Chômage : le logiciel gérant les nouveaux droits lancé en retard

Le Parisien a révélé, dans son édition de mardi, que le nouveau logiciel de gestion des "droits rechargeables" ne serait prêt qu'à partir du 20 octobre.
"C'est un sujet d'organisation interne à Pôle emploi qui n'a aucun impact sur les demandeurs d'emploi et, en particulier, sur le versement de leurs allocations", a assuré Thomas Cazenave, directeur général adjoint de Pôle emploi.

Catastrophe ? Le logiciel de gestion des nouveaux "droits rechargeables", qui entrent en vigueur ce mercredi 1er octobre, ne sera opérationnel que le 20 octobre. L'information révélée mardi 30 septembre par Le Parisien a été confirmée à l'AFP par Thomas Cazenave, directeur général adjoint de Pôle emploi:

"C'est vrai, ça fait longtemps qu'on a cette date en tête, mais en aucun cas, il ne s'agit d'un bug informatique".

Aucun impact sur les demandeurs d'emploi

Celui-ci relativise:

"C'est un sujet d'organisation interne à Pôle emploi qui n'a aucun impact sur les demandeurs d'emploi et, en particulier, sur le versement de leurs allocations".

Car à en croire Le Parisien, des milliers de chômeurs indemnisés risquent de se retrouver sans un centime à la fin du mois d'octobre. Selon le quotidien, les chômeurs arrivant en fin de droits risquent quant à eux d'attendre deux mois pour toucher l'allocation de solidarité spécifique (ASS).

Faux, rétorque Pôle emploi, qui assure "s'être organisé en interne pour gérer la période transitoire entre le 1er et le 20 octobre".

Une organisation efficace

L'opérateur a demandé à ses équipes de traiter les dossiers non concernés par les "droits rechargeables" avant le 20 octobre. Au cours des 10 derniers jours d'octobre, ils devront traiter les autres dossiers, "sans incidence sur les demandeurs d'emploi" qui seront indemnisés début novembre.

En outre, concernant l'ASS, "il n'y aura pas de rupture d'indemnisation" non plus, assure Thomas Cazenave.

Auparavant, les demandeurs d'emploi remplissaient leur demande d'allocation 30 jours avant l'expiration de leurs droits à l'indemnisation chômage. Mais avec le nouveau système, un demandeur d'emploi en fin de droits peut, s'il a retravaillé au cours des 28 derniers mois, gagner de nouveaux droits. En théorie, il faut donc attendre la date d'expiration pour vérifier que de nouveaux droits n'ont pas été obtenus, avant de faire la demande d'ASS.

Rien de catastrophique

"Effectivement, si on appliquait texto ces règles-là, il risquait d'y avoir un décalage d'un mois entre l'indemnisation chômage et l'allocation de solidarité", concède Thomas Cazenave. "Mais nous avons choisi, avec l'Unédic, de continuer d'envoyer la demande 30 jours avant pour les demandeurs d'emploi pour lesquels nous n'avons pas détecté de droits rechargeables, quitte à régulariser la situation ensuite s'ils ont retravaillé durant les 30 derniers jours."

Côté syndical, "c'est loin d'être aussi catastrophique que ce qu'écrit Le Parisien", estime Bernie Billey, déléguée syndicale centrale CFDT, interrogée par l'AFP. "Les conseillers vont certainement se retrouver en surcharge à un moment, c'est normal que ça leur fasse peur", concède-t-elle. "Mais il n'y aura pas de rupture de paiement".

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Commentaires 2
à écrit le 06/10/2014 à 8:36
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Comme toute entreprise publique à la gestion calamiteuse rien d'étonnant Pôle Emploi n'échappe pas à la règle par contre pour prendre et fermer une demi journée la vielle d'un jour férié pas de problème de bug malgré l'explosion du nombre de chômeurs...

à écrit le 01/10/2014 à 22:57
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Résultat : pas d'essence dans la voiture pour aller bosser, pas de bouffe dans le frigo, 150 euros d'aggios, beaucoup de stress... Courage a tous ceux qui sont dans la même situation.

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