction des libertés individuelles, la mise sous tutelle de la propriété privée, de la libre entreprise et du marché concurrentiel en faveur d'une société planifiée du contrôle supposée nous conduire vers le bien commun tel qu'ils l'auraient défini. Les résultats du planisme sont prévisibles en cela qu'ils ont été les mêmes partout : pauvreté, restriction des libertés, corruption destruction de la nature et catastrophes écologiques majeurs.
Un succès du Black Friday à la française serait une bonne nouvelle pour la croissance et en aucun cas une mauvaise nouvelle pour l'environnement. Les enjeux climatiques se traitent à moyen terme avec un mix intelligent entre l'action publique et les initiatives privées grâce au contexte de prise de conscience générale des problématiques environnementales.
Ces affligeantes personnes n'ont rien compris ou sont restés bloqués dans les années 90 en mode Chicago Boys. Nous crevons de consommation et de croissance, ne pas remettre en cause ce dogme, c'est exploser en plein vol.
Il est temps d'avoir des réflexions politiques sur "quelle société et quelles valeurs voulont nous?" et d'utiliser l'économie comme un moyen, un outils et non pas une fin en soi.
Ils forment des responsables commerciaux de haut vol pour qu'ils soient les plus efficaces possible dans le ratissage des clients, pas des scientifiques rigoureux. Les prix Nobel ne sortent pas de ce genre d'établissement.
L'habillage économique ne sert qu'à justifier idéologiquement les procédés et les méthodes qu'ils professent. Ca leur permet de se convaincre que tout ce qui est légal est possible et que la moralité n'existe pas en affaires, tant que ça rapporte.
D'où la diatribe contre ceux qui ont des préventions à l'égard d'une opération marketing réussie à l'échelle planétaire et est enseignée à ce titre dans leurs cours.
C’est comme faire attention à sa consommation d’eau sous la douche. C’est dépassé ! On en n’est plus là !
Savez-vous que la différence de température moyenne sur l’ensemble du globe entre notre époque et l’ère glacière est seulement de 5 degrés (vous pouvez faire des recherches sur le net). Or le réchauffement est aujourd’hui hors de contrôle. On n’a rien fait et on continue dans un système de consommation de masse. Direct dans le mur et une planète dont on a du mal à imaginer ce qu’elle va devenir. Ce n’est pas de l’alarmisme. C’est juste ce que disent les scientifiques.
Ceci étant je considère l'écologie politique comme une quasi religion avec ses dogmes, ses rites, ses grands prêtres, ses prophètes plus ou moins illuminés, ses tendances permanentes à la culpabilisation, un genre de substitut aux religions à un moment où l'occident se déchristianise.
Plutôt qu'interdire, qu'ont-ils à proposer ?
Comparer sans rougir LAREM à des bolcheviques planistes, il fallait oser.... Et c'est à ça qu'on les a reconnu.
Vivement un petit stage dans la vallée de l'Argens pour leur remettre les idées en place.
Ils commencent par nous sortir l'argument de la consommation moteur de la croissance à court terme. Le e-commerce étant très polluants, il serait nécessaire d'arbitrer entre croissance à court terme et contribution durable à la destruction de l'environnement. Et voilà que nos deux auteurs choisissent la croissance à court terme (!?)
On a le droit à leur moment keynésien (nouveauté)! Mais pourtant si relance il devait y avoir elle devrait passer par de l'investissement public afin de favoriser une croissance endogène tout en ayant les effets sur la demande effective à court terme. Comme font-ils pour l'ignorer?
Par la suite de façon fort confuse ils expliquent que e-commerce génère des externalités et les systèmes d'incitations sont soit absents soit insuffisants.
Alors là, ils sont au sommet de leur art! Après 40 ans de démonstration des défaillances des marchés sur les questions environnementales, l'incapacité de ceux-ci à intégrer les externalités et l'impossibilité à générer des incitations par des taxes ayant été démontrés par les faits, ils nous les ressortent pourtant. Franchement c'est une des solutions, mais elle est limitées. On est dans le déni là!
Il reste donc deux possibilités, l’intervention de l’État par des Lois ou la modification des préférences des consommateurs.
Finalement lorsque les acheteurs du black friday sont culpabilisés, ne changent-ils pas leurs préférences, modifiant de facto la demande, et incitant les entreprise à adapter leur offre?
Ils le concèdent mais les changement seraient venus de nulle part et surtout pas des arguments venus des écologistes. La prise de conscience ne se ferait-elle pas par ce genre de débats!
Messieurs, soit l'économie de marché arrive à juguler SA destruction de l’environnement, soit on va vers un retour en force de l'Etat. Il n'y a aucune solution crédible et l'échec de la régulation par les marchés est là sous nos yeux.
Les consommateurs par leurs choix semblent être des moteurs puissants du changement et ces campagnes en sont l'illustration! Elles sont salvatrices même si elles viennent de personnes de "gauche"!
Crier au loup Bolchévique n'y fera rien, le défi est là!
Déprimant d’entendre ça....
Un cycle de formation de trois années revient à près de 50 000€ (17 K€/année).
Imaginez quel genre de public peut fréquenter ce genre d'établissement.
... des types qui réussissent un vrai concours ... insupportable.
Je vous invite à consulter la liste des anciens élèves, sur viadeo par exemple.
Aucun ne semble avoir fait de carrière intéressante. Il sont tous devenus directeur de machin, sous directeur de truc dans des grosse boites internationales où leur marge d’initiative est nulle et où un comportement soumis et prévisible est ce qui est attendu par leurs N+1.
Pratiquement aucun n'a fondé sa boite, ou inventé de procédé révolutionnaire qui a sauvé l'humanité, ou découvert l'Amérique en vélo.
l'ESSEC fournit les bataillons des idiots utiles qui servent les 200 familles qui contrôlent le capital des grosses entreprises.
Il y a plus de créativité dans une classe de CAP mécanique automobile que dans 10 ans de promotions des poulains soigneusement sélectionnés de l'ESSEC.
entre buffet et gates ou la difference est criante et se compte en milliards de dollars, et le venezuela reenchante socialiste de maduro ou tout le monde vit genereusement et socialistement avec moins de 2 euros par jour, souhaitons que la france devienne le petit venezuela de l'europe, mais sans petrole pour les devises des banques capitalistes
ca sera l'ideal de l'egalitarisme pour tous........
bon, apres on sait deja qui va venir hurler, hein...
C'est pour cela que ce dumping social imposé par l'europe est tout simplement incompréhensible, comment veut on faire un pays prospère avec des salaires de misère ?
Par ailleurs, je recommande à messieurs Guyot et Vranceanu de lire Alain Supiot, si jamais ils lisent mon commentaire.
Tout ces économistes prêcheurs, ça fait peur !