Bilan 2017 : l'économie bretonne se porte bien

17.500 emplois supplémentaires en 2017, un niveau de chômage au plus bas depuis 2011, et des créations d'entreprises en hausse, la situation économique de la Bretagne affiche une certaine solidité, relève l'étude annuelle de l'Insee Bretagne. Seul bémol : un bilan agricole en demi-teinte.
Construit dans les années 1970, l'immeuble Mabilay, au centre de Rennes, est devenu après sa récente réhabilitation le nouveau phare urbain de la capitale bretonne. Il héberge notamment la French Tech Rennes Saint-Malo, après avoir abrité le CCETT qui vit naître de nombreuses inventions tel que le Minitel ou la carte à puce.
Construit dans les années 1970, l'immeuble Mabilay, au centre de Rennes, est devenu après sa récente réhabilitation le nouveau phare urbain de la capitale bretonne. Il héberge notamment la French Tech Rennes Saint-Malo, après avoir abrité le CCETT qui vit naître de nombreuses inventions tel que le Minitel ou la carte à puce. (Crédits : French Tech Rennes Saint-Malo (FTRSM))

Dans l'Ouest, l'emploi salarié privé est sur une pente ascendante, voire au beau fixe. Avec 17.500 emplois supplémentaires créés en Bretagne l'an passé dans les secteurs marchands non agricoles, dont 8 emplois sur 10 dans le secteur tertiaire marchand et 5.000 dans l'intérim, la Région affiche la 2e progression la plus élevée des régions françaises après les Pays de la Loire. Une situation plus favorable qu'au niveau national pour la troisième année à suivre.

Selon le bilan économique de l'année 2017 publié jeudi par l'Insee Bretagne, en partenariat avec la Banque de France, la Direccte, la Draaf et la Dreal, la croissance bretonne s'est établie à +2,4% l'année dernière contre +1,6% au niveau national.

Bretagne, emploi, Insee,

[ Cliquez sur le graphique pour l'agrandir. Crédit : Insee. ]

Dans le même temps, cette progression s'est accompagnée d'une nette diminution du taux de chômage. En recul de 1,2 point, contre 8,6% à fin 2016, celui-ci est descendu à 7,4% de la population active, soit le plus bas niveau depuis 2011. Alors qu'en France, le chômage a diminué de 1,1 point sur un an, il s'agit du deuxième plus faible taux des 13 régions métropolitaines, après celui des Pays de la Loire (7,3%).

Pour l'Insee Bretagne, la situation bretonne est donc « globalement favorable en termes d'activité économique. »

Le retour à la croissance s'est notamment traduit par une accélération de l'activité des entreprises, et une hausse de 3,4 % des créations (19.513), qui atteignent leur plus haut niveau depuis 2011. La création d'entreprises a ainsi progressé dans tous les secteurs d'activité, à l'exception de celui de la construction (-3,7%). En 2017, les sociétés ont représenté 32% des entreprises créées (+5%). En face, les défaillances d'entreprises ont atteint leur plus bas niveau, en recul de 6% sur un an.

L'industrie portée par l'agro-alimentaire, mais bilan agricole mitigé

Selon les secteurs, les chiffres de l'Insee Bretagne montrent un dynamisme de la construction, principalement neuve (+2,7 %, 1.900 emplois créés), ainsi qu'une hausse de la fréquentation touristique (+7,1% du nombre de nuitées), pour laquelle 2017 a été la meilleure année depuis 10 ans.

« Portée par l'agro-alimentaire, l'industrie, qui a créé 1.100 emplois en 2017, a pour sa part amorcé la reprise au début de l'année de façon plus précoce qu'en France », ajoute l'institut de la statistique. « Après avoir quasiment stagné en 2016, le chiffre d'affaires de l'industrie a enregistré une hausse substantielle de + 5,5 % contre - 0,3 % l'an passé. »

A l'inverse de 2017, ce sont les entreprises de plus de 500 salariés qui ont le plus progressé.

Dans le secteur agricole, en crise depuis plusieurs années, le bilan s'améliore mais reste en demi-teinte. En 2017, les rendements des grandes cultures (+ 9,3 %) ont fait régresser les cours des céréales et des légumes, ce qui a plutôt profité aux filières animales (porc, bovins, œufs de consommation).

Inégalités départementales

L'Insee Bretagne relève toutefois que, si l'emploi progresse sur l'ensemble de la région, des inégalités perdurent entre les départements. Portée par l'essor et le dynamisme de la capitale rennaise, l'Ille-et-Vilaine reste le territoire où l'évolution est la plus forte à +3,5%, soit 9.500 salariés supplémentaires. Si l'industrie n'y a pas créé d'emplois, le tertiaire marchand affiche la progression la plus importante (+4,5%). En parallèle, le taux de chômage en Ille-et-Vilaine se limite aussi à 6,6% contre 7,7% à 7,9% dans les autres départements.

L'embellie est ainsi nettement plus mesurée dans le Finistère qui a connu une croissance de l'emploi de seulement 1,3%. Le département est notamment pénalisé par les restructurations dans l'industrie agro-alimentaire, et plus particulièrement dans la filière transformation de la viande et de la volaille au sein des entreprises Tilly-Sabco et Doux.

Lire aussi : Volailler Doux : pourquoi la région Bretagne s'engage à hauteur de 20,9 millions d'euros ?

Par Pascale Paoli-Lebailly,
correspondante de La Tribune pour la région Bretagne

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Commentaires 3
à écrit le 03/06/2018 à 21:02
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L'excellent Ministre J.Y Le Drian a remporté sur la droite en 98, la région bretagne amputé de son DPT Historique Capitale : depuis la nuit des temps,, le 44, en mentant : en s'engageant à la réunification. Electrice de droite, alors pour la toute p...

le 06/06/2018 à 21:03
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"Ils ont des chapeaux ronds, vive la Bretagne. Ils ont des chapeaux ronds, vive les Bretons ....". Au fait, ne seraient ce pas des bretons qui ont choisi de s'appeler les Breizh-Iliens :) ?

à écrit le 02/06/2018 à 20:17
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Il faut y ajouter le DPT 44 LOIRE ATLANTIQUE, volé par le régime de Vichy, DPT CAPITALE DE TOUJOURS de La Bretagne. Si La Bretagne avait eu un Peuple, tel le Peuple Corse, ce DPT aurait été restitué sans délai.

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