3 021 km de Darwin à Adelaïde : du 6 au 13 octobre 2013, une quarantaine de prototypes roulant à l'énergie solaire se mesureront du Nord au Sud de l'Australie. Cette course sera la première à laquelle participera Héol, voiture électrique 100 % bretonne dont la vitesse est estimée à 100 km/h.
Pour valider son inscription, Eco Solar Breizh, l'association qui l'a conçue doit encore réunir 45 000 euros d'ici à juin, soit un peu plus de 15 % du budget total de 280 000 euros.

Un concentré de R&D

Grand de 4,50 m par 1,80 m pour 150 kg, Heol est doté de 6 m2 de panneaux solaires haute performance, de deux moteurs électriques et d'une batterie. Les indications de conduite sont communiquées au pilote via une application sous Androïd, sorte de tableau de bord sur tablette connectée via la 3G. La structure est en matériaux composites pour allier légèreté et rigidité et le rétroviseur abrite une caméra HD.
« Héol s'appuie sur le développement durable comme source d'innovation, indique Jean-Yves Fleureau, ingénieur et président d'Eco Solar Breizh. Via la compétition et la formation d'étudiants stagiaires, nous souhaitons démontrer le savoir-faire breton en matière de combinaison des filières automobile et de l'énergie photovoltaïque. »
Développé sur quatre ans (2010-2014) et parrainé par la navigatrice Ellen MacArthur, ce projet est fondé sur la collaboration entre les entreprises, les écoles et les centres de recherche bretons.

30 000 heures de stages

Financé pour plus de 100 000 euros par la région Bretagne, il est soutenu par divers types de partenariats financiers et techniques. Les partenaires associés regroupent Sojasun (Triballat), le pôle de compétitivité Id4Car, Renesas (composants électroniques) ou encore Altran (ingénierie). Une vingtaine d'entreprises sont aussi partenaires officiels (30 000 euros) telles la start-up rennaise Niji, qui a conçu l'interface de pilotage. Outre deux autres niveaux de sponsoring à 3 000 et 1 500 euros , particuliers et entreprises peuvent soutenir Heol en achetant une cellule solaire (25 euros), via l'opération Adopt a Cell.
« Au-delà de la recherche sur les panneaux solaires à haut rendement, ou sur la conduite intelligente, ce qui nous motive, c'est la promotion des sciences et techniques auprès des jeunes (30 000 heures de stages financées depuis 2010) en lien avec les industriels », explique Jean-Yves Fleureau.