L'industriel suédois Sandvik rétrécit encore en Centre-Val de Loire

ORLEANS (45). Le groupe d’usinage suédois, spécialisé dans l’automobile et l’aéronautique, va réduire ses effectifs et cesser la production de ses deux usines à Orléans dans le Loiret et à Chârost dans le Cher. La crise sanitaire du Covid 19 a un effet d’accélérateur dans la réorganisation déjà entamée de Sandvik au plan mondial depuis 2018.
Le siège orléanais de Sandvik Machining Solutions.
Le siège orléanais de Sandvik Machining Solutions. (Crédits : Reuters)

La première réunion de négociations d'un plan social annoncé le 14 octobre au sein de l'usine orléanaise de la division Sandvik Machining Solutions (SMS) débutera le 21 octobre. Si le siège français de ce département du groupe Sandvik, également situé à Orléans, n'est pas impacté, le site industriel fabricant des outils spéciaux pour l'automobile et l'aéronautique fera lui partir 81 des 183 salariés. A la clé, l'arrêt complet de la production au premier trimestre 2021. La force commerciale est rétrécie mais maintenue. Elle continuera à œuvrer pour les autres entités opérationnelles de SMS dans l'Hexagone (350 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2019). Plus petite de la dizaine de sites de cette division de Sandvik, l'usine d'Orléans verra sa production transférée en Allemagne début 2021. Comprenant neuf salariés, le département R&D sera quant à lui centralisé au siège du groupe, à Sandviken en Suède.

Appartenant à la branche Sandvik Materials Technology (SMT) du groupe, l'usine de Chârost, qui produit notamment des tubes pour les industries aéronautique et nucléaire, cessera, elle, toute activité l'année prochaine. Déficitaire depuis 2016 avec 50 millions d'euros de chiffre d'affaires l'année dernière, elle procédera au licenciement de ses 51 salariés. A l'instar des ouvriers d'Orléans, ils se verront proposer quelques rares postes de reclassement dans les autres entités de Sandvik en France. Sur la partie nucléaire, quelques salariés pourraient également voir une opportunité d'emploi chez un éventuel repreneur qui a visité récemment le site.

Baisse par deux des effectifs

Déjà en surcapacité au niveau mondial depuis deux ans pour cause de baisse de commandes sur ses deux marchés principaux, Sandvik a vu la crise sanitaire accélérer encore ses difficultés. L'usine d'Orléans ne travaillait plus qu'à 50% depuis le début de l'année. Celle de Charost a connu un effondrement de sa production. Sandvik ne rationnalise pas seulement ses sites français. Toute l'Europe est touchée. L'usine de Gimo en Suède supprimera ainsi 100 postes, tandis que le site de Coventry au Royaume uni réduira de moitié ses effectifs. Une usine allemande a également fermé ses portes. Reste que la réduction de voilure du géant suédois (9 milliards d'euros de recettes et 41.000 salariés en 2019) impacte particulièrement le Centre Val de Loire. Sandvik, qui avait déjà fermé son usine de Fondettes en Indre et Loire fin 2018, aura réduit en deux ans le nombre des salariés de 50% sur le territoire, soit 300 personnes au lieu de 600.

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