Informatique : Sopra Steria rachète son concurrent néerlandais Ordina

Le groupe français de services informatiques va racheter son concurrent néerlandais Ordina par le biais d'une offre publique d'achat (OPA) amicale. L'opération s'élève à 518 millions d'euros. Elle fait suite à de précédentes annonces de Sopra Steria, qui a récemment finalisé l'acquisition d'une société belge de conseil et de services du numérique, ainsi qu'une prise de participation majoritaire dans une société française spécialisée dans les systèmes pour la défense, l'aéronautique et l'énergie.
Sopra Steria assure disposer des moyens de financement avec sa trésorerie et des « facilités de crédit existantes » pour cette acquisition.
Sopra Steria assure disposer des moyens de financement avec sa trésorerie et des « facilités de crédit existantes » pour cette acquisition. (Crédits : Jacky Naegelen)

Nouvelle acquisition pour Sopra Steria. Le groupe français de services informatiques prend possession d'Ordina, entreprise néerlandaise de services informatiques, via une offre publique d'achat (OPA).

Le but de cette Opa est de créer « un partenaire de choix dans l'industrie du conseil en informatique du BeNeLux, accélérant la transformation vers un partenaire commercial numérique », expliquent les groupes dans un communiqué ce mardi 21 mars.

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Conclue à un prix unitaire de 5,75 euros, cette acquisition de 100% des actions d'Ordina représente « une contrepartie totale d'environ 518 millions d'euros », selon le communiqué. Sopra Steria assure disposer des moyens de financement avec sa trésorerie et des « facilités de crédit existantes ».

Le prix d'acquisition « représente une prime de 36% par rapport au cours de clôture (d'Ordina) du 14 mars » et « une prime de 43% par rapport au cours moyen » des « trois derniers mois par action », précisent les deux groupes.

De multiples et récentes acquisitions

Le groupe français multiplie les annonces d'acquisition ces dernières semaines. Fin février, il a finalisé sa prise de participation majoritaire dans CS Group, société cotée spécialisée dans les systèmes pour la défense, l'aéronautique et l'énergie. Ce rapprochement, conclu en novembre, doit permettre à « Sopra Steria-CS Group de devenir le 3ème acteur de la cybersécurité en France », selon les termes du communiqué.

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Deux jours plus tard, début mars, c'est l'acquisition de Tobania, société belge de conseil et de services du numérique, que le groupe a finalisé. Ce « projet d'acquisition en Belgique permettra de doubler la présence du Groupe (plus de 200 millions d'euros de chiffre d'affaires), dans un pays considéré comme stratégique en Europe du fait du potentiel de son marché et de la présence des institutions européennes », indiquait Sopra Steria dans un communiqué.

Précédemment, en juillet 2022, Footprint, une société de conseil norvégienne spécialisée dans les enjeux environnementaux et de durabilité, employant une vingtaine de consultants, est elle aussi entrée au périmètre de consolidation du groupe.

Objectif atteints en 2022

Sopra Steria a annoncé en février avoir réalisé un chiffre d'affaires 2022 en augmentation de 8,9%, qui a dépassé 5,1 milliards d'euros. La croissance organique s'est élevée à 7,6%, au-delà de l'objectif révisé en hausse à 7%. « Le quatrième trimestre a été un des plus soutenus de l'année avec une progression de 8% », soulignait le groupe.

Le taux de marge opérationnelle d'activité a atteint 8,9%, en progression de 0,8 point par rapport à 2021. Un niveau en haut de fourchette de l'objectif compris entre 8,5% et 9%. Enfin, le résultat net part du groupe a progressé de 32% pour atteindre 247,8 millions d'euros et fait ressortir un taux de marge nette de 4,9% (+0,9 point par rapport à 2021).

Les activités de conseil ont enregistré une forte progression en 2022 avec un chiffre d'affaires en hausse de plus de 18%. Cette bonne tendance s'est illustrée par un tarif moyen de vente en hausse d'environ 5% et par un nombre de consultants en accroissement de 400 personnes.

Le groupe a d'ailleurs annoncé en février sa volonté de recruter 4.400 collaborateurs en 2023 en France « pour accompagner ses clients dans leur transformation numérique ». Répartis entre 3.100 CDI (dont près de 2.500 à destination de jeunes diplômés), 600 contrats d'alternance et 700 stages.

(Avec AFP)

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