Facebook : un nouveau bug touche 800.000 personnes dans le monde

Facebook a admis lundi 2 juillet un nouveau bug, qui a débloqué les contacts indésirables de 800.000 utilisateurs dans le monde. Cette annonce intervient moins d'un mois seulement après une précédente faille de sécurité, ayant affectée 14 millions de comptes.
Anaïs Cherif
Facebook, plus grand réseau social au monde, est utilisé par plus de 2 milliards d'utilisateurs dans le monde.
Facebook, plus grand réseau social au monde, est utilisé par plus de 2 milliards d'utilisateurs dans le monde. (Crédits : Dado Ruvic)

Encore un bug de sécurité chez Facebook. Le plus grand réseau social au monde a admis lundi 2 juillet avoir débloqué par erreur les contacts indésirables de 800.000 utilisateurs. "Nous savons que la possibilité de bloquer quelqu'un est importante - et nous voulons nous en excuser", a écrit dans une note de blog publiée lundi Erin Egan, responsable de la protection de la vie privée chez Facebook. En effet, chaque utilisateur du réseau social peut "bloquer un ami". Cette fonction permet de retirer un internaute de ses contacts, de l'empêcher de consulter ses publications et d'envoyer des messages.

SI le bug n'a pas remis les utilisateurs bloqués dans les "amis", il leur était possible d'envoyer des messages au "bloqueur" sur le service de messagerie instantanée Messenger. "83% des personnes touchées par le bug n'avaient qu'une seule personne bloquée, temporairement débloquée", a relativisé Erin Egan, invitant les 800.000 usagers concernés à vérifier leurs listes de contacts bloqués. Facebook va commencer à contacter aujourd'hui les gens touchés par ce bug.

Un bug international

La faille s'est opérée entre le 29 mai et le 5 juin, touchant des usagers du monde entier. Pour justifier ce long délai de communication, un porte-parole de la plateforme a expliqué auprès du site spécialisé Recode :

"Nous avons pris conscience du bug le 31 mai, mais il a fallu attendre le 5 juin pour y mettre fin. Il nous a ensuite fallu un certain temps pour déterminer le bon nombre de personnes touchées afin de construire les messages de notification et de les traduire (car le bug a affecté les gens à l'échelle mondiale)."

Cet aveu intervient un mois seulement après la précédente faille de sécurité. Début juin, Facebook avait changé par défaut les paramètres de sécurité de 14 millions de comptes - sans en informer les utilisateurs. Les internautes qui pensaient partager des publications avec un groupe restreint d'amis, les partageaient en réalité en "mode public". Les publications étaient donc accessibles pour tous les utilisateurs de Facebook. Ce bug avait duré pendant 10 jours, courant mai.

Opération transparence depuis Cambridge Analytica

Mieux vaut prévenir que guérir... C'est l'adage que Facebook semble appliquer en matière de communication depuis mars, où il révèle lui-même les dysfonctionnements de sa plateforme. Un changement opéré par le scandale Cambridge Analytica. Le réseau social a permis au cabinet d'analyse, Cambridge Analytica, de mettre la main sur les données personnelles de 87 millions d'utilisateurs - sans leur consentement. La société britannique a utilisé ces informations à des fins politiques, puisqu'elle était eu service de Donald Trump pendant l'élection présidentielle américaine et du groupe "Leave.EU" pendant le Brexit en 2016.

Auparavant, la plateforme a été critiquée pour la prolifération de fake news - ces fausses nouvelles virales popularisées lors du Brexit en 2016 et amplifiées lors de l'élection présidentielle américaine... Avant d'être accusée de servir à la diffusion de propagande russe pendant la course à la Maison-Blanche. Facebook traverse la plus grande crise de son existence - au point d'avoir opéré la plus grande réorganisation de son histoire en mai. Pour autant, le géant américain est plus riche que jamais. Il a enregistré un chiffre d'affaires de 12 milliards de dollars au premier trimestre 2018 (+49% sur un an). Et il a même augmenté son nombre d'utilisateurs mensuels actifs, passé à 2,2 milliards dans le monde (+13% sur un an).

Lire aussi : Facebook est plus riche que jamais malgré le scandale Cambridge Analytica

Anaïs Cherif

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Commentaire 1
à écrit le 03/07/2018 à 14:08
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Marc est désolé il ne s'y attendait pas. Promis ça n'arrivera plus

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