Le château de Maintenon en Eure-et Loir, le musée de poche Georges Sand et la Vallée noire à la Châtre dans l'Indre, le Musée de la nacre et de la Tabletterie à Meru dans l'Oise constituent les trois marchés récemment équipés par les capteurs de Protomotech. A la clé, une mesure en temps réel des taux d'humidité et de luminosité des salles accueillant les œuvres d'art. D'une taille équivalente à une boite d'allumette et quasiment indétectables, ces concentrés de high-tech autonomes et personnalisables permettent aux opérateurs des châteaux et musées de réagir instantanément à toute anomalie et de conserver ainsi tableaux, statues, sculptures et meubles, à un niveau de température idéal (entre 17 et 25°). Fondée en 2018 par Gwendal Dauphin et Jean-Yves Cadorel, Protomotech table sur cinq nouveaux équipements à la rentrée, parmi lesquels le centre de réserve de la FRAC Lorraine à Liévain.
Leviers de croissance
Encore peu de lieux culturels sont équipés en France de ce type d'outils aussi sophistiqués : la plupart effectuent des contrôles de façon seulement hebdomadaires. Conséquence, avec près de 1.300 musées, l'Hexagone constitue un gisement immense pour Protomotech et ses concurrents comme le canadien Monalitag. En espérant lever deux millions d'euros en 2021, la jeune pousse orléanaise veut d'une part développer sa propre gamme de capteurs, actuellement sourcés en Asie. Objectifs de cette relocalisation de matières premières : maîtriser l'amont et l'aval de la chaîne, et rassurer ses futurs clients. La manne escomptée permettra aussi à Protomotech, qui compte six salariés, de staffer sa force commerciale pour conquérir de nouveaux marchés culturels en France mais aussi aux Etats-Unis, au Royaume uni et en Suisse.
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