Qleek, la startup française qui met internet dans un coffret en bois

À l'heure de Netflix, du cloud et de la télé connectée, de jeunes entrepreneurs français vont à contre-sens et cherchent à rendre les médias vidéo et audio plus physiques, pour se les réapproprier.
Laszlo Perelstein
L'usage du lecteur Qleek est très simple puisqu'il suffit de poser un galet hexagonal dessus pour qu'une vidéo ou musique se lance immédiatement. (Photo : Qleek.me)

Avant il y avait les livres, maintenant il y a les ebooks. Avant il y avait les VHS, maintenant il y a Youtube. Avant il y avait les vinyles, maintenant il y a les mp3. Alors que tous les supports se dématérialisent, certains vont à contre-sens. Qleek.me aspire ainsi à remettre dans le monde réel vidéos, musiques et images.

"On a une abondance de données de plus en plus grosses mais on n'a pas de moyen de hiérarchiser les choses que l'on aime et les choses que l'on n'aime pas, donc tout est mis dans le même sac",constate Ismail Salhi, cofondateur de Qleek.me, interrogé par TF1.

 

Qleek est donc un support de lecture, permettant de lire des Tapps, des galets hexagonaux entourés d'un coffret de bois, "un peu comme un CD, mais dont le contenu ne serait plus statique et sur lequel vous pourriez jouer un album Instagram, toute une playlist Deezer ou les épisodes d'une chaîne YouTube", explique Salhi sur le site spécialisé dans les startups Bonjouridée.

Qleek présentation

Si le design est soigné, c'est notamment parce que la startup base son business model sur la vente du lecteur Qleek (commercialisé d'ici fin 2014 aux alentours de 200 euros) mais aussi la commercialisation des Tapps et d'accessoires permettant de les personnaliser, comme ils l'expliquent sur le Journal du Net.  

Absence d'interface 

Le fonctionnement de ce lecteur très simple est mis en avant par ces créateurs, qui regrettent le besoin de plus en plus présent de devoir passer par un ordinateur pour écouter de la musique.

Il suffit de brancher un connecteur à l'arrière de son téléviseur, le lecteur Qleek se charge ensuite du reste, se connectant à Internet pour chercher les contenus lorsque l'utilisateur pose un galet (ou Tapp) dessus, explique Salhi.

 «Notre but est de simplifier au maximum l'interaction entre un être humain et son contenu, qu'il ne soit pas obligé d'allumer un ordinateur.»

Une technologie de plus en plus courante

L'appareil repose sur une technologie sans fil, dans le même genre quelle utilisée par le pass Navigo ou par l'iBeacon d'Apple qui fonctionne avec une technologie émergente de balises en Bluetooth. À vrai dire, la rematérialisation des médias ne nécessite pas forcément un matériel aussi spécifique que celui de Qleek, explique le site américain Quartz.

Ainsi, n'importe quel objet contenant un iBeacon et une batterie peut faire de même. La Tribune rapportait ainsi en septembre les différents usages de cette technologie, notamment dans le géomarketing et l'e-commerce.

Le Bluetooth Low Energy a déjà fait son apparition dans la montré connectée Galaxy Gear de Samsung et dans une clé USB lancée par PayPal et permettra par exemple à un magasin d'envoyer, dans un rayon de 50 mètres, un bon de réduction à un client fidèle.

Qleek ne fait donc qu'entre-ouvrir le champ des possibilités d'un Internet rematérialisé, que se seraient réappropriés ses utilisateurs.  

Laszlo Perelstein

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