La ville de demain : décarbonée et résiliente

A l'occasion du Forum Smart City du Grand Paris, organisé par La Tribune les 26, 27 et 28 novembre prochains à l'hôtel de ville de Paris, experts, politiques et entrepreneurs ont pris la parole dans un numéro spécial consacré à la ville intelligente. Suez, que dirige Jean-Louis Chaussade, essaie chaque joue d'apporter son savoir-faire et ses innovations à l'ensemble des acteurs de la ville pour construire une cité intelligente et durable.
Le numérique est entré dans nos métiers au service de la ville ; il permet de faire du citoyen-consommateur un véritable acteur. Pour Suez, cette évolution est indispensable.

Depuis 2009, plus d'une personne sur deux vit en ville. Un phénomène qui s'accélère puisque les prévisions indiquent qu'en 2030, 60% de la population mondiale vivra au sein de 600 métropoles confrontées à de nouveaux défis. Cette urbanisation, couplée aux effets du changement climatique, exercent une pression accrue sur les ressources, l'eau, les matières premières, l'énergie. Parce que l'urbanité devient le mode de vie dominant, les paysages urbains doivent dès à présent se réinventer en profondeur, s'articuler autour des besoins et des usages de leurs citoyens pour leur garantir en permanence un accès durable aux ressources, des services performants et un cadre de vie agréable.


Construire une ville-ressource

En ce sens, j'ai la conviction que la ville de demain sera une ville-ressource, puisant en elle-même tous les atouts pour se régénérer, se développer, et renforcer son attractivité. Fort de son expertise dans la gestion des ressources et des projets urbains, SUEZ apporte ses savoir-faire et ses innovations à l'ensemble des acteurs de la ville, avec l'ambition de façonner ensemble cette ville-ressource en s'appuyant sur trois leviers fondamentaux : la circularité, la résilience et la co-construction.

Une ville-ressource est tout d'abord circulaire, capable de générer les ressources essentielles à son avenir. Prenons l'exemple de la Communauté Urbaine de Strasbourg : avec la station d'épuration Biovalsan, elle illustre la performance et la viabilité des modèles circulaires en valorisant ses eaux usées en ressource énergétique. Concrètement, le biogaz issu de la station d'épuration est transformé en biométhane puis injecté dans le réseau de distribution de gaz naturel, produisant ainsi 1,6 millions m3 de gaz vert, soit l'équivalent de la consommation de 5 000 logements. Autre exemple dans le domaine des déchets, à Rotterdam, un centre de tri de grande capacité traite chaque année 250 000 tonnes d'emballages plastiques et les prépare au recyclage. Chaque tonne de plastique recyclée permet non seulement d'économiser 800 litres de pétrole brut mais peut être réintroduite dans le cycle de production de nouveaux matériaux urbains.


Un outil pour anticiper les inondations

La ville-ressource est également une ville résiliente. La vulnérabilité des ressources et le risque climat peuvent avoir des impacts en termes de santé publique, mais aussi des incidences économiques et sociales importantes. C'est pour mieux appréhender ces risques que la Ville de Paris, dans le cadre de la réactualisation de son Plan Climat, nous a confié une étude-diagnostic permettant d'identifier l'ensemble des robustesses et des vulnérabilités du territoire face aux évolutions du climat et à la raréfaction des ressources, et leur impact sur les populations. Une analyse qui a permis de mettre en relation les activités et les milieux avec le projet de territoire à long terme, afin de définir les futures politiques urbaines. Autre exemple de résilience à Bordeaux, où SUEZ a mis en œuvre une solution innovante de gestion du réseau d'eaux pluviales en temps réel permettant de maîtriser le risque d'inondation urbaine. Cette technologie permet d'anticiper et de piloter les flux d'eaux pluviales qui transitent dans les réseaux à la suite d'un épisode pluvieux intense et de prévenir ainsi les débordements et les rejets dans le milieu naturel.

Enfin, la ville-ressource doit être collaborative, engageant chacun d'entre nous à sécuriser le futur de la ressource. Cette évolution est indispensable. Nous devons être à l'écoute des citoyens et des collectivités locales pour leur proposer de nouveaux services. Mais également aller vers davantage de co-construction des solutions avec l'ensemble des parties prenantes ou le développement de plateformes numériques collaboratives.

A travers ces principes de circularité, résilience et collaboration, la ville-ressource représente à mes yeux un catalyseur de la révolution de la ressource, laquelle doit s'appréhender en perspective des nouvelles opportunités offertes grâce au numérique. En effet, l'amélioration de la gestion de la ville sera rendue possible par une meilleure collecte et un traitement intelligent de l'information. Les capteurs présents aujourd'hui dans les secteurs de l'eau, des déchets et de l'énergie pourront demain intégrer des données relatives à l'ensemble des services urbains (transports, trafic, qualité de l'air, sécurité...) et permettront de développer de nouveaux services au bénéfice des citoyens et de leur cadre de vie. L'objectif final de tous les acteurs de la ville de demain.

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Commentaires 2
à écrit le 25/11/2015 à 19:25
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Visiblement on a oublié de mettre la ville a la campagne et l'on préfère mettre virtuellement la campagne dans la ville!

à écrit le 25/11/2015 à 15:16
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Que des mots encore , mais la réalité sera bien différente

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