Avant les Jeux, le Stade de France fait peau neuve

Inaugurée il y a tout juste vingt-six ans, l’enceinte dionysienne est en chantier depuis trois mois. Rendez-vous le 24 juillet pour la réouverture au public.
César Armand
Travaux autour de l’un des deux écrans géants.
Travaux autour de l’un des deux écrans géants. (Crédits : Jacques Dillies/Stade de France)

Depuis le 28 octobre et la finale de la Coupe du monde de rugby entre l'Afrique du Sud et la Nouvelle-Zélande, le Stade de France a fermé ses portes pour s'offrir un lifting olympique. Pour la première fois depuis 1997, aucun match du Tournoi des Six Nations, qui démarre cette semaine, n'aura lieu à Saint-Denis. L'équipe de France de football se délocalisera aussi pour préparer l'Euro 2024. Il y a vingt-six ans jour pour jour, les Bleus d'Aimé Jacquet inauguraient l'enceinte par un match amical contre l'Espagne enluminé par un but de Zinédine Zidane.

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Le prochain événement inscrit au calendrier est une rencontre de rugby à 7, le 24 juillet, deux jours avant la cérémonie d'ouverture le long de la Seine, mais la remise des clés aux organisateurs est prévue le 1er juin. « Nous n'avions pas le choix compte tenu de la complexité et de la densité des opérations à mener, indique un porte-parole de l'équipement sportif. Cette décision a été prise en plein accord avec l'État, qui ne souhaitait prendre aucun risque sur la bonne livraison des Jeux olympiques et paralympiques. »

Dès 2020-2021, en vue de la Coupe du monde de rugby, le Consortium Stade de France avait refait l'éclairage architectural et sportif, le PC sécurité, l'auditorium, les buvettes, les salons VIP ainsi que des places pour les personnes à mobilité réduite. Dès le lendemain de la finale remportée par les Springboks, après avoir reculé les tribunes basses de 15 mètres pour faire apparaître la piste et les sautoirs d'athlétisme, il s'est lancé dans de plus gros chantiers, plus ou moins visibles.

Des écrans vraiment géants

Les équipes finalisent ainsi l'installation d'un deuxième point d'accès au réseau électrique avec le distributeur Enedis. « Ça nous permettra de sécuriser la fourniture du stade en électricité et de ne plus utiliser les groupes électrogènes sauf en cas d'urgence », assure le porte-parole de l'infrastructure. En parallèle, Orange est en train d'équiper le stade d'antennes 5G pour l'ensemble des opérateurs de télécommunication. « L'idée consiste à offrir des débits adaptés aux consommations toujours plus gourmandes de nos usagers », poursuit cette même source.

Autre grosse opération qui va demander quatre mois de travaux : le doublement de la taille des deux écrans géants, le temps des JOP « dans une optique d'optimisation de l'expérience des spectateurs ». De 250 mètres carrés, ils vont ainsi passer à 500, « l'équivalent de deux terrains de tennis » chacun. En début d'année, le spectaculaire chantier de la piste d'athlétisme a été lancé. Refaite à neuf, elle sera également transformée avec l'aménagement d'un neuvième couloir, le déplacement de sautoirs et une nouvelle couleur (violette), raccord avec le décorum de Paris 2024.

Pour le compte de la Société de livraison des ouvrages olympiques (Solideo), qui a déjà construit le village des athlètes et le cluster des médias, le Consortium Stade de France va également rénover le stade annexe, qui servira de lieu d'échauffement. Ultimes aménagements provisoires, cette fois mis en œuvre directement par le comité d'organisation de Paris 2024 à partir du mois de mars : les tentes d'accueil, les tribunes de presse et les régies média. La capacité pendant les JOP sera de 77 000 places.

César Armand

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