Développement international : nos entreprises ont encore quelque chose à dire au monde

OPINION. L'internationalisation est une nécessité vitale pour toute entreprise nationale qui veut s'étendre et conquérir de nouveaux marchés. Cette ouverture leur permet en outre de faire rayonner la France dans son excellence technique, son raffinement et sa French touch. Par Emmanuel Cazeneuve, PDG d’Hesus
(Crédits : DR)

Les circonstances sanitaires de ces derniers mois ont été meurtrières pour l'économie mondiale. Selon une note de l'OMC publiée le 6 octobre dernier, le volume du commerce des marchandises dans le monde devrait régresser de 9,2% en 2020. L'Europe, particulièrement touchée par l'épidémie, a vu ses exportations plonger de 24,5%.

Les débats qui s'en sont suivis sur les diverses pénuries d'approvisionnement ou sur la relocalisation de nos industries délocalisées exsangues sans le libre-échange ont fini par questionner la mondialisation et par ricochet l'internationalisation de nos entreprises. Loin de remettre en cause le questionnement actuel sous notre souveraineté économique, qui peut s'avérer pertinent au niveau écologique, j'aimerais que l'on garde à l'esprit les atouts que représente le développement international pour certaines entreprises.

L'internationalisation, une nécessité vitale

D'abord parce que l'internationalisation est une nécessité vitale pour toute entreprise nationale qui veut s'étendre et conquérir de nouveaux marchés. Elle permet aux entreprises de trouver un nouveau souffle, et de mettre en contact différentes cultures et formations pour tirer le meilleur parti de leur fructueuse collaboration. Nos entreprises internationalisées permettent ainsi à la France de bénéficier de la force que confère leur expansion. Les « avantages comparatifs » dont nous chantions hier les louanges n'ont pas disparu et aujourd'hui encore l'échange et l'interpénétration des économies peuvent être synonyme de développement mutuel.

Bon nombre d'entreprises, et leurs salariés avec, ont subi les difficultés de la fermeture des frontières, se pliant souvent avec exemplarité aux exigences sanitaires, et aidant à leur mesure à surmonter la pandémie et le confinement. En retour, continuons à encourager celles qui veulent s'exporter : leur internationalisation reste le signe d'une vie économique dynamique, un espoir et un relai de croissance pour les entrepreneurs, et par-dessus tout la promesse d'une forte génération d'emplois à long terme. Le Chèque Relance Export géré par Business France jusqu'à 2022 va dans ce sens et permet de renforcer la capacité d'exportation de nos entreprises. Notons que les 5500 multinationales que la France comporte réalisent plus de la moitié de leur chiffre d'affaires à l'étranger, et qu'il faut souhaiter à nos nouvelles pépites de connaître aussi cette chance. Restreindre soudainement les exportations reviendrait à affaiblir notre tissu économique.

Faire rayonner la France

Nos entreprises ont encore l'ambition de courir le monde pour faire rayonner nos couleurs par-delà les frontières, de changer d'échelle pour vivre une grande aventure et enfin se frotter à leurs concurrents internationaux. Nombre d'entre elles ont d'ailleurs poursuivi cette démarche ambitieuse malgré le confinement et montrent peut-être la voie à celles qui souhaitent encore trouver de larges perspectives dans un « monde d'après » qui ne devra pas devenir trop étriqué.

Si le modèle mondial qui perdure depuis 50 ans mérite d'être questionner, nous commettrions une erreur en pensant qu'une démission autarcique constituerait le meilleur avenir pour la France. Si la relocalisation, à laquelle le plan de relance du gouvernement consacre 600 millions d'euros, sera indéniablement positive pour beaucoup d'entreprises et de secteurs, la France doit continuer de soutenir le développement international de certaines autres. Cette ouverture permettra aux entreprises de se développer rapidement et de faire rayonner la France dans son excellence technique, son raffinement et sa French touch.

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Commentaire 1
à écrit le 15/12/2020 à 0:24
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Ce Monsieur ne semble pas avoir compris ce que Macron et sa secte de LREM/Modem veulent faire, c'est à dire brader la France au nom du marché ultralibéral mondialisé et l'assujettir à l'Allemagne (cf. traité d'Aix la Chapelle). Il se berce d'illusion...

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