PSG : le quadruplé qui fait rêver

Le PSG peut tout gagner dans les six prochaines semaines. S’ils battaient Lyon ce soir, Mbappé et ses partenaires pourraient décrocher un premier titre mercredi.
Mardi après la victoire 4 à 1 du PSG à Barcelone et sa qualification pour les demi- finales de la Ligue des champions.
Mardi après la victoire 4 à 1 du PSG à Barcelone et sa qualification pour les demi- finales de la Ligue des champions. (Crédits : © LTD / BAGU BLANCO/PRESSINPHOTO/ICON SPORT)

Qui ne rêve pas d'un tel scénario ? Le dernier match de Kylian Mbappé sous le maillot du PSG, en finale de la Ligue des champions, le 1er juin au stade de Wembley, à Londres, face à son futur club, le Real Madrid. Entre le fantasme et la réalité : deux clubs allemands. Le tirage au sort a encore épargné le champion de France en titre, qui sera opposé au Borussia Dortmund les1er et 7 mai après avoir hérité de la Real Sociedad en huitième de finale. Dans l'autre demi-finale, le Bayern Munich, qui en 2020 avait privé la France d'une deuxième C1, retrouve l'ogre madrilène.

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Qui l'eût cru ? Luis Enrique n'est pas facile à aimer, surtout pas de Mbappé, mais un peu plus depuis que son équipe a rabattu le caquet au FC Barcelone. Ousmane Dembélé a loué le « gros travail » réalisé avec le coach, tandis que le milieu portugais Vitinha a simplement remarqué que son équipe « jou[ait] mieux ». S'il avait une dette depuis la remontada en 2017, le technicien asturien l'a en partie remboursée, avec la complicité du défenseur blaugrana Ronald Araujo, expulsé pour une faute grossière alors que son équipe menait 1-0. Ce qui fait de lui l'Uruguayen le plus décisif pour le PSG depuis Edinson Cavani.

Grand Chelem hexagonal

À part Mauricio Pochettino, tous les coachs qui se sont assis sur le banc parisien depuis le rachat en 2011 et entraînent toujours sur le Vieux Continent sont qualifiés pour le dernier carré européen : Carlo Ancelotti (Real) et Thomas Tuchel (Bayern) en Ligue des champions, Unai Emery (Aston Villa) en Ligue Europa. C'est pourtant Luis Enrique, « le meilleur entraîneur du monde », que le président Nasser Al-Khelaïfi s'est félicité d'avoir à ses côtés, dans l'euphorie de la qualification contre le Barça. Y aura-t-il, dans les prochaines semaines, un nouvel épisode de la guerre entre les deux clubs ? Le nom du technicien espagnol, qui estime représenter le mieux « l'ADN » blaugrana, est cité pour succéder à Xavi la saison prochaine.

Luis Enrique n'est pas facile à aimer, surtout pas de Mbappé, mais un peu plus depuis que son équipe a rabattu le caquet au FC Barcelone

Dans l'ère qatarienne, trois techniciens ont réussi le Grand Chelem hexagonal : Laurent Blanc (2015 et 2016), Emery (2018) et Tuchel (2020). Mais aucun n'y est parvenu dès sa première saison, chacun laissant un trophée en route - la Coupe de France pour le Cévenol et l'Allemand, le championnat pour le Basque. La Coupe de la Ligue ayant disparu en 2020, après une neuvième et ultime victoire, le PSG est proche d'ajouter au Trophée des champions, glané le 3 janvier contre Toulouse (2-0), un douzième titre de champion de France. S'ils battaient Lyon ce soir (21 heures), l'ancien gone Bradley Barcola et ses partenaires pourraient être sacrés mercredi à Lorient, s'ils font mieux que les Monégasques dans le même temps. Resterait alors la finale de Coupe de France contre ces mêmes Lyonnais, le 25 mai à Lille. Entre 2015 et 2021, le club a atteint la finale sept fois d'affilée, pour six succès et un seul échec, en 2019, contre le Stade rennais. Ces deux dernières saisons, l'aventure s'est arrêtée dès les huitièmes de finale. « La Coupe de France est un stimulant puissant », a assuré Luis Enrique, respectueux de l'histoire du club, dont la doyenne des compétitions compose une bonne partie du palmarès : 14 victoires, un record, c'est plus que le Trophée des champions (12) et que le championnat (11).

Pas le genre à choisir ses objectifs

Choisir ses objectifs, ce n'est pas le genre de l'ancien sélectionneur de la Roja. Entraîneur au FC Barcelone, il avait remporté la Coupe du roi trois fois d'affilée, entre 2015 et 2017. La première saison, son équipe avait pourtant été très sollicitée puisqu'elle était allée au bout de cinq compétitions (championnat d'Espagne, Coupe du roi, Ligue des champions, Supercoupe d'Europe et Coupe du monde des clubs).

Personne ne s'en plaint, à part peut-être le sélectionneur des Bleus, Didier Deschamps, qui doit se demander dans quel état il retrouvera les internationaux parisiens pour la préparation de l'Euro.

Au PSG, la crise de foi a souvent lieu à l'automne ; au printemps, l'orgie de trophées risque seulement d'occasionner une crise de foie : l'équipe féminine doit franchir l'obstacle lyonnais, dimanche prochain, pour espérer jouer une finale de Ligue des champions, contre Chelsea ou... le FC Barcelone. Dans un autre sport, le handball, le deuxième coach espagnol du PSG, Raúl González, a également rendez-vous avec l'ogre catalan, jeudi en quart de finale aller de C1, ticket pour le Final 4 en jeu. Un peu comme Mbappé, Nikola Karabatic a une toute dernière chance de lever le trophée tant convoité par le club de la capitale, où il aura passé près d'une décennie. Encore un signe que les planètes sont décidément alignées ?

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