Les start-up russes de l'e-commerce mettent le turbo

La deuxième banque russe, VTB, devient le principal investisseur dans Fast Lane Ventures, le plus important incubateur de start-ups spécialisées dans l'e-commerce.
La start-up Ozon, l'Amazon russe, dirigée par la Française Maelle Gavet, a récemment levé 100 millions de dollars. Copyright AFP.

La deuxième banque russe, VTB, vient d'injecter 18 millions de dollars dans Fast Lane Ventures, le plus important incubateur de start-ups spécialisées dans l'e-commerce du pays. « Nous n'investissons pas seulement de l'argent, nous apportons également notre expertise financière et notre vaste réseau de contacts » a expliqué le directeur du département Venture Business chez VTB, Aidar Aliev, à la signature du contrat, mardi. VTB deviendra ainsi le principal investisseur et le partenaire stratégique de Fast Lane Ventures, qui avait jusqu'ici levé 60 millions de dollars. VTB envisage d'investir davantage directement dans les projets de l'incubateur. « Notre rôle est aussi d'attirer avec notre nom les investisseurs étrangers, qui restent craintifs à l'égard du marché russe », ajoute Aidar Aliev.

Copier les modèles d'affaires qui ont marché aux Etats-Unis

 Fast Lane Ventures est une pépinière d'e-entreprises fondée il y a deux ans par plusieurs hommes d'affaires, dont le français Pascal Clément, 42 ans, connu comme un pionnier dans la vente à distance en Russie. « Nous opérons de la même manière que l'incubateur allemand Rocket Internet. C'est-à-dire que nous fabriquons des copies exactes de modèles d'affaires qui ont marché aux Etats-Unis. Il reste plein de niches libres dans l'Internet russe. Comme par exemple le magasin en ligne de chaussures Sapato, que nous venons de vendre » explique l'homme d'affaires. Fast Lane Ventures contrôle 18 start-ups employant 750 personnes dans 5 segments (e-commerce, services aux consommateurs, B-to-B, réseaux sociaux et média/marketing). Pascal Clément souligne que « la croissance de l'Internet russe est extrêmement rapide et nous devons être les premiers pour avoir la meilleure exposition au marché. Un des facteurs qui nous limite le plus, c'est le déficit de spécialistes ». Pour cette raison, Fast Lane Ventures consacre une grande partie de ses efforts à la formation et va ouvrir le mois prochain un bureau de 50 personnes dans une ville universitaire de province, afin de recruter de jeunes diplômés.

La Russie, premier marché européen en nombre d'internautes

 Selon le PDG de Fast Lane Ventures, Marina Treshova, sa société se distingue des autres pépinières en ce qu'elle « ne se contente pas d'être un investisseur. Nous sommes également un partenaire opérationnel intervenant dans la gestion et la promotion des start up tout au long de leur développement ». Fast Lane Ventures a déjà vendu deux sociétés et travaille en partenariat avec dix sociétés russes de capital-risque. Le problème du financement apparaît moins crucial que celui de trouver de bons projets et de les mener à terme. « La demande pour les services de qualité sur la toile est beaucoup plus importante que l'offre, et le nombre d'Internaute croit sans cesse », souligne Marina Treshova. Depuis 2011, le marché russe de l'Internet est le premier d'Europe avec plus de 60 millions d'internautes. Le marché de l'e-commerce était estimé à 10 milliards de dollars l'an dernier. Les deux plus grosses valorisations européennes spécialisées dans l'Internet sont également russes. Il s'agit du moteur de recherche Yandex et du portail mail.ru. En septembre 2011, le magasin en ligne ozon.ru, "l'Amazon" russe, a aussi attiré l'attention des investisseurs étrangers parvenant à lever 100 millions de dollars. Au total, 213 transactions ont eu lieu dans ce secteur l'année dernière pour un montant de 2,15 milliards de dollars.

 

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Commentaires 4
à écrit le 12/05/2013 à 13:40
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Moi j'ai un projet commerce électronique bien étudier qui peut réunir les fournisseurs avec la clientèle à travers le monde. Une façon d'approcher les intervenants dans mon projet et faciliter le door to door. En agro-alimentaire ou le textile ou l'i...

à écrit le 27/04/2012 à 9:36
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Peut-être que cet article contribuera à ouvrir les yeux de certains développements journalistes français qui continuent de représenter mon pays comme pays des ours , de la vodka, et balalaïka.

le 03/05/2012 à 16:27
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c'est quoi une balalaïka?

le 03/05/2012 à 18:42
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l équivalent d'une guitare pour un américain.

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