Les albums numériques redonnent des couleurs à la musique

Après dix ans d'une crise sans précédent, le marché de la musique enregistrée reprend petit à petit des couleurs.
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À la veille du Midem, la grande messe de la filière musicale qui s'ouvre ce week-end à Cannes, les producteurs de disques réunis au sein du Snep - Syndicat national des éditeurs phonographiques - ont levé le voile sur les grandes tendances 2011 en attendant la publication des chiffres définitifs lundi. Sans surprise, le marché aura connu une baisse (entre 3 et 4 %) mais elle sera moindre qu'en 2010 (-5,9%) tandis que les ventes de disques ont continué de décliner. Portées par le téléchargement à l'unité (iTunes par exemple) et surtout par les abonnements de sites de "streaming" comme Deezer ou Spotify, les ventes numériques ont en revanche progressé de 25% l'an dernier. Tout aussi encourageante, pointe le président du Snep, Denis Ladegaillerie, également PDG du label numérique Believe Digital, est "l'explosion des ventes des albums qui ont bondi de plus de 70% l'an dernier". "C'est un phénomène nouveau et c'est un vrai levier de croissance pour le marché de la musique", estime-t-il. Quant au jour tant attendu où les baisses de ventes de disques seront compensées par les hausses de ventes de la musique numérique, il est attendu en 2013, selon le président du Snep.

Une loi "plus éducative"

Pour les producteurs de disques, la bonne santé de la musique en ligne, et de facto le rétablissement du marché de la musique, doit beaucoup à Hadopi. Une loi "avant tout pédagogique" qui a permis de diminuer le nombre de "pirates" de près de 2 millions (-30 %) entre octobre 2010 et 2011, se félicitent les dirigeants du Snep. C'est dire leur vigilance sur les propos de François Hollande qui a d'ores et déjà annoncé qu'il supprimerait Hadopi s'il était élu. Le candidat socialiste qui veut une loi "plus éducative" est opposé à ce que l'on coupe l'accès Internet aux pirates les plus actifs. "Attention, préviennent les producteurs de disques : sans aucune sanction en cas de piratage, on risque de détruire les fondations de quelque chose qui a fait ses preuves."

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Commentaire 1
à écrit le 27/01/2012 à 17:32
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Il suffit de lister (ci-dessous) les artistes qui ont bien gagné leur vie en 2011 pour comprendre qu'on maintient sous perfusion des producteurs qui ressortent leurs vieux titres avec leurs vieux artistes, pour faire du cash. Quand à la justification...

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