Bonne année, Monsieur le Président !
Bonne année, Monsieur le Président. Vous nous avez assurés, ce 31 décembre à 20 heures, de votre reconnaissance. Merci, mais c'était presque le moins que nous puissions espérer.
La solidité de la nation, certes, mais certains s'interrogent. « Seras-tu là ? ». Serez-vous là, comme vous l'affirmez, pour la culture, le sport, les restaurants ? Pourtant, « Il suffirait de presque rien » ... Par exemple, permettre aux saltimbanques, aux champions et aux maîtres des fourneaux d'exercer librement ces arts non essentiels qui donnent pourtant tout son goût à la vie.
« Non, je n'ai pas changé » ... Avons-nous constaté « ces changements en profondeur dans notre système de santé » que vous évoqués, hors l'accélération des incertitudes et quelques virages « stratégiques » ?
Chouette ! Le Brexit enfin consommé, nous allons - promis - retrouver la maîtrise de notre destinée. L'aurions-nous donc perdue ? Inquiétant.
Notre réaction face à l'épidémie reste pour vous notre « boussole », comme en témoignent dans un long cortège terriblement ordonné Marie-Corentine, Jean Luc, Maxime, Gérald, Lucas, Rosalie, Romain, Mehdi, Wendy et Mauricette, entrepreneur, écolier, libraire, gendarme, professeur d'économie sociale, footballeuse et première vaccinée, d'Angers, Béthune, Bagnolet et Sevran, que nous sommes si heureux de connaître.
J'aurais aimé vous présenter mon fils Louis, restaurateur, mon cousin Bertrand, comédien, et mon ami Lamine, rugbyman. Votre leçon est parfaite, Monsieur le Maître d'Ecole. Vos élèves - nous ! - ont bien compris les contours du remarquable portrait chinois du pays que vos conseillers ont ainsi dessiné. Mais nous ne sommes plus à la communale.
So what ? Quid ?
Unité, pour le moins ! Résilience, à la mode. « Tout est possible, et nous ferons face ... »
Ecologie, biodiversité, valeurs de la République, mérite et travail, le catalogue est évidemment complet ... Mais quand, et comment ?
Youpi, l'espoir est là : le vaccin ! Encore distribué chez nous avec prudence, précaution et parcimonie. De quoi justifier votre juste colère sur la nécessaire délégation consciente des décisions et des responsabilités, sur l'absurdité de notre bureaucratie, sur la rigidité de notre haute fonction publique, sur la confiance sereine et déterminée que mériteraient nos corps intermédiaires.
« La relance sera plus vive en France qu'ailleurs ... dans la liberté ... avec la force de notre culture ... avec efficacité et bon sens ... pour notre jeunesse ..., pour que nous soyons fiers d'être nous ... ». Otez votre masque, on vous a reconnu, et les Français, s'ils ne sont parfois pas tout à fait fiers de leurs élites, sont fiers d'être français, « quoi qu'il arrive », et souffrent évidemment de l'hypercentralisation ambiante.
Votre intention louable, et sans doute clairvoyante, de construire la France de 2030 - sautons allègrement 2021, 2022 et 2027 - ne leur interdit pas de s'interroger sur celle de 2021. Quelle forme prendra cette renaissance que vous annoncez ? Vous voulez « refonder une société ». En son temps, il n'y a pas si longtemps, vous nous promettiez, vous le premier, de « nous réinventer ».
Re-Chiche, mais n'y revenez pas.
Bonne année, Monsieur le Président. Et surtout la santé ! Rendes-vous au printemps donc...
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