Cette année, le jury des Prix Choose France devait attribuer 3 prix, il en aura finalement décerné 4. Car s'il a honoré le laboratoire anglais GSK du Prix de la transition écologique et de la décarbonation, il se devait de récompenser les investissements réalisés par le groupe italien IVECO, qui avait annoncé en mai dernier 115 millions d'investissements en France en 2023 pour développer de nouvelles lignes de production et d'équipements dédiée à l'électromobilité. Dans la foulée, IVECO BUS a inauguré en septembre une nouvelle structure d'essais et de validation dans son centre R&D de Vénissieux. Extrêmement polyvalent, ce nouveau banc de test, unique en Europe, permet de réaliser des tests en conditions de conduite réelles, ce qui permet d'accélérer les délais de développement et de mise sur le marché de véhicules dotés des nouvelles technologies, toutes énergies confondues. «IVECO BUS est précurseur sur les questions de la mobilité verte depuis plus de 20 ans, confirme Stéphane Espinasse, président d'Iveco France. Nous avons été parmi les premiers à nous positionner sur les marchés du gaz et du biogaz, puis des véhicules hybrides, les premiers à dédier un site de production exclusivement aux véhicules électriques et nous sommes aujourd'hui leader sur les énergies alternatives, avec une part de marché de 66% sur le hors diesel et 70 % des immatriculations sur le segment urbain électrique en France. »

4 sites français à la pointe de la mobilité décarbonée

Mais si ces investissements dans l'innovation pour des transports durables ont séduit les 15 membres du jury Choose France, c'est qu'ils soutiennent tous activement la réindustrialisation hexagonale. Avec 4 sites de production et 4 centres de R&D, le groupe italien (dont la famille Agnelli est actionnaire majoritaire via sa holding Exor ) emploie 4200 collaborateurs en France, dont deux tiers à des fonctions de production et de R&D.  A Bourbon-Lancy, le site FPT Industrial - premier employeur de privé de Bourgogne et motoriste du groupe - a commencé à produire en première mondiale des moteurs pour camions multi-carburants, qui pourront être alimentés par du diesel, des carburants de synthèse, du gaz et de l'hydrogène. À Annonay, où le groupe est aussi le premier employeur privé d'Ardèche, le site d'Iveco se dote de nouvelles lignes de production dédiées à l'électrification des autobus, ce qui permettra de répondre à l'augmentation de la demande, tout en diversifiant les compétences des 1 100 employés. Dans les Deux-Sèvres, le site de Rorthais continue pendant ce temps à produire des autobus électriques, tandis que le site de Vénissieux, où est installé le nouveau banc d'essai, permet de concevoir et d'homologuer de nouveaux véhicules roulant à l'électricité ou à l'hydrogène. Enfin, le groupe s'est engagé dans l'économie circulaire en reconditionnant les moteurs: à Garchizy, les composants usagés sont contrôlés, démontés et remanufacturés afin de garantir les mêmes performances que les pièces neuves d'origine...

Innover pour durer

Dans les années à venir, Iveco Group compte bien poursuivre ses investissements, en France. Car s'il est aujourd'hui sur le podium des constructeurs européens et qu'il produit un autobus ou autocar français sur 2, la concurrence devient de plus en plus rude depuis l'arrivée de compétiteurs chinois, coréens ou turcs qui cassent les prix. « Nous devons sans cesse rappeler que le véritable coût d'un autobus ou d'un autocar comprend non seulement son prix d'achat, mais aussi sa durée de vie, sa disponibilité, sa revalorisation et sa consommation énergétique, rappelle Stéphane Espinasse. Sur tous ces paramètres, sur lesquels nous sommes engagés par contrat, nous sommes de loin les plus compétitifs.  Nos investissements industriels, comme nos efforts constants en R&D, sont la garantie que nous resterons compétitifs dans les années à venir. Face à la concurrence, aux évolutions réglementaires et aux transitions énergétique et environnementale, notre objectif est d'être toujours là dans 100 ans ! »